Je n'ai pas voulu réagir à chaud après l'assassinat barbare d'un prêtre, hier près de Rouen. La surenchère politique après de tels événements tragiques m'exaspère. Je n'ai pas voulu y être assimilé.
Évidemment mes pensées vont d'abord à ce prêtre, nouvelle victime innocente d'un dégénéré fanatisé, à la paroisse locale et à toute la communauté catholique injustement frappée.
Nous avons en Syrie un Etat islamique aux abois, qui va perdre militairement dans les prochains mois. Son seul salut est d'essayer de provoquer le chaos, notamment en France, en s'appuyant sur des malades mentaux fanatisés, prêts à tuer n'importe qui, afin de déstabiliser "de l'arrière".
Il cherche à ce qu'un domino qui tombe en emporte des centaines, à ce que l'exaspération s'empare du pays. Non pas contre eux, membres de Daech, mais contre le voisin de palier, à cause de sa religion, de sa race, de sa pensée politique... Bref, une petite guerre civile ne serait pas pour leur déplaire.
Quand je vois le tombereau d'insultes et d'extrémisme sur les réseaux sociaux, je me dis que cette haine gagne du terrain, comme dans les années 1930 en Allemagne.
Ceux qui font cela, ceux qui veulent en découdre localement, réagissent exactement comme le voudrait l'état islamique. Ces "rebelles" sont en fait des pantins qui réagissent comme les terroristes le souhaitent...
Alors que faire ?
Dans l'ordre,
1/ que les Français se serrent les coudes : ils forment une communauté de vie qui doit être solidaire malgré leurs différences; c'est cela la Nation.
2/ qu'une union politique nationale se dégage pour agir, sans préoccupation politicienne présidentielle par exemple
3/ que des moyens soient accordés à l'unanimité pour coordonner nos services de renseignement, frapper contre les réseaux, les lieux de propagande...
4/ que Daech soit battu militairement en Syrie et en Irak
5/ que la vérité soit toujours dite aux Français, afin qu'ils se sentent en confiance, même dans les épreuves...
Puisse le martyr d'un homme de paix, prêtre âgé dans une paroisse locale, éclairer le monde et la France autour de cette idée généreuse et souvent incomprise : la haine ne gagnera pas.
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