Mon ami le député Jean Lassalle a entrepris un courageux Tour de France à pied, pour aller à la rencontre directe des Français. Et là où cela dure trois semaines pour les cyclistes, cela va durer au moins six mois pour lui !!! Il a déjà parcouru plus de 2000 km en trois mois. Je me suis donc fait un devoir de le soutenir mercredi 17 et jeudi 18 juillet, en marchant avec lui de Foussemagne à Belfort d’abord, puis de Belfort à Montbéliard ensuite.
Le passage de témoin entre l’Alsace et la Franche-Comté s’est superbement bien passé : Jean Lassalle et ses collaborateurs avaient été hébergés à ma demande par mon ami le maire de Chavannes-sur-L’Etang André Thévenot. Le relais a été pris au Café de l’Ancienne frontière à Foussemagne, où nous attendait la presse, et où Jean a longuement échangé avec la patronne du café, qui avait beaucoup de choses à dire. « On s’en sortira de la crise, mais pas avant deux ans », a-t-elle estimé.
Long échange aussi avec un client, un Suisse résidant en France qui est « spectateur dans notre pays », mais qui n’a pas forcément bien suivi l’actualité des dernières semaines : il est convaincu que ce sont des petits voyous qui ont fait dérailler le train à Bretigny-sur-Orge ! Dans la France des bistrots, s’il y a de la sagesse à retenir, il y a aussi parfois aussi des raisonnements simplistes, qui font le lit des idées extrêmes. Mais Jean Lassalle ne se démonte pas, il écoute patiemment et avec douceur, fixant ses interlocuteurs de son regard perçant et franc.
Derrière, son staff s’active. Isabelle conduit sa C6 immatriculée 64 (bonne pub pour les Pyrénées-Atlantiques) frappée de la cocarde parlementaire. Dans la voiture, il y a tous ses dossiers de député (qu’il traite le soir ou le matin), mais aussi de l’eau et des chemises de rechange. Jean Lassalle en « consomme » entre trois et quatre par jour !! « Je suis un député en représentation. La chemise et la cravate sont une forme de respect pour les Français que nous rencontrons », explique-t-il.
Alors, j’ai fait comme lui : chemisette et cravate pour marcher de Foussemagne à Belfort. Moi qui suis un habitué des joggings et des randonnées VTT sur les petits chemins du Territoire de Belfort, je dois avouer avoir pas mal stressé en marchant avec Jean sur le bord de la départementale 419, par Frais et « les Grands Bois » : les voitures roulent hyper-vite sur cet axe très fréquenté. Celles qui reconnaissent Jean freinent parfois, le klaxonnent, créant aussi des risques d’accident.
Le parcours de Phaffans à Belfort a été plus tranquille, car sur des routes moins fréquentées. Partout les gens reconnaissent Jean Lassalle, l’interpellent, prennent avec plaisir l’autographe qu’il laisse sur sa déclaration à l’assemblée nationale. Thibaud, jeune journaliste de formation, marche toujours avec Jean. Du haut de son mètre 97, il observe devant et derrière, aide Jean au concret dans tous les instants. Il accompagne Jean du lundi au vendredi, et rentre à Paris chaque week-end pour travailler !!
Comme nous étions un peu en retard, Jean a passé la surmultipliée pour rejoindre les Belfortains qui l’attendaient place Corbis. On marchait à six kilomètres-heure !! Nous nous sommes installés dans un petit amphithéâtre derrière le théâtre. Devant une cinquantaine de personnes, et en présence notamment du député de Belfort Michel Zumkeller, et de Julie de Breza, conseillère municipale de Belfort, Jean Lassalle a encore dialogué pendant deux heures avec les personnes présentes, autour de la crise et de son éventuelle fatalité. J’ai fait une intervention pour rappeler que si on ne fait rien, on ne change jamais rien. Et que si on fait quelque chose, on n’est pas sûr du résultat, mais au moins on a permis le résultat. Je crois profondément en l’activisme en politique. Le monde ne nous plait pas ? Modifions-le à notre niveau ! Résistons et agissons pour en changer les travers, et les travers de la politique actuelle !! En cela, je suis à 3000% l’action de Jean Lassalle.
Ce jeudi, nous pensions rencontrer pour un salut républicain Etienne Butzbach, maire de Belfort. Il m’a téléphoné pour s’excuser, car il est absent de Belfort en ce moment, et a adressé un salut cordial à Jean Lassalle. Ce que j’apprécie. Jean est un élu de la Nation qui vient dans les villes et villages de France non pas pour une action partisane, mais pour une démarche ouverte. C’est d’ailleurs aussi ce que j’essaie de faire au quotidien à Belfort.
En totale immersion avec les Français, Jean et son équipe ont été hébergés la nuit de mercredi à jeudi sur le quartier populaire des Résidences à Belfort. Pas d’hôtel « bling-bling ». Nous avons repris la route cet après-midi vers Montbéliard, en empruntant le canal de Bavilliers à Trevenans.
Je garde des souvenirs très forts de ces 35 km à marcher avec Jean. C’est un homme exceptionnel, un grand berger du Béarn que rien ne prédisposait à devenir député. Pour moi, il symbolise le courage et la ténacité en politique, avec une humanité qui devrait réconcilier les Français avec l’action publique.
Continuez à l’encourager comme vous le faites sur les routes de France !
Bel article et belle aventure ! Un grand monsieur ce Jean Lassalle !
Rédigé par : Isabelle | 20 juillet 2013 à 00:42
Très belle initiative Christophe d'avoir accompagné Jean dans sa marche jusqu’à Montbéliard. En espérant que Jean garde un bon souvenir de son passage dans notre belle région de Franche-Comté. Et bonne continuation à lui pour la suite de son tour de France.
Rédigé par : David B. | 19 juillet 2013 à 07:21