La campagne électorale avance à grands pas, et les soutiens se multiplient pour mon équipe et moi, ce qui fait chaud au cœur. Je reçois tous les jours des lettres sympathiques ou...des contributions plus surprenantes. Comme cette petite fable, illustrée par de belles photos, envoyée par une lectrice de ce blog, qui veut que cela change à Belfort. Son conte s'inspire du défilé médiéval marquant les 700 ans de Belfort. Profitez de ce dimanche pout le savourer:
"Il était une fois dans l'Est du royaume de France, une belle cité baptisée Beaufort. Ses habitants aimaient y vivre et y travailler. Mais il y régnait un petit seigneur, le baron Estienne, qui avait pris le pouvoir local par ruse et félonie vis à vis de son maître, ancien ministre du Roi.
Pris d'une crise pharaonique aiguë, le baron Estienne décida de copier son collègue de la capitale, le baron Hausmann. Il dilapida le produit des impôts (taille, gabelle...) pour casser et recasser les pavés des places et chaussées jurant à qui voulait l'entendre que « ce sera plus beau après »...
Il détruisit la place d'armes et ses fiers marronniers, sacrifia les trottoirs et belles chaussées pour en faire de gigantesques couloirs à fiacres en commun. Il replanta quelques arbrisseaux semblant tout droit sortis du Jars d'Ylande, de grands mats de cocagne disgracieux pour y suspendre les lumières du soir, et vida les caisses de la cité.
Les Beaufortains le surnommèrent Estienne le pharaonique.
Mais un jour, les habitants de Beaufort et tous les gueux méprisés par le baron et sa cour se révoltèrent. L'un d'entre eux, surnommé Jeanpierrou le Craquant, fut le premier à lever la fourche pour chasser Estienne de son trône. La gente dame Isabeau de Pezelo et le damoiseau Olivier le Prévôt n'attendirent que ce signal pour quitter la petite cour.
N'ayant plus de soldatesque pour le défendre, ni de troupe pour l'offensive, le baron Estienne recruta quelques mercenaires laissés sur le bord de la route par ses adversaires, parmi lesquels des Radicaux de senestre, et un ou deux Verts galants. Il paya ces mercenaires à crédit en leur promettant quelques prébendes lorsqu'il pourra à nouveau lever l'impôt...Tout en n'étant point sûr de leur loyauté lorsque la bourrasque viendra.
Implorant leur patron Saint Christophe, les gueux trouvèrent le renfort du justicier Grue De L'air, sorte de Robin des Bois prenant l'argent au riche baron pour le rendre aux pauvres habitants qui pliaient sous l'impôt.
Grâce à lui, le printemps de Beaufort arriva le 23 mars de l'an de Grâce 2014. Le joug d'Estienne le Pharaonique commença à prendre fin, et tous les habitants se réunirent dans un grand cri de joie sur la place d'armes qui retrouva enfin la clameur."
Merci pour cette illustration humoristique d'une situation bien éloignée de l'idéal républicain censé animer les dits barons et autres acolytes...
Rédigé par : Virginia | 19 janvier 2014 à 00:30
Il nous faut l'équipe de Grudler pour sortir Belfort du Moyen Âge et des petits seigneurs !!!
Rédigé par : Isabelle | 01 décembre 2013 à 14:57
Super conte !!!
Tout à fait réaliste.
Rédigé par : SympatisantGrudler | 01 décembre 2013 à 14:46
J'ai beaucoup apprécié ! Bravo et j'espère que
nous vivrons bientôt le "Printemps de Beaufort"...au pays du Comté...
Rédigé par : La lionne de Belfort | 01 décembre 2013 à 11:28