J’ai appris avec une grande tristesse la disparition subite d’André Larger à l’âge de 80 ans. Il portait à lui seul une grande partie de la mémoire collective de Belfort, fruit de milliers d’heures de recherche passionnée dans les salles d’archives.
Ma première rencontre avec André remonte à 1984. Jeune bachelier, j’avais été chargé par le journal Le Pays d’illustrer sa chronique dominicale belfortaine « Les personnages de la rue ».
En 1989, pour le bicentenaire de la Révolution française, nous avons lancé une autre chronique qui a débouché sur notre livre commun - mon premier ouvrage - « Belfort, des hommes, une Révolution » (Ed. Deval, 1990).
Nous avons ensuite co-écrit « Les maires de Belfort, de 1800 à nos jours » (Ed. Le Pays, 1993). Puis nous avons participé à des ouvrages collectifs, avec d’autres auteurs locaux : « Belfort, citadelle royale, forteresse républicaine » (Ed. Klopp), « Dictionnaire de biographies du Territoire de Belfort » (projet porté par la Société belfortaine d’émulation).
Nous avions deux livres en projet, que nous n’avons hélas pas pu faire aboutir, pris l’un et l’autre par nos activités : un « Dictionnaire des rues de Belfort », et un ouvrage sur la présence historique du loup dans le Nord Franche-Comté. C’est d’ailleurs pour un dossier sur le loup à paraître dans le prochain numéro de l’Esprit Comtois, qu’André Larger nous a accordé une de ses dernières interviews en ce mois de décembre 2019...
André Larger était un homme passionné, cordial et discret. J’ai beaucoup appris à ses côtés. Nos séances de travail historique se déroulaient aux archives, ou chez lui, à son domicile faubourg de France, où il aimait recevoir. Son épouse Eliane, toujours à ces côtés, l’aidait efficacement pour accomplir son oeuvre immense. Ils formaient un couple fusionnel, toujours présent aux manifestations culturelles de Belfort.
Je présente mes condoléances émues à Eliane, ainsi qu’à toute la famille.
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