Dans l'Est Républicain du jeudi 05/12/2013, Philippe Piot, journaliste, s'étonnait que je n'aie pas pris la parole lors du conseil de Quartier des Résidences, ni fait de communiqué immédiat, au sujet de l'altercation entre des dirigeants de Belfort-Sud et le Maire.
En réponse, je lui ai fait parvenir le communiqué ci-dessous, dont une partie est parue dans le journal de ce vendredi:
« J’ai été le premier élu à identifier, et regretter, le comportement inadmissible du maire de Belfort face à l’association sportive Belfort-Sud. Dès que j’ai appris cette information, je l’ai relayée sur les réseaux sociaux (Twitter). Mardi soir, avant le conseil de quartier des Résidences, je me suis longuement entretenu avec des dirigeants de Belfort-Sud présents au fond de la salle, avant qu’ils n’interpellent le maire.
Après les vifs échanges de ce conseil de quartier, en effet, je n’ai pas réagi par communiqué de presse comme certains candidats à la mairie de Belfort ont voulu le faire. Et je l’assume pleinement. Politiser à outrance ce dossier, ce n’est pas rendre service au club et à ses adhérents.
Je n’ai donc pas voulu participer à un combat de chiffonniers par communiqués interposés. Il faut savoir prendre de la hauteur, pour ensuite régler les problèmes. Mon intention était d’intervenir lors du prochain conseil municipal de Belfort, le 19 décembre, afin de demander solennellement au maire l’octroi d’une avance sur subventions 2014 à plusieurs associations sportives, dont Belfort-Sud. MM. Faudot et Meslot ne sont pas conseillers municipaux de Belfort : il est de leur droit de réagir par communiqués de presse car ils ne peuvent pas intervenir pendant le conseil municipal de Belfort.
Puisque vous m’interpellez sur le fond du dossier, je rappellerai quelques principes simples :
L’association sportive Belfort-Sud, ce n’est pas le parti politique Résistance citoyenne, même si plusieurs de ses membres font partie des dirigeants. Faire l’amalgame entre les deux est pernicieux et n’a qu’un but : se servir de l’association pour régler les comptes politiques, dans un sens ou dans l’autre.
L’association sportive Belfort-Sud est dirigée par des bénévoles. Evidemment, ils doivent savoir gérer, car ils ne peuvent pas fonctionner à perte, mais parfois la bonne volonté ne suffit pas. Les financeurs et autres organismes publics les ont toujours laissés seuls, au lieu de leur donner de précieux conseils de bonne gestion, à l’heure où la réglementation et les arcanes administratives sont très complexes.
Il est aujourd’hui un peu facile de s’en prendre à des bénévoles qui défendent les valeurs du sport et du vivre ensemble, qui pallient les lacunes de la collectivité en assurant des encadrements de jeunes sur leurs temps de loisirs.
A Belfort, les élus devraient se réjouir d’avoir des bénévoles qui souhaitent faire tourner des associations au profit de tous. Plutôt que d’essayer de leur mettre la tête sous l’eau, leur rôle est de les aider, financièrement et humainement, dans la limite des ressources disponibles évidemment, et dans le cadre d’un contrat moral.
Au-delà de cette polémique, la seule chose qui m’intéresse, c’est de sortir Belfort-Sud de sa difficile situation. Et la solution n’est pas de lui faire mettre la clé sous la porte comme le propose M. Butzbach. Pour aider Belfort-Sud, je souhaite donc qu’une avance sur sa subvention 2014 puisse lui être versée, dans le cadre d’une délibération à prendre lors de notre prochaine réunion du conseil municipal de Belfort. En retour, les dirigeants présenteront un plan d’économie, montrant qu’ils font aussi des efforts de leur côté.
Et après cela, nous pourrons laisser place à la campagne électorale et à un vrai débat avec Etienne Butzbach sur l’asphyxie financière progressive imposée par la Ville et le Département aux associations culturelles et sportives de la ville. Là aussi, un nouveau souffle s’impose. »
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