CHRISTOPHE GRUDLER

Pour une Université européenne de l’Hydrogène à Belfort

Après avoir contribué activement à la labellisation d’une Université Européenne de l’Espace à Toulouse, j'ai annoncé me pencher sérieusement sur « l’implantation d’une Université européenne de l’Hydrogène à Belfort ».

 

Il s’agit en réalité d’une coopération institutionnalisée entre universités, afin de promouvoir des valeurs européennes, mais surtout de mettre en réseau des établissements universitaires attractifs et performants à travers l’Europe sur une thématique précise.

 

À Belfort, nous avons des acteurs universitaires en pointe sur la question, en relation avec le tissu industriel local, tout indiqué pour constituer le pôle de coordination d’un réseau d’universités européennes sur le sujet.
Le principe n’est pas de créer une université ex nihilo, mais d’utiliser les structures existantes, et de les financer pour monter en puissance autour des formations dédiées à l’hydrogène.

Des initiatives sont déjà prises : l’UTBM va inaugurer ce lundi une filière autour des énergies de demain (dont l’hydrogène). L'UFT STGI (UFC) a créé aussi à Belfort une formation qualifiante autour de l’hydrogène.

 

L’université européenne de l’hydrogène, ayant son siège à Belfort, ferait travailler ensemble tous les instituts de formation supérieure de l’aire urbaine, dans le cadre d’une gouvernance partagée, et serait tête de réseau associant 3 ou 4 autres universités travaillant sur l’hydrogène dans d’autres pays d’Europe.

Des financements européens conséquents sont à la clef à travers le programme "Erasmus +" et le fonds de recherche « Horizon Europe », suivi par la Commission Industrie Recherche Énergie, dont je suis vice-coordinateur pour mon groupe au Parlement européen. Le ticket de départ est une subvention européenne pouvant aller jusqu’à 7 millions d’euros.

J'ai déjà entamé des échanges avec les acteurs universitaires et industriels locaux pour faire de cette idée « un véritable projet de territoire ». Je veux faire aboutir ce projet en associant tout les acteurs de l’enseignement supérieur, de l’industrie et des collectivités locales du Nord Franche-Comté. C’est à ce prix que nous réussirons, ensemble pour notre territoire et ses habitants.

Les avantages sont grands :

• identifier le Nord Franche Comté comme zone d’excellence européenne pour l’hydrogène,
• augmenter le nombre d’étudiants et les moyens dédiés à la recherche,
• pousser le développement de l’innovation industrielle dans le domaine de l’hydrogène, avec les emplois qui vont avec.

Je me donne toute cette année pour consulter les personnes intéressées. L’objectif est d’être prêt pour le nouvel appel à projet « Université Européenne » de la Commission européenne, attendu en 2022. Sur les précédents appels, 41 universités européennes ont déjà vu le jour; j’ai contribué à la naissance cette année de l’Université européenne de l’espace à Toulouse.

 

C’est un modèle qui marche; au Nord Franche-Comté de saisir l’opportunité.
D’ici 2050, la Commission européenne a estimé que la filière Hydrogène représenterait un million de nouveaux emplois créés.

 

 

 

• Photo en compagnie de Daniel Hissel (Médaille de l’innovation du CNRS 2020, co-fondateur d’une start-up pour des piles à hydrogène plus performantes), lors d'une conférence sur les perspectives de la filière Hydrogène pour Belfort au début de l'année 2020.

Historique du 35e régiment de marche, et liste des victimes

Suite à l'accord donné par Mme la Ministre des armées, de faire figurer la mention "Belfort 1870-71" sur le drapeau du 35ème RI, j'ai établi un historique sommaire du 35^e régiment de marche, qui a participé activement au siège de Belfort, et dont la mémoire va se retrouver sur le drapeau du 35^e RI.

Vous trouverez également ci-dessous, établie pour la première fois, une liste des victimes de cette unité de marche lors du siège de Belfort, liste établie par Bernard Cuquemelle et moi-même, dans le cadre d’un projet plus global.

 

Constitué par décret le 3 octobre 1870, le 35^e régiment de marche est composé principalement de deux bataillons :

1/ le 4^e bataillon du 45^e régiment d’infanterie de ligne (qui lui est officiellement rattaché à Belfort le 16 octobre 1870)

2/ le 4^e bataillon du 84^e régiment d’infanterie de ligne (versé à Belfort le 15 octobre 1870)

Il sera complété par l’apport individuel de mobiles du Haut-Rhin, de la Haute-Saône, de Saône-et-Loire et du Rhône, tout au long du siège de Belfort. Ces mobiles seront dits « en subsistance au 35e régiment de marche ».

