CHRISTOPHE GRUDLER

Bravo aux premiers lauréats des fonds de modernisation automobile et aéronautique

En charge des questions industrielles au sein du Parlement, je félicite les 24 premiers lauréats des fonds de modernisation automobile et aéronautique. Ils bénéficieront d'un soutien d’environ 15 M€ pour accélérer la diversification, la modernisation et la transformation écologique de leurs outils de production. 

Parmi eux, une mention particulière au groupe LISI automotive, implanté à Delle dans le Territoire de Belfort. Avec son projet « LEAD SCREW » qui servira à la transmission de puissance d'un moteur électrique vers un organe de confort de l'habitacle du véhicule du futur, le groupe démontre la capacité d'innovation technologique du Nord Franche-Comté, classé territoire d’industrie.

 Je salue l'engagement du gouvernement, qui a agit avec vitesse et efficacité pour entamer la relance opérationnelle de ces deux filières clefs pour notre vitalité industrielle. Le gouvernement a parfaitement saisi que l'enjeu de la relance de ces secteurs était de se projeter dans les prochaines générations d'aéronefs et de véhicules électriques, hybrides et à hydrogène. 

Les objectifs français entrent en parfaite adéquation avec le plan de relance déployé à échelle européenne.

Les planètes s'alignent pour les acteurs français de ces filières et c’est à présent à eux d'agir. Je rappelle que les appels à projets sont ouverts jusqu'au 17 novembre prochain.   

Boycott de la session de Parlement Européen à Bruxelles

Afin de protester contre la décision unilatérale du Président du Parlement européen, David Sassoli, de transférer à Bruxelles la session du Parlement européen initialement prévue à Strasbourg, je refuse de me rendre à Bruxelles la semaine prochaine.

Annuler la session de Strasbourg par crainte de faire venir les députés de toute l’Europe dans une ville touchée par un rebond du COVID-19 est une chose difficile, mais qui peut encore être comprise.

Mais décider, de façon unilatérale, de transférer cette même session à Bruxelles, où le risque sanitaire est pire qu’à Strasbourg, est un total non-sens.

J’ai donc décidé de ne pas me rendre à Bruxelles la semaine prochaine, pour des raisons sanitaires (il n’est pas question de participer à un cluster géant avec des collègues députés venus de nombreux pays), mais aussi pour des raisons politiques (afin de protester contre la façon arbitraire dont cette crise est gérée). 

J’invite tous mes collègues députés européens qui le peuvent, à me suivre, en ne se rendant pas à Bruxelles la semaine prochaine, en restant chez eux pour suivre la session à distance, ou à se rendre, malgré tout, au siège du Parlement européen de Strasbourg, lundi, comme prévu initialement.

C’est ce que je ferai personnellement. Je me rendrai au siège du Parlement européen à Strasbourg lundi à 16h, et je participerai à la session en visioconférence, par ordinateur, depuis mon bureau strasbourgeois. 

Nouveau plan de licenciement chez General Electric.

Suite à l’annonce mercredi d’un nouveau plan de licenciement chez General Electric (division Renouvelables), j'ai rencontré, le soir même, à Bruxelles, la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher. Je me suis longuement entretenu, avec elle, de la situation chez General Electric (GE).

J’ai redit à la ministre ma conviction : devant le peu de valeur des engagements pris par cette entreprise, il faut tourner rapidement la page General Electric si l’on veut conserver nos emplois et nos savoir-faire. Je suis personnellement favorable à la reprise de la division Nucléaire par un opérateur proche de l’État et à la reprise de l’activité gaz par un autre opérateur privé. J’ai déjà échangé en ce sens à Bruxelles avec d’autres grands opérateurs de l’énergie, dont Mitsubishi. 

La ministre de l’Industrie m'a confirmé la sidération de l’État devant ce nouveau désengagement de GE. Elle m’a informé qu’un courrier, cosigné par Bruno Le Maire et elle-même, venait d’être envoyé à Larry Culp, le PDG de General Electric. En y rappelant tous les engagements non tenus pris par la société américaine, et en lui demandant de montrer très vite des preuves d’une réelle volonté de réinvestissement, sur le site de Belfort notamment.

