Depuis 2014, la population de Belfort ne cesse de décroître. Elle est d’abord passée sous le seuil des 50.000 habitants, et vient maintenant de passer sous les 47.000 habitants (46954). Il faut remonter au recensement de 1954 pour avoir des chiffres pires à Belfort !
C’est une catastrophe hélas prévisible. A ce rythme actuel, à la fin du mandat municipal de M. Meslot, Belfort aura perdu 10% de sa population. Pour inverser cette courbe, il aurait fallu agir politiquement plus tôt, car il faudra encore plusieurs années avant de l’inverser, à condition de changer de politique.
Contrairement à ce que la facilité pourrait nous faire croire, ce n’est pas « la faute à pas de chance » ou « pareil dans toutes les villes de cette taille ».
Aujourd’hui, Belfort n’est pas assez attractif, ni pour la population ni pour les investisseurs : il faut créer un climat plus favorable, autour de la qualité de vie et du dynamisme économique.
Bien sûr, il y a la conjoncture économique et sociale, avec de nombreux licenciements chez GE et les sous-traitants (les chiffres pris en compte pour le nouveau recensement sont cependant ceux de 2018, avant la crise). Mais le Grand Belfort a la compétence économique : à lui de monter de vrais plans de développement et de diversification pour attirer les entreprises, et créer des emplois aux côtés de l’Etat et de la Région.
Concernant l’offre de logements, il y a une erreur stratégique du maire de Belfort : il ne jure que par l’accession à la propriété. Or, celle-ci favorise à terme la baisse de la population, contrairement aux programmes locatifs neufs : un couple avec enfants qui achète un grand appartement y restera après le départ de ses enfants, réduisant donc le nombre d’occupants, alors qu’un locataire prendra, au départ de ses enfants, un autre logement plus petit, et son logement actuel sera occupé par une nouvelle famille avec enfants…. Il y aura donc maintien de la population, et des effectifs scolaires. Une reconquête démographique à Belfort passe à la fois par l’accession à la propriété et le développement de programmes locatifs.
Concernant enfin la fiscalité, Belfort est un repoussoir à habitants. Quand la Ville perd 3000 habitants, elle perd un montant important de taxes (habitation et foncière, taxe ordures ménagères…) : pour maintenir son niveau de vie, et ses ressources, la Ville va être contrainte d’augmenter ses taxes, et donc de faire fuir plus encore les habitants vers d’autres communes plus avantageuses fiscalement. La solution est ici de baisser fortement les impôts à Belfort : en étant plus attractif fiscalement, les recettes reviendront naturellement.
J’ai déjà eu l’occasion, il y a plusieurs années, de présenter ces idées à l’actuel maire de Belfort : il n’est pas trop tard pour qu’il s’en saisisse, afin de stopper le déclin de Belfort qui risque de perdre son statut de capitale du Nord-Franche-Comté.
La dramatique chute de la population belfortaine s'accentue nettement depuis 2014.
Commentaires