CHRISTOPHE GRUDLER

Le député-fraudeur Boucard joue à cache-cache avec la Justice !!!

Suite à l’impression et à la distribution de faux tracts estampillés « Rassemblement National » et « France Insoumise » pour voler son élection sur la 1ère circonscription du Territoire de Belfort en juin 2017, le député LR Ian Boucard avait fini par être condamné en juin 2020 - trois ans après les faits - par le tribunal judiciaire de Besançon à 7500 euros d’amende pour « détournement de suffrage d’électeur par manœuvre frauduleuse ».

Le Procureur de la République de Besançon avait immédiatement fait appel du jugement, car il demandait une peine d’inéligibilité qu’il n’avait pas obtenue en première instance.

Le député-fraudeur Boucard, qui ne s’est entre-temps pas privé de se porter candidat aux élections départementales de juin 2021 dans le Territoire de Belfort, a été donc convoqué une première fois le 1er juillet 2021 devant la Cour d’Appel de Besançon. Suite à d’habiles manœuvres de son avocat, l’audience a été reportée au jeudi 2 décembre 2021. Six mois de gagnés !! Aujourd’hui rebelote, report annoncé au 15 septembre 2022, dans dix mois, et cela sans la moindre concertation avec la partie civile !

Ainsi, avec un peu de savoir-faire procédural et beaucoup de mépris pour la responsabilité juridique de ses actes, on peut être élu parlementaire sur fraude avérée en juin 2017 et terminer sans sanction pénale effective son mandat en juin 2022.
En voulant « ne pas interférer dans les élections », la Justice interfère directement, en protégeant un député-fraudeur :

• Le procureur de la République a fait appel dès juillet 2020 en demandant l’ineligibilité de M. Boucard. L’audience a été reportée dix mois plus tard, en juillet 2021, « pour ne pas interférer avec les élections »…permettant ainsi à ce personnage de se faire élire conseiller départemental en juin 2021, juste avant l’audience.

• L’avocat de la Défense devant prendre un train pour Paris, l’audience du 1er juillet 2021 est reportée à sa demande…de six mois !

• L’audience du 2 décembre 2021 est à son tour reportée de dix mois sans concertation par la Cour, au 15 septembre 2022 « afin de ne pas interférer avec les élections »… permettant ainsi au député-fraudeur de se représenter aux législatives en juin 2022, et de tranquillement terminer son mandat.

Franchement, y a-t-il encore une Justice ?

Le député Boucard va-t-il pouvoir encore longtemps jouer à cache-cache avec les juges ??

Chute de population à Belfort : « Une catastrophe hélas prévisible »

Depuis 2014, la population de Belfort ne cesse de décroître. Elle est d’abord passée sous le seuil des 50.000 habitants, et vient maintenant de passer sous les 47.000 habitants (46954). Il faut remonter au recensement de 1954 pour avoir des chiffres pires à Belfort !

C’est une catastrophe hélas prévisible. A ce rythme actuel, à la fin du mandat municipal de M. Meslot, Belfort aura perdu 10% de sa population. Pour inverser cette courbe, il aurait fallu agir politiquement plus tôt, car il faudra encore plusieurs années avant de l’inverser, à condition de changer de politique.

Contrairement à ce que la facilité pourrait nous faire croire, ce n’est pas « la faute à pas de chance » ou « pareil dans toutes les villes de cette taille ».

Aujourd’hui, Belfort n’est pas assez attractif, ni pour la population ni pour les investisseurs : il faut créer un climat plus favorable, autour de la qualité de vie et du dynamisme économique.

Bien sûr, il y a la conjoncture économique et sociale, avec de nombreux licenciements chez GE et les sous-traitants (les chiffres pris en compte pour le nouveau recensement sont cependant ceux de 2018, avant la crise). Mais le Grand Belfort a la compétence économique : à lui de monter de vrais plans de développement et de diversification pour attirer les entreprises, et créer des emplois aux côtés de l’Etat et de la Région.

