J’apprends avec peine la disparition de Renée Billot, à l’âge de 88 ans.
Personne affable, toujours tournée vers les autres, cette professeur de lettres classique faisait preuve d’une grande pédagogie pour partager ses connaissances auprès de toutes les générations, à l’image de ses livres, tournés vers les jeunes ou les plus âgés.
Les habitants du quartier des Forges, où elle habitait, avaient l’habitude de la voir se déplacer à vélo, et s’arrêter pour échanger au long du chemin.
Renée Billot veillait tout particulièrement à la mémoire de son père Léon Delarbre, ancien conservateur des musées de Belfort: survivant des camps de concentration en 1945, il avait dessiné ce qu'il avait vu, pour témoigner au-delà du temps sur l'horreur nazie. Par leur réalisme et leur force, ses dessins sont aujourd'hui une référence nationale dans la mémoire de la déportation. Après Renée, c’est maintenant aux nouvelles générations de poursuivre le devoir de mémoire.
Mes pensées émues, et mes condoléances à toute sa famille.
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