Bruno Kern, premier adjoint au maire de Belfort, annonce ce jour qu’il ne repartira pas aux élections municipales sur la liste d’Etienne Butzbach. Cette décision – attendue – est un nouveau revers pour le maire de Belfort, et la preuve de son incapacité à fédérer.
En dépit de plusieurs divergences, j’ai toujours respecté Bruno Kern, dont la technicité sur les dossiers financiers a permis de faire des économies à la ville de Belfort. Je pense notamment à l’affermage du chauffage urbain Dalkia, bien renégocié, ou à l’arrêt de la convention catastrophique avec Vert Marine, sensée optimiser la fréquentation touristique du château…
En tant qu’adjoint aux finances, il a plusieurs fois tiré la sonnette d’alarme sur la dérive financière de la ville, mais il n’a pas été écouté par Etienne Butzbach, spécialisé dans l’entêtement sur ses convictions personnelles.
Cela prouve que le maire a décidé seul de tout, et qu'il a engagé en toute connaissance de cause la ville vers le déclin pour satisfaire ses propres aspirations, et non celles des citoyens pourtant censé être représenté par le conseil municipal.
Après des années à avaler des couleuvres, Bruno Kern a donc annoncé qu’il ne repartirait pas avec l’actuel maire de Belfort. Je salue son geste et sa dignité.
Je regrette cependant que cette annonce vienne aussi tard. Clairement, ne se sentant pas écouté, le Premier adjoint aurait dû démissionner de son poste depuis longtemps déjà. Son hésitation à partir fait qu’aujourd’hui, dans l’esprit des gens, il est co-responsable de la gestion de son maire.
Sa lettre, annonçant que les caisses de la Ville sont vides, donne raison à mes interventions au conseil municipal lors du vote de chaque budget. Elle valide aussi mon analyse lors du dernier débat d’orientation budgétaire, où je disais que les éléments fournis ne correspondaient pas à la réalité. « Tout va très bien Madame la Marquise », semblait chanter le maire. On apprend aujourd’hui, de la bouche de son premier adjoint, qu’il n’en est rien.
La situation financière de la ville est un enjeu essentiel pour les futures élections municipales de Belfort. Les Belfortains devront choisir comme maire un bon gestionnaire. Loin du populisme, il devra être capable de chiffrer son projet, de trouver des économies sans remettre en cause les services utiles à la population, capable enfin de trouver de nouvelles ressources sans augmenter les impôts. Je suis prêt à relever ce challenge. Ne faisons pas dans le catastrophisme : il y a de réelles solutions pour s’en sortir.
Bruno Kern, adjoint aux finances sortant, connait l’importance d’un budget pour une ville et pour les candidats. Puisqu’il dit ne pas être fermé au débat, je lui propose un débat public sur cette question, selon des modalités à définir. Nous passerons à la loupe la santé financière réelle de la ville, et je lui prouverai que mon projet est le plus réaliste et le plus respectueux des Belfortains et de leurs intérêts.
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