Après avoir contribué activement à la labellisation d’une Université Européenne de l’Espace à Toulouse, j'ai annoncé me pencher sérieusement sur « l’implantation d’une Université européenne de l’Hydrogène à Belfort ».
Il s’agit en réalité d’une coopération institutionnalisée entre universités, afin de promouvoir des valeurs européennes, mais surtout de mettre en réseau des établissements universitaires attractifs et performants à travers l’Europe sur une thématique précise.
À Belfort, nous avons des acteurs universitaires en pointe sur la question, en relation avec le tissu industriel local, tout indiqué pour constituer le pôle de coordination d’un réseau d’universités européennes sur le sujet.
Le principe n’est pas de créer une université ex nihilo, mais d’utiliser les structures existantes, et de les financer pour monter en puissance autour des formations dédiées à l’hydrogène.
Des initiatives sont déjà prises : l’UTBM va inaugurer ce lundi une filière autour des énergies de demain (dont l’hydrogène). L'UFT STGI (UFC) a créé aussi à Belfort une formation qualifiante autour de l’hydrogène.
L’université européenne de l’hydrogène, ayant son siège à Belfort, ferait travailler ensemble tous les instituts de formation supérieure de l’aire urbaine, dans le cadre d’une gouvernance partagée, et serait tête de réseau associant 3 ou 4 autres universités travaillant sur l’hydrogène dans d’autres pays d’Europe.
Des financements européens conséquents sont à la clef à travers le programme "Erasmus +" et le fonds de recherche « Horizon Europe », suivi par la Commission Industrie Recherche Énergie, dont je suis vice-coordinateur pour mon groupe au Parlement européen. Le ticket de départ est une subvention européenne pouvant aller jusqu’à 7 millions d’euros.
J'ai déjà entamé des échanges avec les acteurs universitaires et industriels locaux pour faire de cette idée « un véritable projet de territoire ». Je veux faire aboutir ce projet en associant tout les acteurs de l’enseignement supérieur, de l’industrie et des collectivités locales du Nord Franche-Comté. C’est à ce prix que nous réussirons, ensemble pour notre territoire et ses habitants.
Les avantages sont grands :
- identifier le Nord Franche Comté comme zone d’excellence européenne pour l’hydrogène,
- augmenter le nombre d’étudiants et les moyens dédiés à la recherche,
- pousser le développement de l’innovation industrielle dans le domaine de l’hydrogène, avec les emplois qui vont avec.
Je me donne toute cette année pour consulter les personnes intéressées. L’objectif est d’être prêt pour le nouvel appel à projet « Université Européenne » de la Commission européenne, attendu en 2022. Sur les précédents appels, 41 universités européennes ont déjà vu le jour; j’ai contribué à la naissance cette année de l’Université européenne de l’espace à Toulouse.
C’est un modèle qui marche; au Nord Franche-Comté de saisir l’opportunité.
D’ici 2050, la Commission européenne a estimé que la filière Hydrogène représenterait un million de nouveaux emplois créés.
- Photo en compagnie de Daniel Hissel (Médaille de l’innovation du CNRS 2020, co-fondateur d’une start-up pour des piles à hydrogène plus performantes), lors d'une conférence sur les perspectives de la filière Hydrogène pour Belfort au début de l'année 2020.
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