Les régiments de marche sont des unités ponctuelles, hétéroclites, constituées en fonction des circonstances. Ici la perspective d’avoir une unité militaire professionnelle pour le siège de Belfort, dont l’essentiel de la garnison était constitué de soldats jeunes et inexpérimentés, les gardes mobiles, âgés pour la plupart de 20 à 22 ans. Au 35^e de marche, il y avait des soldats de ce type.

Bernard Cuquemelle et moi-même travaillons depuis de longs mois à l’établissement d’une liste exhaustive des victimes du siège de Belfort. Voici la liste des près de 80 victimes issues du 35^e régiment de marche (avec leurs régiments de ligne d’origine) que nous avons identifiées, avec les biographies sommaires que nous avons pu réaliser.

C’est un travail difficile et de longue haleine, car l’état-civil de Belfort et des communes environnantes a seulement enregistré moins d’un mort sur deux.

Les premiers morts au combat du 35^e régiment de marche l’ont été après le combat de Bessoncourt du 15 novembre 1871. Le dernier soldat identifié est mort en arrivant à Grenoble en mars 1871 avec les troupes de Denfert-Rochereau ayant évacué Belfort. C’est le seul soldat à porter expressément la mention « soldat au 35^e régiment de marche » dans son acte de décès.

Le 35^e régiment de marche est dissous après le siège de Belfort, et sa tradition transférée au 35e régiment d’infanterie de ligne (notre actuel 35^e RI), qui entre dans Belfort en 1873 pour y tenir garnison, suite au départ des dernières troupes d’occupation prussiennes, et ne plus quitter la ville.

Le drapeau du 35^e RI va donc maintenant pouvoir porter officiellement la mention « Belfort 1870-71 », et ainsi rendre hommage à tous ces soldats qui se sont battus à Belfort, pour écrire une page de l’Histoire de France valorisant tous les soldats de 1870-71.

Téléchargement Morts du 35e pendant le siège de Belfort

 

 

Soutien de la Commission Européenne au projet MULTICIT’HY

Je salue le financement accordé par la Commission Européenne au projet MULTICIT’HY, qui prévoit d’installer des stations de production et de distribution d’hydrogène pour des bus à Belfort.

Je suis très heureux d’avoir soutenu ce projet, qui permettra de financer de nouvelles installations de l’hydrogène dans nos territoires, et en particulier à Belfort. Ce sont 8,9 millions d’euros que va apporter la Commission Européenne, auxquelles s’ajouteront 18,5 millions d’euros de la Banque des Territoires, pour des projets dans les villes de Belfort, Nice, Gardanne et Nantes Saint-Nazaire.

Concrètement, ce financement permettra d’installer des électrolyseurs qui produiront l’hydrogène, ainsi que des stations de distribution qui alimenteront des bus à hydrogène. Celles-ci devraient être mises en service entre fin 2022 et mi-2023.

Ce projet MULTICIT’HY s’inscrit très clairement dans notre démarche européenne du Pacte Vert européen, qui prévoit la neutralité climatique de l’Union Européenne d’ici 2050. Il répond également à la stratégie européenne pour l’hydrogène, que nous discutons actuellement au Parlement Européen.

Je salue le travail de coopération qui a permis à ce projet de voir le jour, entre les différentes agglomérations, la Banque des Territoires, ainsi que l’entreprise Hynamics, filiale du groupe EDF.

Mais ce projet ne doit être qu’une première étape, et je continue à m’engager pour faire de nos territoires des leaders dans cette énergie d’avenir qu’est l’hydrogène.

Le Nord Franche-Comté conforte sa place de leader dans le domaine de l'hydrogène.

Vous le savez, je suis très engagé sur les questions industrielles et énergétiques au sein du parlement Européen.

Dans ce cadre, je me félicite de voir deux entreprises du Nord Franche-Comté, impliquées dans les technologies Hydrogène, lauréates du fonds national de modernisation automobile et aéronautique :

 - La société GAUSSIN, basée à Héricourt, qui porte un projet de véhicules à hydrogène

 -  La start-up Avions Mauboussin, basée à Belfort, qui travaille sur un concept d’avion à propulsion hydrogène.

Je salue l’engagement et l’intérêt du gouvernement pour le développement de la filière hydrogène dans le cadre du plan de relance. Le gouvernement a parfaitement saisi le potentiel du Nord Franche-Comté, où nous pouvons capitaliser sur les compétences acquises, pour devenir un territoire leader dans les prochaines générations d’aéronefs et de véhicules électriques, hybrides et à hydrogène.

