Extrait d'une dépêche de presse:
"Récompense prestigieuse, le label du patrimoine mondial décerné par l'Unesco constitue pour les 12 sites Vauban couronnés une «formidable opportunité» économique, mais les communes s'inquiètent des investissements nécessaires et recherchent des fonds publics et privés.
«Tout seuls, on n'arrivera pas à faire face, il faut qu'on nous aide», déclare ainsi le maire de Neuf-Brisach (Haut-Rhin), Richard Alvarez (SE), à la tête d'une petite commune de 2.400 habitants enserrée dans l'étoile parfaite à huit pointes des fortifications construites par Vauban.
La commune la plus pauvre du canton s'attend à multiplier par trois ou quatre le nombre de ses visiteurs qui plafonne actuellement à 20.000 par an. Mais elle devra trouver des aides techniques et financières pour ouvrir des hôtels et restaurants, créer des circuits touristiques et rénover le musée.
A Besançon, ville dont le maire PS Jean-Louis Fousseret, président du Réseau des sites majeurs Vauban, a piloté le projet de classement global par l'Unesco, on s'attend à de fortes retombées économiques dont la plus importante pourrait être l'arrivée de nouvelles entreprises, attirées par la notoriété acquise au niveau national, voire international.
«L'inscription au patrimoine mondial donnera à la ville une crédibilité pour l'implantation de grands groupes riches en emplois de cadres», estime Bernard Falga, directeur général adjoint de la ville, chargé du pôle Culture et développement.
En termes de tourisme, Besançon attend 20 à 25% de fréquentation supplémentaire, sur un flux annuel actuel de 300.000 visiteurs.
Mais comme les autres sites Vauban, la ville espère un accroissement de l'appui financier de l'Etat, de la Région, du Département et de l'Europe, avec des fonds Feder, pour l'aider à assumer les frais d'entretien et de restauration de sa citadelle, l'une des plus grandioses de France, avec plus de 10 km de remparts (un million d'euros par an).
Le mécénat privé représente un autre espoir pour le Réseau des sites majeurs Vauban qui fédère des installations dans toute la France, propriétés communales, privées, ou bien appartenant aux ministères de la Justice (Saint-Martin de Ré) ou de la Défense (Arras, Briançon, Mont-Louis...). La fondation EDF vient d'apporter 200.000 euros sur quatre ans au Réseau qui espère que l'exemple sera suivi par d'autres mécènes."
Et à Belfort on pleure...
Rédigé par : Michel | 10 juillet 2008 à 21:52