Dans un communiqué à la presse diffusé mercredi, et dont vous pouvez retrouver le contenu sur ce blog (note précédente), je demandais que l’on préserve la mémoire du maire de Belfort Edouard Lévy-Grunwald (1860-1932) après la démolition du pavillon portant son nom sur le site de l’ancien hôpital.
C’est raté : ce jeudi vers 13 h 30, la pelle mécanique démolissant l’immeuble a mis à bas la plaque commémorative de Lévy-Grunwald : elle a explosé au sol, avant d’être recouverte par les gravats. Un spectacle de désolation.
Je suis arrivé sur le site en début d‘après-midi, après la séance du Conseil départemental. Mais il était déjà trop tard. Je ne peux pas en vouloir au personnel travaillant à la démolition : ni le maire de Belfort, ni ses services, ne leur ont demandé de mettre de côté la plaque en la mémoire d’Edouard Lévy-Grunwald. Et rien de tel n’était prévu dans le marché public de démolition.
Pourtant, les élus municipaux étaient présents sur place mardi pour le premier coup de pelle de la démolition du bâtiment… Ils auraient encore pu agir.
Je suis écœuré et très en colère contre ce mépris vis-à-vis de notre passé belfortain, et de notre devoir de mémoire.
Comment la municipalité a-t-elle pu démolir sans même penser à préserver de tels souvenirs ? C’est une atteinte inqualifiable à la mémoire de Belfort.
De grande dimension (1,5 mètre de large par 1 mètre de hauteur), avec des lettres sculptées à la main et peintes en rouge, la plaque commémorative avait été apposée sur la façade de l’hôpital en 1932, après la mort d’Edouard Lévy-Grunwald.
Un tel objet aurait pu trouver refuge dans les réserves du musée du château, avant éventuellement d’être posée à nouveau sur le site de l’ancien hôpital, pour rappeler le passé de ce quartier. Il n’en sera rien.
J’ai essayé de récupérer le plus de morceaux possibles de la plaque, mais la plupart étaient déjà éclatés ou enfouis sous des tonnes de gravats. J'ai donc laissé les morceaux à l’entrée du site.
Cette action efface complètement le maire Edouard Lévy-Grunwald de la mémoire collective de Belfort. Plus que jamais, je demande au maire de baptiser un autre lieu en hommage à Lévy-Grunwald, grand serviteur de la ville de Belfort.
Voila ce qu'il reste de la plaque en l'honneur de M. Lévy-Grunwald.
Crois-tu que ce maire respecte l'histoire de la ville, en rasant un bâtiment historique ?
Moi, je ne pense pas.
Rédigé par : SympatisantGrudler | 26 avril 2018 à 21:32
Sylvie, j'ai laissé les morceaux sur place, à l'intérieur du site (grillagé), car je ne voulais pas que l'on m'accuse d'avoir détourné sans droit un bien municipal (chez certains, quand on leur montre la lune, ils regardent le doigt...). La place de ces pièces peut être au musée; mais c'est à la municipalité de Belfort de décider...Toute autre action serait illégale.
Rédigé par : Christophe Grudler | 26 avril 2018 à 19:12
Je suis tellement choqué c'est une horreur, je me rends tout de suite sur place pour récupérer les morceaux dans les décombres
Rédigé par : Sylvie | 26 avril 2018 à 19:04
Il y a en effet des lieux, qui même s'ils changent de destination, sont passeurs d'histoire. Ce bâtiment où je suis né et l'autre rue de Mulhouse où mes enfants sont nés n'existent plus. Le lien n'est en effet pas fait avec les générations futures. Et si on démolissait le château et le Lion pour y implanter un Zénith !! ??? :( Non rassurez vous, c'est un gag !
Rédigé par : Pascal | 26 avril 2018 à 18:51