Il y a 100 ans, jour pour jour, le 12 octobre 1915, l’infirmière anglaise Edith Cavell était fusillée par les Allemands, à Bruxelles, en Belgique. Son crime ? Avoir aidé des soldats alliés à rejoindre les Pays-Bas. Après son exécution, l’indignation est mondiale devant tant de barbarie : cette infirmière anglaise venait au secours des soldats blessés quelle que soit leur nationalité…
Pour marquer le Centenaire de la mort de cette infirmière dévouée, je me suis rendu ce lundi 12 octobre 2015 devant la statue d’Edith Cavell à Belfort. Elle est située avenue Jean-Jaurès, à l’entrée du pavillon Lévy-Grunwald de l’hôpital de Belfort. J’y ai simplement déposé un bouquet de fleurs, avant de me recueillir quelques instants en sa mémoire.
Belfort est l’une des rares villes de France à présenter une statue d’Edith Cavell, héroïne mondialement connue, comme le prouvent les nombreux événements organisés partout pour le Centenaire de sa mort. Cette œuvre réalisée en 1919 par Hippolyte Lefèbvre a été donnée en 1926 à la Ville de Belfort par l’Etat français. La statue est inaugurée le 7 août 1926 devant l’hôpital civil de Belfort. Le maire de Belfort Edouard Lévy-Grunwald (mort en 1932, et qui donnera plus tard son nom au pavillon de l’hôpital situé juste à côté de la statue) : « Miss Cavell n’appartient pas seulement à l’Angleterre, elle est à la conscience du monde. »
Le « Monument à Edith Cavell » a ensuite une histoire mouvementée : dès leur arrivée à Belfort en 1940, les Allemands mettent à terre cette statue (comme ils le font aussi avec celle du Jardin des Tuileries à Paris). Des patriotes belfortains, dont Georges Blind, le «fusillé souriant », récupèrent la statue et la cachent jusqu’à la Libération. Elle sera remise sur pied en 1946 par la ville de Belfort. Elle porte aujourd’hui encore les traces de sa dégradation de 1940.
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