Avec nos ministres et avec le Gouvernement, je continue à suivre très attentivement et à agir sur ce dossier, si vital pour nos salariés et nos savoir-faire industriels. J'appelle une nouvelle fois à l’union sacrée, car ce n’est pas les uns contre les autres, mais ensemble - Europe, État, collectivités locales - que nous trouverons la solution industrielle qui préservera et développera nos emplois.

 

Avec Mme Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie.

Présentation du plan français en faveur de l’hydrogène

Ce mardi matin, le plan français en faveur de l’hydrogène a été présenté. Il s’inscrit pleinement dans la Stratégie hydrogène européenne et l’Alliance européenne pour l’hydrogène, sur lesquels j'ai travaillé, en tant que vice-coordinateur Renew Europe de la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) et rapporteur de la nouvelle stratégie industrielle européenne.

Je me réjouis des annonces du gouvernement français, présentées ce matin par le Ministre de l’Économie Bruno Le Maire, et la Ministre de l’Environnement Barbara Pompili. L’État a pris conscience de l’énorme potentiel de l’hydrogène propre pour l’avenir, tant pour l’économie, la création d’emplois, l’environnement, que pour l’autonomie énergétique de la France.

Je rappelle l’objectif de créer de 50 à 100.000 emplois dans l’hexagone.

Avec ce plan de 7 milliards d’euros, la France devient le pays qui investit le plus sur l’hydrogène en Europe, par rapport à son niveau de PIB. C’est la naissance d’une vraie filière hydrogène à la française. 

Je me réjouis du fléchage du financement sur nos entreprises françaises qui innovent dans la filière hydrogène. Cela évitera les erreurs des précédents plans d’aide aux panneaux solaires par exemple, qui avaient renforcé… les fabricants asiatiques.

L’effort porté sur les mobilités montre clairement que c’est dans ce premier domaine que l’hydrogène peut s’imposer en France. Il faut clairement promouvoir les usages dans les transports : ferroviaire, maritime, automobile…

Aujourd’hui, en France, c’est principalement l’hydrogène gris - carboné - qui est utilisé. Il faut le remplacer rapidement par de l’hydrogène vert, pour tous nos usages industriels (raffineries, chimie…), en investissant massivement dans la production d’électrolyseurs.

Développement de la filière hydrogène sur l'usine Alstom de Belfort : passer à l’offensive.

 

Je n'ai pas attendu les annonces gouvernementales de la rentrée, relatives à la place de la filière hydrogène dans le plan de relance, mais j'ai anticipé le travail de mobilisation des acteurs locaux dès le mois du juillet.

En effet, par un courrier daté du 21 juillet (Ci-dessous), j'ai interpelle le PDG d’Alstom, Henri POUPART-LAFARGE. J'y défend l'idée que le « site de Belfort (..) a une vocation naturelle à devenir l’usine d’excellence du groupe pour toutes les questions qui ont trait à la filière hydrogène ».

Je suis certain que l'usine Alstom de Belfort « a une vraie place à prendre autour d'un label hydrogène, à construire autour d'un centre mondial de recherche et développement, le développement des locomotives de fret et l'élaboration des nouvelles technologies hydrogène pour tous types de véhicules (trains, bus…). »

Le Nord Franche-Comté compte des acteurs en pointe sur cette filière, de la recherche appliquée ou de l’entrepreneuriat » que je connaîs parfaitement et « avec lesquels une synergie régionale est à construire ».

 

Je travaille activement pour faire mûrir le projet, en lien avec Thierry BRETON depuis la Commission Européenne et Bruno LE MAIRE depuis Bercy.

Nous sommes à un tournant historique pour le développement industriel de cette filière. Il faut absolument tout faire pour positionner Belfort et son Territoire en première ligne.

 

En compagnie du PDG d'Alstom lors d'une rencontre au Parlement européen. 

 

Téléchargement Courrier PDG Alstom