CHRISTOPHE GRUDLER

Suppression de 1000 postes chez GE Belfort : inadmissible et révoltant !

 

La direction de General Electric a annoncé ce mardi, aux organisations syndicales, un plan de suppression de 1044 postes en France, dont 991 dans le Territoire de Belfort.

Cette annonce, hélas attendue, est pour moi totalement inadmissible.

Voilà une entreprise qui, il y a quatre ans, vient racheter Alstom Power, et qui - pour l’emporter face à d’autres concurrents - promet la création de 1000 emplois.

Une entreprise qui ne tient pas sa parole, et qui se permet aujourd’hui de faire un pied de nez à l’Etat en supprimant 1000 emplois. Ce non-respect de la parole donnée est révoltant.

Après Ford à Blanquefort, voici une deuxième entreprise américaine qui vient appliquer de bien mauvaises méthodes en France.

Que l’on ne me dise pas que c’est la faute à la conjoncture : il y a quatre ans déjà, le marché de l’électricité était au ralenti, et c’était Alstom Power qui souffrait. Pourquoi alors avoir acheté ?

L’heure n’est plus aux recherches de responsabilités, mais à la réponse collective à apporter face à ce défi posé par General Electric.

Je redis ma totale solidarité envers les salariés, leurs familles et les organisations syndicales.

J’appelle de mes vœux un front uni, avec également l’ensemble des élus, pour trouver les meilleures solutions possibles :
     - le plan de GE doit être revu à la baisse
     - des investissements de GE doivent être programmés pour assurer la pérennité du site de Belfort
     - la diversification doit se mettre en place sans délai, pour que les nouveaux emplois puissent être proposés dans quelques mois seulement (grand carénage, aéronautique, dynamène, hydrogène...). Elle ne sera réussie que si un millier d’emplois peuvent être recréés rapidement.

Dans ce cadre, l’Etat doit être considéré comme un allié et un partenaire pour trouver des solutions industrielles rapidement. Je me suis entretenu avec le Secrétariat général de l’Elysée ce jour, ainsi qu’avec le cabinet du Ministre de l’économie : je fais entièrement confiance à Emmanuel Macron et Bruno Lemaire pour y parvenir.

Je ne ménagerai pas mes forces pour faire aboutir ce dossier, si vital pour l’avenir de Belfort et de tout le bassin d’emploi.

 

 

 

Batteries électriques européennes : « une excellente nouvelle »

Le commissaire européen à l’énergie Maros Sefcovic, le ministre français des finances Bruno Lemaire et le ministre allemand de l’économie Peter Altmaier, viennent d’annoncer, ensemble, une excellente nouvelle pour l’industrie : le plan européen pour la création d’usines de batteries électriques est validé et lancé.

 

Entre cinq et six milliards d’euros vont être investis pour faire émerger cet « airbus des batteries » qui permettra d’investir dans un secteur économique que l’Europe a totalement laissé à l’Asie aujourd’hui.

 

Ce projet représente des centaines d’emplois en France, tant pour la recherche d’optimisation des batteries, que pour la production et le recyclage.

 

Je soutiens pleinement la candidature déposée par la Région Bourgogne-Franche-Comté pour accueillir une telle usine.

Le site d’installation de cette usine doit être le Nord Franche-Comté, en raison de la proximité de l’industrie automobile, mais aussi en raison de la complémentarité, à trouver, avec les laboratoires qui y travaillent sur la pile à combustible.

 

A l’heure où des menaces pèsent, par ailleurs, sur son outil industriel, le Nord Franche Comté doit prendre toute sa place dans ce projet. Je m’y emploierai sans relâche, en contact avec le gouvernement, comme je le fais depuis plusieurs mois.

 

Avec les batteries, l’Europe s’annonce enfin capable de planifier de grands projets économiques d’intérêt général, dans le cadre d’une nouvelle philosophie de valorisation de son savoir-faire industriel.

 

Nous souhaitons que d’autres initiatives soient prises demain par l’Europe pour renforcer ses entreprises, ferroviaires ou numériques par exemple