Voici l'intervention de Christophe Grudler lors des obsèques de Philippe Bretonneau, ce jeudi 18 septembre 2009, en l'église Saint-Joseph de Belfort:
"Mon cher Philippe,
S’il est une prise de parole que je redoute depuis quelques semaines déjà, c’est bien celle que je suis en train de faire en ce moment.
Parce que, face à l’épreuve, la souffrance et l’Espérance sont avant tout un cheminement intérieur, éminemment personnel.
Mais, mon cher Philippe, toi qui as écouté des centaines de mes prises de parole. Toi qui insistais pour que je prenne la parole à telle ou telle manifestation publique. Toi qui te faisais une joie de me conseiller, d’analyser chacune de mes interventions, je crois que tu n’aurais pas compris si je n’étais pas intervenu aujourd’hui.
Alors je ne me défilerai pas, et je te dirai simplement quelques mots.
Nous nous sommes rencontrés, et nous nous sommes appréciés, autour d’un idéal de vie. Un idéal où l’on porte haut et fort des valeurs comme l’éthique, l’honnêteté, le respect, l’intérêt que l’on porte aux autres, la grandeur des idées.
C’est ainsi qu’est née entre nous une complicité de tous les instants, une complicité autour d’un monde et d’une société plus justes, autour d’un idéal commun pour notre ville et notre pays.
Merci pour ce que tu m’as appris. Merci pour l’aide que tu nous as apporté. Merci pour ton amitié. Merci aussi à ta famille d’avoir accepté les incidences parfois un peu envahissantes de cette proximité.
« Là où il y a une volonté, il y a un chemin » disait le général de Gaulle que tu aimais tant. Nous avons marché ensemble pendant huit ans sur ce chemin. Tu es parti, mais nous poursuivons la route.
Je te l’ai dit ces dernières semaines. Nous sommes unis par des liens plus forts que la mort.
Nous poursuivons donc le chemin sans toi, mais aussi avec toi.
Alors regarde, mon cher Philippe, regarde nous : nous ferons tout pour que tu sois fier de nous."
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