Concernant l’offre de logements, il y a une erreur stratégique du maire de Belfort : il ne jure que par l’accession à la propriété. Or, celle-ci favorise à terme la baisse de la population, contrairement aux programmes locatifs neufs : un couple avec enfants qui achète un grand appartement y restera après le départ de ses enfants, réduisant donc le nombre d’occupants, alors qu’un locataire prendra, au départ de ses enfants, un autre logement plus petit, et son logement actuel sera occupé par une nouvelle famille avec enfants…. Il y aura donc maintien de la population, et des effectifs scolaires. Une reconquête démographique à Belfort passe à la fois par l’accession à la propriété et le développement de programmes locatifs.

Concernant enfin la fiscalité, Belfort est un repoussoir à habitants. Quand la Ville perd 3000 habitants, elle perd un montant important de taxes (habitation et foncière, taxe ordures ménagères…) : pour maintenir son niveau de vie, et ses ressources, la Ville va être contrainte d’augmenter ses taxes, et donc de faire fuir plus encore les habitants vers d’autres communes plus avantageuses fiscalement. La solution est ici de baisser fortement les impôts à Belfort : en étant plus attractif fiscalement, les recettes reviendront naturellement.

J’ai déjà eu l’occasion, il y a plusieurs années, de présenter ces idées à l’actuel maire de Belfort : il n’est pas trop tard pour qu’il s’en saisisse, afin de stopper le déclin de Belfort qui risque de perdre son statut de capitale du Nord-Franche-Comté. 

 

La dramatique chute de la population belfortaine s'accentue nettement depuis 2014.

Le Maire de Belfort doit accorder un dégrèvement de la CFE pour aider les commerçants et artisans.

Marie-José Fleury, ma collègue conseillère municipale, et moi, avons pris bonne note des déclarations de M. Meslot, Maire de Belfort, ouvrant la voie à l’adoption de nouvelles dispositions pour soutenir les commerçants et artisans. 

Les premières mesures sont bonnes, mais il faut aller plus loin, pour accompagner localement la reprise économique.

Nous demandons au maire de mettre en place les mesures suivantes: 

     1) Exonération totale, ou dégrèvement conséquent, de la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) pour les commerçants, artisans et professions libérales les plus fragiles:

               L’augmentation brutale des minimaux de la CFE en 2019 par le Grand Belfort avait été durement ressentie par les plus petits commerces de Belfort, donc certains avaient subi une augmentation de plus de 250% de cette taxe.  Compte tenu des difficultés supplémentaires causées par l’épidémie, l’exonération voire le dégrèvement s’impose. 

     2) Aide à la digitalisation des commerces locaux:

               À l’heure où Amazon et les plateformes en ligne montent en puissance, il est urgent d’activer un dispositif d’aide à la digitalisation pour les petits commerces. Le développement d’un e-commerce local doit par ailleurs se penser à l’échelle de l’Aire Urbaine Belfort-Montbéliard pour assurer une taille efficience. Plusieurs plateformes locales indépendantes existent et pourraient être valorisées : jaimemescommercants.fr ou moncomptoirlocal.fr

     3) Passage de la gratuité du stationnement d’une à deux heures:

               Sachant qu’à ce jour les attestations de déplacement pour effectuer des achats de première nécessité ou de retraits de commandes en magasin sont valables plus d’une heure, mais aussi que le Ministre de l’Économie a annoncé qu’un protocole sanitaire de réouverture des commerces pourrait être opérationnel dès 27 novembre, il convient d’anticiper dès maintenant cette reprise en facilitant les conditions d’accès aux clients des commerces belfortains, c’est pourquoi nous sommes favorables à une augmentation de la gratuité du stationnement de une à deux heures.

     4) Réouverture de l’agence postale de la Vieille-Ville: 

               À l’heure où bon nombre de commerçants expédient leurs commandes par voie postale, il est impératif qu’un service de proximité soit assuré dans le cœur historique de notre cité : la réouverture de l’agence postale de l’office du tourisme est indispensable dans les plus brefs délais, éventuellement à temps partiel. Cela n’aura aucun surcoût pour la collectivité car le personnel est pris en charge à mi-temps par La Poste. 

