Interrogé par Christophe Grudler sur une injustice dans l'attribution des bourses aux mérites pour les études post-bacs (réservées aux études scientifiques, et interdites aux études d'art), le ministère de la Culture lui répond dans un courrier du 6 janvier 2011 qu'une modification de la loi va intervenir prochainement.
Une jeune Belfortaine avait saisi récemment Christophe Grudler d'une difficulté financière. Boursière, cette jeune fille très méritante avait obtenu son baccalauréat avec une mention "très bien". Dans ce cas de figure, la loi poursuit les encouragements en attribuant une "bourse au mérite" complémentaire d'environ 1800 euros pour l'année afin de permettre de poursuivre des études supérieures.
Passionnée par le domaine artistique, la jeune bachelière a souhaité s'inscrire dans une école d'art à Metz...pour laquelle elle n'a jamais pu obtenir de bourse au mérite, les textes de loi interdisant de telles bourses pour les filières artistiques...
Dans son courrier au Ministre de la Culture, le conseiller général de Belfort-Est Christophe Grudler relevait cette injustice. "En quoi une personne aurait-elle moins de mérite parce qu'elle choisit le domaine des arts et de la culture ?" s'étonnait-il.
Dans sa réponse, le Ministère dit qu'il ne peut plus rien changer pour le cas de la jeune Belfortaine, mais qu'il vient d'introduire auprès du Conseil d'Etat une proposition de décret modifiant les textes actuels "afin, à l'avenir, de faire bénéficier ces étudiants d'aide au mérite sur le modèle de celles attribuées par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche".
"Le courrier n'aura pas été inutile, puisqu'il permettra d'ouvrir d'autres perspectives aux bacheliers boursiers ayant obtenu la mention très bien", commente Christophe Grudler.
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J'avais pour ma part écrit au président de la République le 10 Novembre 2010. Etant dans le même cas (bac mention très bien mais souhaitant rentrer en école d'architecture) je me retrouve aujourd'hui, sans cette aide, à faire l'aller retour chez moi-école d'architecture de Nantes en train chaque jour, ce qui inclut 2h30 de trajet, 2h30 de fatigue, 2h30 de temps perdu, et cela est un minimum (grèves). J'avais montré mon étonnement : "Élève boursier (échelon 0), je pensais pouvoir prétendre à la Bourse au Mérite, elle m'aurait permis de soulager grandement le poids financier des études supérieures que j'ai choisies. Ma demande a été rejetée au seul principe que la Bourse au Mérite ne peut être versée à un étudiant entrant dans une École Nationale Supérieure d'Architecture, cette dernière dépendant du Ministère de la Culture.[...] Comment, en effet, peut-on s'appuyer sur un événement futur (mon entrée à l'ENSA Nantes) pour décider d'attribuer ou non une distinction au mérite au Baccalauréat, dès lors que s'il y a mérite aujourd'hui, il ne peut être que le fruit d'une régularité et d'un travail personnel situés dans le passé, à savoir de mon enfance à la Terminale ?". J'avais eu une réponse comme quoi ma lettre était transmise, mais je n'ai plus eu comme réponse qu'une du ministère de l'enseignement supérieur qui m'indiquait que je n'avais pas le droit à cette bourse, chose que je savais...depuis déjà 4 mois. J'ai réécris au Président de la République, et cette fois si je n'ai pas eu de réponse. Et je viens de lire aujourd'hui que cette aide était maintenant accordé pour l'année 2010-2011. A défaut de ne pouvoir accéder à cette bourse, j'aurai souhaité être informé que la situation avait évolué pour les futurs étudiants dépendant du Ministère de la Culture. Certes, un progrès a été réalisé, mais découvrir cela dans un dépliant m'ulcère au plus au point.
Rédigé par : A.Bocquier, étudiant en L1 à l'ENSA Nantes | 12 mars 2011 à 17:09
Je me permets de tempérer cet enthousiasme vis à vis des efforts faits par le ministère de la Culture et de la Communication. Et pour cause : je suis actuellement élève en master 1 à l'École du Louvre. Ayant été majore de promotion l'année dernière (Université Lumière Lyon 2), j'aurai du, si j'avais choisi une faculté telle que Panthéon Sorbonne ou Sorbonne Nouvelle, toucher une bourse du mérite. Explication : le ministère de l'Enseignement Supérieur alloue une bourse de 1800 euros aux boursiers classés parmi les 5% des meilleurs élèves de licence. Cette bourse est possiblement reconductible en master 2, au regard des bons résultats de l'élève en master 1. Contrairement à la bourse au mérite dédiée aux jeunes bacheliers ayant obtenu une mention TB, cette bourse vise UNIQUEMENT les élèves BOURSIERS les plus méritants, donc ceux qui en ont le plus besoin (inutile de vous dire combien cette somme de 200 euros par mois m'aiderait, la vie à Paris étant très très chère...). Pourquoi cette inanité en la matière passe-t-elle inaperçue ? Serait-ce parce que nous sommes moins nombreux dans ce cas ? Quoiqu'il en soit, si l'injustice pour les bacheliers sera bientôt réparée, celle-ci doit l'être aussi, ne serait-ce que pour honorer le ministère de la Culture et empêcher les fuites vers les grandes facultés parisiennes à l'instar de Panthéon Sorbonne. Si j'avais su que je ne toucherai pas cette bourse, aurais-je été à l'École du Louvre ? Je n'ai toujours pas trouvé la réponse à cette question aujourd'hui.
Rédigé par : Une élève méritante de M1 École du Louvre | 09 mars 2011 à 10:27
Belle initiative. Et après on se dit être LE pays des arts et de la culture...
Rédigé par : Le régional de l'étape | 01 février 2011 à 09:47