J’apprends avec stupéfaction, par le mail qu’elle a adressé à ses amis et connaissances, le limogeage de Catherine Bizern, déléguée générale depuis 2006 du Festival Entrevues de Belfort. Après avoir coupé des arbres il y a 15 jours, Etienne Butzbach, maire de Belfort, coupe maintenant des têtes…
Depuis 2006, Catherine Bizern avait su redonner un nouveau souffle au festival Entrevues. Elle était dotée de solides compétences, et d’une parfaite connaissance du milieu cinématographique. Personnalité forte, elle savait assurer la promotion de Belfort dans les différents festivals et lieux de vie du monde du cinéma. Elle était par ailleurs ouverte à de nécessaires évolutions du Festival Entrevues.
Pas de problème de compétence, pas de problème par rapport au monde du cinéma : il n’y avait donc aucune raison cinématographique pour limoger Catherine Bizern. Les explications sont ailleurs, et l’on est vraiment dans le grotesque et l’absurde.
Le maire de Belfort vit actuellement dans un monde qui est en train de couler, et il prend des décisions abracadabrantesques pour satisfaire ses amis politiques.
Il est de notoriété publique, pour ceux qui suivent un peu la vie belfortaine, que les relations n’étaient pas au beau fixe entre Robert Belot, adjoint à la culture, et Catherine Bizern, déléguée général du Festival. Elle faisait clairement de l’ombre au premier, et ne se laissait pas marcher sur les pieds. D’où des « prises de tête », parfois en public.
Vexé, l’adjoint à la culture a boycotté le festival Entrevues en novembre dernier : il n’a participé ni à l’inauguration, ni à la clôture, ni aux séances… Il a réclamé la tête de Catherine Bizern à Etienne Butzbach, qui lui amène aujourd’hui sur un plateau, sans d’autre but que de satisfaire un allié politique.
Les conséquences immédiates pour le festival ? Pour l’image de Belfort ? Peu importe, le sujet n’est pas là pour ces messieurs…
Une personne débarquée sans raison ne pourra qu’inquiéter le milieu cinématographique. Comment, dans de telles conditions, annoncer au mois de mai au Festival de Cannes le programme de Belfort auprès des professionnels ? Robert Belot aurait-il envie de faire le Festival de Cannes ??
Entrevues va être maintenant dans l’improvisation la plus totale. Il n’y a pas de vision pour la suite, pas de vraie solution de rechange… C’est la pérennité même du Festival Entrevues qui est remise en cause. J’aurai personnellement à cœur d’en tirer les leçons avec mon équipe, et de voir avec la cellule Cinéma comment reprendre les choses positivement pour Entrevues dans les années à venir.
Quand le vocable "culture" ne sort pas de sa bouche,il sort son...
Rédigé par : degôche | 14 mars 2013 à 16:31
Encore une décision complètement absurde ! mais quand cela va t-il s'arrêter ?... Et dans quelques semaines comment sera géré le FIMU avec le "super chantier" de la Vieille Ville, la place d'Armes inaccessible etc. Va -t-il sombrer corps et biens comme le reste ?...il est vrai que n'en déplaise à R.Belot, mais il a déjà perdu un peu de son âme avec le départ de Richard Gorrieri... Il y a un vrai problème concernant la façon d'appréhender la culture à Belfort !
Rédigé par : La lionne de Belfort | 14 mars 2013 à 00:17
Cette municipalité ressemble de plus en plus au radeau de la méduse. Tous dans la même galère qui prend l'eau. Ils commencent maintenant à se dévorer entre eux. Dommage que ce soit les plus compétent(e)s qui finissent en premier dans l'estomac de l'ogre Etienne. Il aurait mieux valu passer par dessus bord le capitaine naufrageur. Ainsi il aurait nourrit l'appétit du requin Damien ou aurait pu s'expliquer entre monstres marins puisque tout deux coulent au plus profond des abîmes....et c'est pas un mal car la mer en sera moins agitée et les belfortains pourront peut-être surnager!
Rédigé par : zorro90 | 14 mars 2013 à 00:01
Je lis dans la presse ce matin qu'Etienne Butzbach et Robert Belot ont refusé de réagir. Vous avez donc bien mis les pieds dans le plat...et c'est tant mieux pour en finir avec la langue de bois...et pour en finir avec cette municipalité qui a perdu le sens de l'intérêt général.
Rédigé par : isabelle | 13 mars 2013 à 08:41
Bonsoir, vous avez entièrement raison, il y a un problème de personnalité dans ce domaine. C'est un peu fort de café, il y a tant de choses qui ont disparu au profit d'une politique culturelle plate sans consistance tournant autour du nombrilisme. Le bilan culturel de Belfort devra faire l'objet d'une expertise approfondie. À bon entendeur...
Rédigé par : Divisiondesas | 12 mars 2013 à 20:35