     5) Exonération, ou échelonnement, du loyer de novembre pour les locaux commerciaux de Territoire Habitat:

               Il est indispensable que Territoire Habitat, organisme public, fasse un geste envers ses commerces locataires, fermés administrativement pendant le confinement : il faut exonérer ou échelonner le loyer de novembre. Cela peut avoir une valeur d’exemple, et de marche à suivre, pour les bailleurs privés.

Mme Fleury et moi nous tenons à la disposition du maire de Belfort, pour évoquer avec lui ces différents dispositifs.

Amazon à Fontaine : restons sérieux

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt les articles consacrés à l’éventuelle implantation d’Amazon sur le site de Fontaine (Territoire de Belfort).

Contrairement à d’autres élus locaux, je n’ai signé aucune charte de confidentialité à ce sujet, et j’entends bien conserver mon droit de libre-parole, ce qui est un principe dans une démocratie.

Indépendamment des questions liées au modèle économique d’Amazon, que chacun peut légitimement se poser, je tiens à dire que toute création d’emplois dans le Territoire de Belfort est la bienvenue. Et en ce sens, je saluerais volontiers cette implantation, si elle devenait réalité.

Cette installation représenterait entre 300 et 400 emplois permanents, avec un doublement des effectifs, par l’intérim, en novembre et décembre pour les colis de Noël. C’est la raison pour laquelle le parking est dimensionné pour un effectif potentiel, ponctuel, de 800 à 1000 places.
Donc uniquement extrapoler à partir du parking, pour parler aujourd’hui de 1000 emplois permanents créés, comme le font l’actuel maire de Belfort et le président du Conseil départemental, est totalement abusif.

Réjouissons-nous simplement, si plusieurs centaines d’emplois pouvaient être créés à Fontaine avec cet entrepôt.

La question est aujourd’hui de savoir si ce projet est toujours d’actualité, après la crise sanitaire du Covid. De nombreuses sociétés revoient à la baisse leurs plans d’investissement, et il ne faudrait pas que nous soyons les victimes collatérales de telles décisions.

Je rencontre régulièrement les dirigeants d’Amazon à Bruxelles, où je reçois, dans le cadre de mon rapport sur la nouvelle stratégie industrielle européenne, toutes les entreprises et leurs groupements, des plus petites aux plus grandes. J’ai donc questionné il y a peu Amazon sur Fontaine. Leur réponse est que la décision définitive pour ce projet n’a pas été prise.

La prudence est donc de mise, avant de revendiquer haut et fort la création de 1000 emplois, comme le fait l’actuel maire de Belfort en campagne électorale. Le même élu nous avait annoncé, lors d’une campagne électorale en 2015, la création d’un parc d’attractions belge à Fontaine avec 1000 emplois à la clé. Pas un seul emploi n’avait vu le jour...

Je souhaite de tout cœur aider les collectivités locales qui recherchent de nouveaux investisseurs pour notre Territoire. Et je me réjouirai volontiers de leurs annonces. Mais faisons-le avec mesure et raison.

Il faut bloquer le supermarché de la Méchelle voulu par le maire !!!

Le Premier ministre Edouard Philippe a promis ce samedi aux maires des villes moyennes la publication imminente d’un décret permettant de geler les projets de centres commerciaux aux portes des centres-villes. De nombreux maires réclamaient cette publication du décret d'application de la loi Elan, qui est encore plus nécessaire pour les villes bénéficiant du programme "Action Coeur de Ville".

Signée par 222 villes en France, dont Belfort, cette démarche « Cœur de ville » engage l'Etat et les collectivités à investir jusqu'à 5 milliards d'euros dans la valorisation des quartiers centraux en voie de désertification. Ce programme permet une action importante en faveur des commerces de pied d'immeubles qui souffrent d'un taux de vacance parfois très important.

Mais il faut être cohérent : on ne peut pas aider les magasins de centre-ville, si on laisse prospérer dans le même temps de nouvelles grandes surfaces commerciales à la périphérie alors qu’il y a déjà saturation.

