General Electric ne respectera pas son engagement, pris lors du rachat de l’activité Energie d’Alstom : il n’y aura pas 1000 emplois créés dans ses usines de France.
Pas plus qu’il n’y aura 500 emplois transférés à Belfort, comme cela avait été un temps envisagé.
Cette nouvelle est révoltante, mais hélas attendue.
La conjoncture économique mondiale, et la stagnation du marché mondial de l’énergie, peuvent en partie expliquer les difficultés de General Electric. Mais en partie seulement. En effet, lorsque l’on donne sa parole à un Etat, ou à une personne, on la respecte. C’est une valeur de vie, que rien ne permet de transgresser. Car, à l’opposé, cette façon d’agir va de plus en plus convaincre les salariés que la parole de leur patron ne vaut pas grand-chose… Comment établir la confiance dans de telles conditions ?
Ma pensée va en premier lieu aux salariés et à leurs familles, mais aussi aux nombreux sous-traitants locaux, qui sont aujourd’hui dans l’inquiétude.
Je souhaite que l’Etat demande à General Electric de sanctuariser l’emploi sur ses sites français, tout en lui accordant par ailleurs un délai supplémentaire pour respecter son engagement de 1000 emplois créés. Les « amendes » envisagées seraient contre-productives : elles permettraient à l’entreprise de monnayer à faible coût son désengagement.
Au contraire, c’est un plan d’avenir ambitieux qui doit être mis en place, notamment à Belfort, pour permettre un redéveloppement le temps venu, car on sait que le marché mondial de l’énergie reprendra après 2020.
Je suis personnellement favorable à des partenariats sur le site de Belfort avec d’autres opérateurs de l’énergie, notamment asiatiques : c’est là-bas que se trouvent les capitaux permettant de consolider notre industrie de l’énergie à Belfort, et c’est ici, dans la Cité du Lion, que ces investisseurs pourront afficher des références technologiques et un savoir-faire mondialement reconnus.
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