Le rapport de la Cour des Comptes proposant une éventuelle fermeture de l'aéroport de Dole-Tavaux (Jura) en arrêtant les subventions publiques m’a fait réagir, en tant que responsable régional du Modem Franche-Comté.
En effet, à l'heure où le gouvernement impose une fusion entre la Bourgogne et la Franche-Comté (ce qui est aujourd'hui un fait et plus un choix), afin de former une grande région, on commence à envisager le démantèlement des structures qui pourraient fédérer cette nouvelle région, comme cet aéroport. C'est aberrant.
Comme la Cour des Comptes, je déplore la guerre stérile - à coups de subventions et sans doute de gaspillage d'argent public - entre les aéroports de Dijon et Dole. Mais aujourd'hui, l'aéroport de Dijon est fermé, et il n'y a pas d'autres choix que d'organiser la réussite de l'aéroport inter-régional de Dole. Comment peut-on imaginer une grande Région sans un aéroport ?
De plus cet aéroport est central dans l'espace géographique de la Bourgogne-Franche-Comté, et est situé entre les deux capitales régionales que sont Besançon et Dijon.
C'est tout à fait compatible avec la fréquentation d'autres aéroports pour ceux qui sont en marge de l'espace central : les habitants du Sud de la Saône-et-Loire préfèrent peut-être l'aéroport de Lyon, ceux du Nord de l'Yonne les aéroports parisiens, et ceux de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard celui de Bâle-Mulhouse. Cela ne pose pas de problème.
Nous avons besoin d'un aéroport structurant, au cœur de cette nouvelle région, à l'image de la gare TGV structurante qui a pu se mettre en place entre Belfort et Montbéliard afin de poursuivre la construction de l'aire urbaine. Il pourrait être une vitrine et apporter un plus pour le développement économique et touristique de la région.
Je souhaite donc que la future Région Bourgogne-Franche-Comté se positionne clairement en faveur d'une aide à l'aéroport de Dole. J'appuierai toute initiative allant en ce sens.
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