J’avais interpellé M. KERN sur ce blog et dans la presse, afin qu’il s’exprime sur le sujet de la vente du site de la centrale laitière des forges.
Il a répondu à cette demande, en communiquant dans la presse, et en m’adressant un courrier qu’il souhaite voir publié ici.
Il m’a paru normal et sain pour la démocratie de porter à votre connaissance l’intégralité de cette réponse:
Courrier de M.KERN:
Monsieur le Conseiller général,
Vous avez souhaité sur votre blog que je prenne position sur le dossier Centrale laitière que vous avez mis à jour.
Il me paraîtrait normal que vous publiez en première page de votre blog l’intégralité de la réponse que vous attendiez.
La voici.
Bien cordialement.
Bruno Kern.
Centrale laitière de l’étang des forges (Belfort)
Ayant été interpellé publiquement par monsieur Christophe Grudler sur l’affaire des terrains de la centrale laitière de l’étang des forges, je n’ai pas pour habitude de me dérober dans l’exercice de mes fonctions de premier adjoint.
Ce dossier a effectivement été présenté à la municipalité sous la forme d’une étude de l’architecte mandaté par le Maire et d’un rapport de l’adjoint à l’urbanisme.
Les échanges qui ont suivi entre le Maire, ses adjoints, en présence des principaux responsables de services municipaux, comme cela se passe tous les mardis, ne sont pas confidentiels mais relèvent de débats internes pouvant amener à accepter, modifier ou rejeter les rapports soumis à discussion avant de les présenter publiquement au Conseil Municipal.
Seul le Maire peut donc décider si ces rapports, à ce stade simples documents de travail, peuvent ou doivent être rendus publics.
Il me semble cependant utile de permettre exceptionnellement à tout conseiller municipal qui en ferait la demande de consulter ce rapport en Mairie compte-tenu des informations polémiques, contradictoires et troublantes qui circulent.
S’agissant de la question de l’exercice du droit de préemption par la Ville, il convient effectivement de s’interroger pourquoi le Maire, seul titulaire de ce droit, a laissé la centrale laitière être achetée par un promoteur privé.
J’observe que les dirigeants de la centrale souhaitaient vendre et que, sans nul doute, ils auraient accepté de vendre à la SEMPAT, dont c’est la mission, ou de vendre à la Ville sans qu’il soit besoin de préempter comme cela s’est passé pour l’acquisition amiable de la Banque de France.
La décision de ne pas se porter acquéreur de la centrale laitière est cependant légitime en l’absence de projet de la Ville sur le site. A l’inverse, tout projet envisagé par elle sur ce site magnifique en cœur de ville aurait pu conduire à acheter ce bien.
Tel n’a pas été le cas.
Mais la Ville ne peut pas rester spectatrice, selon moi, de l’avenir de cette friche industrielle.
D’autres solutions existent et doivent être étudiées. En voici deux :
La Ville, le nouveau propriétaire du terrain et d’autres partenaires institutionnels peuvent décider de travailler ensemble afin de réaliser un beau projet pour le quartier, nécessairement intégré dans une vision d’ensemble de toute la zone. Ensuite et seulement ensuite, la constructibilité des terrains pourra être modifiée.
Le nouveau propriétaire de la laiterie peut rétrocéder à la ville le terrain, avant modification du Plan local d’urbanisme, pour lui permettre de prendre seule la maitrise d’ouvrage de l’opération au service d’un projet d’intérêt général.
La solution qui consisterait à laisser au nouveau propriétaire du terrain la totale maitrise des opérations de construction immobilière après lui avoir rendu le terrain constructible sur la base d’un projet qu’il aurait lui-même concocté est celle qui apporte le moins de garanties, sauf à se dérouler dans la plus parfaite transparence.
En tout état de cause, la transformation de cette friche industrielle en zone d’habitations et services collectifs de qualité est une formidable opportunité qui devraient rassembler toutes celles et ceux qui sont soucieux du développement harmonieux de notre Ville.
Bruno Kern
1er adjoint au Maire de Belfort.
1er Vice-président de la Communauté d’agglomération.
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