Depuis le mois de janvier 2008, où la Ville de Belfort avait stoppé les conseils de quartier pour raison électorale, les Belfortains s’interrogeaient : « Mais où étaient passés les conseils de quartiers ? ».
Grâce à une conférence de presse organisée vendredi 27 juin par le maire et son adjointe Mme Jaber, les Belfortains sont rassuré.
Les deux élus annoncent une grand-messe pour ce lundi 30 juin, où l’on présentera – enfin ! - les dix nouveaux présidents de conseils de quartier aux Belfortains. En attendant un vrai démarrage au septembre, avec de vraies réunions…
En clair, les Belfortains seront restés pendant neuf mois sans conseils de quartier. Je ne doute pas de la volonté, légitime, du maire de vouloir réformer ces réunions afin qu’elles soient plus démocratiques ; c’est en effet d’une réelle utilité.
J’ai conscience que cela peut prendre un peu de temps, et que la grand-messe du 30 juin est une façon de faire patienter les Belfortains pendant trois mois supplémentaires. Je pense cependant qu’il aurait été préférable de faire démarrer chacun de ces conseils début juin. Et surtout, il n’y avait pas urgence à payer, dès le 22 mars 2008, des présidents de conseils de quartiers virtuels, pour ne pas dire fictifs… rémunérés 285,86 euros par mois depuis le mois de mars !!
En effet, dès sa séance du 31 mars 2008, le conseil municipal a décidé de réserver une enveloppe indemnitaire de 34303,2 euros (sur une enveloppe totale de 443.032 euros, intégrant aussi les indemnités du maire, des adjoints et des conseillers municipaux délégués) pour rémunérer, dès le 22 mars, les présidents de conseils de quartier.
Aucune réunion ne s’est déroulée dans les quartiers depuis, aucun bureau de conseil de quartier n’a été mis en place… Et même si les nouveaux élus ont passé ces quelques mois à découvrir le fonctionnement des services municipaux, ils l’ont fait en tant que conseillers municipaux, et non comme présidents de conseils de quartier. Il aurait été logique de faire démarrer en septembre les indemnités de ces présidents. Malheureusement, ce n’est pas le choix de la municipalité : d’ici là, ce sont près de 18.000 euros d’indemnité qui auront été distribués généreusement…pour des structures qui n’auront pas démarré ! Je propose au maire de Belfort un moratoire, qui consisterait à suspendre pendant quelques mois ces indemnités, afin qu’elles correspondent légitimement à un travail vraiment effectué.
Christophe GRUDLER
C'est vraiment scandaleux que des présidents de conseils de quartier touchent des indemnités depuis le mois de mars, alors que le travail ne commence qu'en septembre !
Heureusement que l'on peut toujours compter sur vous, Monsieur Grudler, pour dénoncer ce qui ne va pas à la mairie. Sur ce dossier, comme sur d'autres (mosquée dans les fortifications, Unesco...), il n'y a que vous qui défendez les Belfortains.
Si vous vous étiez retiré du deuxième tour des municipales, nous n'aurions eu plus personne pour nous défendre. Inutile en effet de compter sur l'UMP dont les prises de position sont insignifiantes et peu réfléchies...
Courage donc, tenez bon pour six ans d'opposition. Votre constance vous fera gagner la mairie dans cinq ans !!
Rédigé par : Jacqueline | 03 juillet 2008 à 17:03
Ca fait des années que la Ville nous parle de relancer les conseils de quartier. Sa seule innovation, il y a cinq ans, a consisté à verser des indemnités aux présidents de conseils de quartier !!!
Quand à la vraie démocratie, celle qui permet à tous les citoyens de s'exprimer, j'attends encore de voir...
La "chape de plomb du MRC" sur Belfort semble avoir encore de beaux jours devant elle: de nombreux présidents de conseils de quartier sont, ou ont été, des adhérents du MRC.