Or, à Belfort, contrairement au reste de la France, le maire souhaite l'installation d'un supermarché dans un quartier périphérique de Belfort, tout en bénéficiant du programme "Cœur de Ville". Et pour cela, il a vendu un terrain municipal (le stade de la Méchelle) à une chaîne de supermarché, alors que d'autres utilisations de ce terrain sont possibles.

Le maire de Belfort ne peut pas souhaiter l'installation d'un nouveau supermarché à Belfort-Nord, et demander à bénéficier - en même temps - des subventions pour le commerce de proximité, qui est sinistré à Belfort en général, et dans le secteur Jean-Jaurès en particulier.

C’est faire tout et son contraire, et donc gaspiller l’argent public.

Avec l'association Nouveau Souffle pour Belfort (voir dossier ici), Julie de Breza et moi avons dénoncé cette incohérence dès que nous en avons eu connaissance. Nous avions saisi le Premier ministre et le gouvernement, et nous sommes satisfaits d’avoir été écoutés.

C'est pourquoi nous demandons à Mme la Préfète de bloquer – comme le prévoit le décret - le passage en CDEC (Commission Départementale d'Equipement Commercial) du dossier Intermarché de la Méchelle à Belfort, et cela au nom de la « cohérence Action Cœur de ville » défendue par le Premier Ministre.

La situation économique de notre ville nécessite des actions cohérentes et efficaces, ce que le maire de Belfort ne fait pas en vendant le terrain de la Méchelle. 

Belfort sous les 49.000 habitants : un déclin inquiétant

Avec une population maintenant établie par l’INSEE à 48973 habitants, Belfort poursuit son déclin démographique.

 

C’est très inquiétant, et c’est directement la conséquence d’une politique municipale inadaptée. La baisse de la population montre la baisse de l’attractivité, mais aussi un déclin économique et commercial de la ville.

 

J’ai tiré la sonnette d’alarme depuis plusieurs années déjà, mais le maire de Belfort n’en a rien eu à faire (Voir article précédent sur ce blog ou mes précédents communiqués).

 

Au lieu de dynamiser Belfort, il l’a dynamité : démolitions sur le site de la Laiterie des Forges, sur le site de l’hôpital, et demain démolition du secteur des tours aux Résidences...

Tout cela sans projet global de développement, simplement pour faire de l’épicerie, en espérant que des promoteurs privés voudront bien acheter telle ou telle parcelle pour y construire quelques logements.

 

La politique du maire misant uniquement sur l’accession à la propriété, fait mécaniquement vieillir la ville (les gens restent dans leur propriété même après le départ de leurs enfants, contrairement au locatif) et éloigne les familles avec enfants.

 

L’absence de stratégie économique et commerciale, hormis celle de subir les événements et dire « c’est pas de notre faute » ou « c’est la faute à l’Etat », amplifie ce mauvais résultat. Et si nous sommes moins nombreux à Belfort, nous devrons payer plus de taxes et d’impôts pour financer les infrastructures de la ville...

 

J’appelle de mes vœux une véritable prise de conscience de la majorité municipale... même si je pense qu’il est trop tard pour elle, et qu’elle ne fera plus rien d’ici la fin de son mandat dans un an.

 

Enfin que l’on ne me dise pas que la baisse, c’est le sort de toutes les villes moyennes : Châlon-sur-Saône a gagné près de 600 habitants et affiche 45446 habitants. Encore une année de statistique comme cela, et Châlon remplacera Belfort comme troisième ville de Bourgogne-Franche-Comté...

Il est temps de se réveiller et de réagir.

 

 

Ci dessous la variation de la population Belfortaine depuis 1968, avec un zoom sur ces 10 dernières années.

On voit nettement la très forte chute depuis 2014.

 

La fermeture de Flunch et des autres...

L’Est Républicain annonce ce matin la fermeture définitive du Flunch de la rue piétonne de Belfort. Une vingtaine d’emplois disparaissent, et avec eux une vraie locomotive du faubourg de France.

