CHRISTOPHE GRUDLER

Pour un état de catastrophe sanitaire

Je me félicite des importantes mesures de soutien au tissu économique décidées par le gouvernement français.

Mais comment évaluer l’aide à chaque entreprise quelle que soit sa taille, et selon quel mécanisme de financement ?

L’utilisation du dispositif Catastrophes Naturelles aurait tout son sens.

Une enveloppe financière colossale devra être déployée, pour compenser les pertes financières subies par les entreprises. Pour cela, il convient de trouver un dispositif opérationnel efficace, permettant de répondre aux milliers de demandes à venir. Lors d’un échange avec la CPME du Nord Franche-Comté, a émergé l’idée d’utiliser ce fonds dit « catastrophes naturelles » pour les catastrophes sanitaires.

L’avantage est que ce dispositif est immédiatement opérationnel : en sortie de crise, il pourra être activé rapidement, avec dans chaque région des relais pour estimer le préjudice de chaque entreprise.
Le dispositif a déjà démontré son efficacité, depuis des décennies, en répondant aux besoins indemnitaires liés à des événements à la sinistralité de grande ampleur ; comme par exemple la tempête de 1999, avec près de 7 milliards d’euros de dégâts.
Le chiffrage des conséquences financières d’un risque réalisé fait partie du déroulé actuel de la chaîne d’indemnisation. Les acteurs (experts et assureurs) seront donc à même de déployer le process d’estimation, conformément aux règles d’indemnisation décidées. Leur déploiement, au plus près du territoire, permettra une réponse opérationnelle fiable, de proximité, et apte à gérer les volumes de demande à traiter.

À ce jour, le fonds « catastrophes naturelles » est financé par une taxe collectée via les contrats d’assurance. L’État devra définir les modalités de financement. À ce stade, tout est possible en allant d’une prise en charge totale ou partielle par l’État.
Pour être immédiatement opérationnels en sortie de crise, c’est dès maintenant qu’il faut agir et prévoir.

Je me mobilise pour les PME et les industries au Parlement européen. J'ai fait part de ma proposition au ministère de l’Économie, en
première ligne pour défendre l’activité industrielle et commerciale du pays.

Solidarité face au confinement

La solidarité, c’est déjà encourager et féliciter ceux qui aident les malades et qui font tourner le pays : personnels de santé, sapeurs-pompiers, policiers et gendarmes, personnel administratif, salariés œuvrant dans des secteurs stratégiques… .

C’est ensuite s’assurer que tout le monde respecte bien les consignes du confinement, et d’apporter de l’aide à ceux de nos compatriotes qui en ont le plus besoin. 

J'ai décidé de laisser ma permanence européenne de Belfort ouverte, au téléphone uniquement, tous les jours de 9 à 20 h.

Tous les Belfortains, tous les habitants du Nord Franche-Comté qui ont une question, un problème à résoudre face au Coronavirus, peuvent nous appeler au 03.84.26.47.39. Mon équipe ou moi-même vous répondrons.  Vous avez aussi la possibilité de poser les questions par mail : [email protected]

J'ai  pris contact avec Florian Bouquet, le président du Conseil départemental, et avec le Préfet :  Il serait bon que le Département agisse comme dans un plan canicule vis-à-vis de nos personnes âgées : il faudra les appeler régulièrement dans le cadre du confinement pour voir si tout va bien, si elles ont à manger, des médicaments. Elles pourront aussi un peu échanger au téléphone si la solitude leur pèse trop.

J'ai également proposé à la Ville de Belfort de mettre en place une livraison de repas à domicile à toutes les personnes âgées qui le souhaitent, le tout à un prix modique évidemment. Les écoles ne sont plus fournies en repas, il y a donc des volumes de nourriture disponibles le temps du confinement.

 

L'Union européenne doit apporter davantage de soutien aux entreprises face à la crise du coronavirus

Saisi par la CPME du Nord Franche-Comté et par un collectif de 25 entreprises du monde de l’événementiel à deux doigts de mettre la clé sous la porte en raison des annulations dues au Coronavirus, j'ai réagit en apportant mon soutien aux entreprises de Bourgogne Franche-Comté.

Je demande à l'Union et aux États membres d'apporter rapidement l'aide financière promise aux régions et aux entreprises, pour faire face à cette crise.
De nombreuses entreprises, particulièrement dans les secteurs de l'événementiel, du tourisme et de l'hôtellerie sont en crise dans le Nord Franche-Comté.

Nous ne pouvons pas les laisser assumer seules les conséquences économiques de cette crise.

La Commission européenne compte déposer une modification du Règlement sur les fonds structurels et d'investissements afin de permettre aux États membres et aux régions d'utiliser les préfinancements non dépensés pour aider les entreprises.

Je veillerai à la mise en place rapide de ce dispositif.

Cette mesure devrait permettre la mobilisation 25 milliards d’euros d’investissements publics européens pour faire face aux conséquences de la crise du Coronavirus. Il faut également que nous mobilisions les 4 milliards de réserves du budget européen 2020 afin de soutenir les secteurs les plus fragilisés.

Les États membres doivent quant à eux prendre dans les plus brefs délais des mesures nationales de soutien et permettre à ce titre aux PME et aux indépendants les plus touchés une réduction d'impôt, le report du paiement de la TVA et des cotisations de sécurité sociale.

La France, par la voix de son ministre Bruno Le Maire, a déjà montré l'exemple.
Je veillerai tout particulièrement, aux côtés de l’État et de la Région Bourgogne-Franche- Comté, à ce que ces crédits soient rapidement mis à disposition. Dans ce cadre, je serai présent mardi prochain à la réunion spécialement organisée à l’Axone par les entreprises du Nord Franche-Comté.