Je souhaite également que la Région Bourgogne-Franche-Comté continue à soutenir, comme elle le fait aujourd’hui, dans sa stratégie hydrogène, le fer de lance industriel qu’est le Nord Franche-Comté.

Ce secteur a clairement un temps d’avance au niveau national et européen : je veux l’aider à le garder, car derrière c’est toute la Région BFC qu’il entraînera dans sa dynamique Hydrogène. Dans cet esprit, je me réjouis que France Hydrogène vienne de choisir Nathalie Loch comme coordonnatrice régionale : elle est en charge de l’Hydrogène au sein de l’agence économique régionale (AER) et connaît parfaitement les enjeux industriels régionaux.

 

Lors de ma visite dans la start-up Avions Mauboussin, février 2021.

La Ministre de la Défense donne son accord pour inscrire la mention « Belfort 1870 - 1871 » sur le drapeau du 35e RI

J’avais sollicité Florence Parly, ministre de La Défense, pour que la mention du siège de Belfort 1870-71 figure sur le drapeau du 35e Régiment d’infanterie, toujours en garnison à Belfort. (voir mon post sur ce blog)

La Ministre vient de me donner son accord: l’inscription figurera aux côtés d’autres grandes batailles de l’histoire de France auxquelles le 35e RI a participé : Wagram, La Moskowa, Sébastopol, Verdun...

J'avais émis cette demande au Ministère il y a quelques mois et ce sera bientôt chose faite : le 35ème Régiment d’Infanterie, en garnison dans le département depuis 150 ans, pourra inscrire la mention « Belfort 1870-71 » sur son drapeau. 

Il a fallu que les historiens et archivistes du ministère se penchent sur les documents pour étudier la faisabilité de cette inscription. Car en effet, en 1870-71, c’est le 35e régiment de marche qui a participé à La Défense de Belfort avec le colonel Denfert-Rochereau, et non pas le 35e régiment d’infanterie de ligne (notre actuel 35e RI) qui lui était à cette époque à Rome et Paris.

Mais ce 35e de marche a été dissous après la guerre, et sa tradition régimentaire transférée au 35e de ligne, qui prendra garnison à Belfort dès 1873, pour ne plus quitter la ville.

Comme la plupart des régiments de marche, le 35e de marche était une unité hétéroclite, temporaire, constituée d’un bataillon de militaires des 45e et 84e de ligne et de soldats mobiles. Il a laissé des dizaines de morts dans ce conflit. Notre 35e RI a hérité de son patrimoine, de ses traditions et de l’entretien de sa mémoire : il est donc tout à fait pertinent qu’il puisse intégrer la mention Belfort 1870-71 sur son drapeau, le siège ayant été l’une des rares fiertés de l’armée française lors de cette guerre.

La Ministre des armées, Florence Parly, vient de me confirmer par courrier son accord (voir en pj), dans l’attente de l’annonce officielle. La ministre déléguée Geneviève Darrieussecq pourrait aussi en parler ce jeudi lors de sa visite à Belfort, pour marquer les 150 ans de la fin du siège.

En tant qu'historien, mais aussi en tant que Belfortain, je suis très heureux que ma demande ait été acceptée.

Téléchargement COURRIER MINISTRE DEFENSE

La Ministre Geneviève Darrieussecq à Belfort le 18 février

Geneviève Darrieussecq, Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, m’a confirmé sa venue à Belfort pour le 18 février prochain.

Je l’avais officiellement invitée à Belfort pour marquer les 150 ans de la fin du siège de Belfort.

Je suis extrêmement satisfait qu’une Ministre se rende ici, à Belfort, pour venir commémorer ce moment important de notre histoire locale et nationale, malgré le contexte épidémique qui interdit toute manifestation d’envergure. 

Le programme de visite définitif est en cours d’achèvement. J'espère que ce sera l’occasion pour la Ministre d’accorder au 35ème Régiment d’Infanterie, en garnison dans le département depuis 150 ans, d’inscrire la mention « Belfort 1870-71 » sur son drapeau, en tant qu’héritier de la tradition du 35e régiment de marche.

J'en a fait la demande par courrier il y a plusieurs mois. 

Par ailleurs, je tiens à ce que le devoir de mémoire qui sera fait autour de la fin de ce conflit soit aussi l’occasion de mettre en lumière la fraternité franco-allemande et le chemin parcouru depuis plusieurs décennies pour la réconciliation de nos peuples au sein d’une Europe forte ! 

Avec Mme la Ministre Geneviève Darrieussecq