Rédigé par : Hakim | 02 juillet 2008 à 11:30
Bonjour Monsieur Grudler
Je voulais souhaiter bonne chance à votre sous-groupe d'opposition à la Mairie de Belfort, 6 ans c est long mais cela passe vite, du moins lorsque cela se passe bien et que l'on le sentiment d'avancer.
Stéphane
Rédigé par : stéphane | 01 juillet 2008 à 13:51
Bonjour à toutes et à tous.
Les Conseils de Quartier, d' excellente initiative en démocratie active à l' origine, sont devenus d' efficaces ponts-levis des élus vers le bon peuple venant là écouter avec espérance la bonne parole accordée -proférée!- des élus de l' actuelle majorité municipale sanctifiés par trente années de succession à eux-mêmes. Parole péremptoire cherchant l' adhésion des administrés considérés tels des enfants attardés.
Ponts-levis qu' aucune piétaille du bas monde ne saurait oser prétendre actionner aux fins de proposer quelque idée utile et ingénieuse, plaider telle cause, souhaiter la modification d' un projet déjà bien ancré pour définitif dans l' esprit -opportuniste ou... diabolique?- des saints (ah?) et doctes (bof!) châtelains du moment.
Oui, le fonctionnement actuel des Conseils de Quartier doit être revu, modifié, avec des règles précises choisies et votées. Plus de sainte éructation de propositions déjà bien arrêtées pour définitives dans l' esprit des élus. Davantage d' incitation à la prise de parole libre des résidents, avec la possibilité de soumettre et proposer des souhaits de leur côté, des projets et initiatives utiles à la collectivité, sur dossiers détaillés et argumentés. Et foin des préoccupations individuelles égoïstes arrangeant une personne, parmi le public venu assister aux réunions, comme on le constatait jusqu' ici le moment des "questions diverses" venu!
Il est des titres à la présidence de certains Conseils de Quartiers dévolus à de fidèles arrière-vassaux trop lointains dans la numérologie des co-listiers lors des dernières élections municipales, n' étant donc pas parvenus à se faire abouber adjoints au maire ni même simples conseillers (processus électoral en vigueur oblige). Ultimes strapontins du système: quelques présidences des Conseils de Quartier dévolues aux âmés et féaux écuyers, braves palefreniers et gentils paysans... du microcosme sorti des urnes le 16 Mars 2008.
La politique, comme certaines professions ou activités sociales et associatives, relèvent du sacerdoce, du don de soi, de ses compétences, de son temps, de ses énergies, pour le bien commun. Il apparaît comme parfaitement incongru, en ce sens, de discréditer cet élan, cet état d' esprit par des indemnités allouées aux présidents des Conseils de Quartier.
Et si vraiment l' on tient à ce faire, qu' au moins ce soit pour des présences effectives, des tâches réellement menées à bien. Là aussi, le Règlement de fonctionnement doit régenter les modalités d' attribution de telles indemnités selon mérites véritables en lieu et place de les verser en forfait mensuel inconditionnel.
Un Règlement de fonctionnement élaboré en concertation entre élus et participants aux Conseils de Quartier, à égalité, suivi d' un vote élargi aux résidents de chaque secteur concerné, serait à mon sens une excellente chose. Ceci favorisant l' expression citoyenne, justesse et justice des débats publics, évitant dorénavant que les réunions ne servent qu' à transmettre au bon peuple sage et docile -ou imaginé pour tel- les seuls projets préparés par la majorité municipale.
Ainsi la véritable démocratie se pourra vivre d' entre toutes et tous, s' apprécier telle.
Afin que la parole des lions, lionnes et lionceaux -l' avenir-, de Belfort soit entendue, que ceux-ci se puissent pleinement sentir citoyens, responsables et impliqués dans le bien commun.
Belle journée, ou soirée à toutes et à tous.
Le monocle
Rédigé par : le monocle | 29 juin 2008 à 12:00