CHRISTOPHE GRUDLER

Soutien aux associations de Belfort : Quand la majorité départementale fait le coucou…

Dans un article paru dans l'Est Républicain du 29 mai, j'ai eu, comme les autres Conseillers Départementaux de l'opposition, la surprise de constater que Mme Ivol et M Vivot, conseillers du canton de Belfort-2, avaient eu le culot de s'attribuer le mérite de subventions qu'ils n'avaient, en aucun cas, obtenu pour des associations. C'est pourquoi, nous avons fait paraître un communiqué de rectification, que vous pouvez trouver ci-dessous:

 

C’est avec une vive surprise que nous avons appris par la presse que Mme Ivol et M. Vivot, conseillers départementaux du canton de Belfort 2, s’étaient permis d’inviter à une réunion les responsables associatifs de Belfort subventionnés par le FDAAL, non seulement issus de leur canton de Belfort 2 (ce qui est leur droit le plus strict) mais également des cantons voisins de Belfort 1 et Belfort 3… sans que les conseillers départementaux de ces cantons ne soient invités ou associés à cette réunion, alors que ce sont eux qui ont effectué la répartition des subventions à leurs associations !

La Majorité départementale a donc fait le coucou, en s’installant dans le nid des autres… Pourtant, il est bon de rappeler que cette même majorité départementale est une minorité sur Belfort, où elle ne compte que deux conseillers, contre quatre dans l’opposition. Elle aurait été bien avisée de poursuivre la recherche d’un consensus républicain entre élus, plutôt que ce minable jeu politicien.

Nous allons évidemment informer l’ensemble des associations que nous soutenons sur nos cantons, des raisons politiciennes de notre absence à cette réunion. Nous leur rappellerons également que ce n’est ni M. Vivot ni Mme Ivol qui répartissent le FDAAL de Belfort, mais bel et bien tous les conseillers départementaux de Belfort, chacun sur leur canton.

Plutôt que de telles mesquineries, la majorité départementale du Territoire de Belfort ferait mieux de consacrer son énergie à imaginer un vrai projet d’avenir pour notre département et ses habitants.

 

Christophe GRUDLER et Julie de BREZA                                                                  Bastien FAUDOT et Samia JABER

Conseillers départementaux du canton de Belfort 3                                           Conseillers départementaux du canton de Belfort 1

 

 

Nb : comment fonctionne la répartition du FDAAL sur Belfort

 

Le Fonds départemental d’aide aux associations locales (FDAAL) est attribué et réparti par chaque conseiller départemental sur son canton. Les associations remplissent une demande de subvention en fin d’année, et tous les dossiers sont remis aux élus. Sur chaque canton, une somme globale est allouée en fonction du nombre d’habitants. Sur Belfort Ville, les six conseillers départementaux font leurs propositions sur chacun de leur canton ; une réunion d’arbitrage est organisée pour éventuellement trouver un accord, en cas de manque de financement sur l’un ou l’autre canton. Comme pour tous les autres cantons, le FDAAL de Belfort est ensuite validé définitivement pour paiement par la Commission permanente du Conseil Départemental du Territoire de Belfort.

Hommage à Pierre Bellemare, extraordinaire conteur de l’Histoire

 

Avec la disparition de Pierre Bellemare, annoncée ce dimanche, la France perd une de ses grandes voix et grandes plumes, qui avaient su raconter, avec passion, au plus grand nombre, la grande et la petite Histoire. 

 

Personnellement, j’ai apprécié travailler avec lui, notamment en 2014 (voir ma chronique sur ce blog) , pour son ouvrage « Histoire secrète des 44 photos qui ont bouleversé le monde » (Flammarion).

 

 

 

 

Il s’était montré fasciné par l’histoire de la photographie du « Fusillé souriant », et m’avait demandé de l’aider à rédiger le chapitre qu’il y a consacré, en reprenant le résultat de mes recherches. Sous le titre « Une énigme enfin résolue », il rappelle, dans ce livre, que la photographie n’avait pas été prise sur le front russe ou normand, en juin 1944, mais dans les fossés du château de Belfort en octobre 1944.

Que le « fusillé souriant » inconnu jusque là s’appelait Georges Blind, que c’était un résistant belfortain, victime d’un simulacre d’exécution et décédé trois mois plus tard, dans un camp de concentration près d’Auschwitz.

 

Pour me remercier de mon aide, l’auteur m’avait adressé un exemplaire dédicacé de l’ouvrage.

 

Merci encore, Pierre Bellemare, pour votre confiance.

 

Merci pour ce que vous avez fait pour la popularisation de l’Histoire. Vos « histoire extraordinaires » vous survivront longtemps.

Le retour de la Grande Fontaine

 

Ce lundi 14 mai, après un important retoilettage, la Grande Fontaine est de retour dans la Vieille-Ville de Belfort.

La suite d’une longue histoire, qui lie les Belfortains à cette fontaine.

Au Moyen Age, l’adduction en eau potable est vital pour les villes. C’est dans le contexte que naît, au XVe siècle, la Grande Fontaine de Belfort : l’eau est canalisée depuis l’étang de Rethenans (au bas de l’avenue d’Altkirch actuelle) et conduite, en longeant la roche, jusqu’à la Vieille-Ville. Là, elle jaillit dans la fontaine, à côté de la pierre à poissons, du marché du même nom, et de l’hôtel de ville, qui se trouve alors sur la place de l’Etuve.

La fontaine est citée pour la première fois dans les comptes communaux de Belfort en 1497, où un fontainier veillait déjà à son entretien.

Au début des années 1900, elle n’a pas beaucoup de caractère: c’est simplement un fût assez massif, un premier angelot la dominant ayant disparu. C’est ainsi que l’on peut la découvrir sur la plupart des cartes postales de cette époque (photos ci-dessous).

En 1924, la municipalité l’agrémente de deux vasques et d’un angelot, qui lui donnent un caractère beaucoup plus élancé.

Après la guerre de 1939-45, elle va devenir purement décorative, l’eau n’y coulant plus.

Au début des années 1990, des premiers travaux d’entretien permettent de la remettre en eau… jusqu’à l’hiver 2017-2018, où, sous l’effet du gel, elle menace de s’effondrer.

Grâce à la vigilance des voisins, le pire est évité : le 5 mars 2018, la fontaine est entièrement démontée et expédiée aux ateliers municipaux.

Là, elle a subi un retoilettage en profondeur : débouchage des conduits obstrués, pose d’une nouvelle peinture…

Ce 14 mai 2018, elle est donc de retour. Tout n’est pas encore fini, car il faut ajuster les robinets et tester les flux d’eau, mais dans quelques jours elle fonctionnera à nouveau, dans toute sa majesté.

La vasque supérieure crachera à nouveau de l’eau au-dessus de la tête de l’angelot, et un nouvel éclairage a été posé au fond du bassin.

Tous les amoureux de Belfort et de son patrimoine ne peuvent que s’en réjouir.

 

 
  Ce 14 mai 2018, angelot et vasques ont retrouvé leur socle.

 

Le 5 mars 2018, le démontage de la fontaine, avant qu’elle ne s’écroule sous l’effet du gel.

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  La grande fontaine vers 1900 : un fût massif sans grand caractère, mais très prisé des habitants.

       (Pour agrandir, cliquer sur la photo puis faire défiler)