Une nouvelle fermeture dans une liste déjà trop longue.

Mais pour certains, ce n’est la faute à personne. Ah non pardon, c’est la conjoncture, l’Etat, les capitalistes, la fatalité, la faute à pas de chance...mais surtout pas la Ville !

 

Non. Je dis, et je redis à qui veut l’entendre, que tout cela est la conséquence d’une politique commerciale désastreuse de la municipalité de Belfort, et cela depuis de longues années.

Et pourtant, la Ville a une adjointe au commerce et une « manager de centre ville » qui devaient redynamiser tout cela, inverser la tendance.

« Promesse non tenue » ?

 

Il faut aujourd’hui une vraie réflexion sur la structuration commerciale du centre ville de Belfort. Et non pas commander une étude bidon à un cabinet...

Trouver des voies de diversification, de spécialisation, des locomotives, mettre en place des services complémentaires.

Savoir anticiper, voilà ce qu‘il faut faire.

 

La gare de Belfort Centre va recevoir par TER des centaines de voyageurs en provenance de la gare TGV à partir du mois de décembre. Et la municipalité n’a absolument rien prévu pour aménager, dynamiser le secteur gare avant cette arrivée... C’est un secteur sinistré qui donne aujourd’hui une bien mauvaise image de Belfort.

 

Un exemple parmi d’autres, pour montrer qu’il n’y a pas de fatalité. C’est une question de compétence, de choix et de volonté politique.

Grève des éboueurs : « Meslot est seul responsable de la situation de blocage »

Le conflit entre le maire-président du Grand Belfort et les éboueurs se durcit jour après jour. La faute en revient entièrement à Damien Meslot.

Les grévistes ne demandent pas grand-chose : simplement être reçus par M. Meslot, car il est leur patron, afin de lui expliquer de vive voix les problèmes qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur métier.

Or, M. Meslot refuse de recevoir ses salariés, refuse de leur parler directement. Mais il leur répond publiquement – et indirectement – à coup de longues interviews dans la presse, où il ne cesse de les provoquer, de les dénigrer en jetant de l’huile sur le feu.

Ce n’est pas responsable.

L’intérêt des habitants du Grand Belfort est que ce conflit cesse rapidement, afin que leurs déchets soient de nouveau ramassés.

Pour cela, je demande au maire de Belfort de recevoir et écouter les agents mécontents : je suis certain que l’intelligence l’emportera alors et qu’une sortie rapide du conflit pourrait être envisagée sans que personne ne mange son chapeau…

 

Cette situation de déchets sur les trottoirs se rencontre partout dans Belfort.

M. Meslot prend en otage les agents territoriaux et les habitants de Belfort

 

J’ai été surpris et choqué par la décision de M. Meslot, de fermer les services publics municipaux et communautaires au public, jeudi 9 Novembre.

Une nouvelle fois, M. Meslot pratique la désinformation politicienne et la manipulation, à coup de milliers d’euros de dépense de communication. On attend davantage de hauteur de vue de la part d’un maire…

Sa lettre aux Belfortains (25.000 exemplaires diffusés par La Poste) est un tissu de mensonges. Non, il n’y a pas un « appel de l’Association des maires de France » pour une journée nationale d’action « Communes en péril » jeudi 9 novembre. C’est une action strictement départementale de la section locale de l’AMF, action initiée par les amis politiques de M. Meslot. 
Ailleurs en France, aucune action n’est prévue, l’AMF préférant se concentrer sur son congrès prévu à la fin du mois à Paris où un vrai dialogue est prévu avec les pouvoirs publics. (Voir en suivant ce lien l'agenda de l'Association des Maires de France, qui n'évoque pas cette journée)

Les dotations de fonctionnement (DGF) des communes du Territoire de Belfort ne baisseront pas en 2018 ; un engagement ferme a été pris en ce sens par le gouvernement : les communes auront donc une DGF identique à 2017. M. Meslot et ses camarades de parti le savent parfaitement, mais ils préfèrent faire peur, et instrumentaliser aux frais du contribuable…qui appréciera.

Belfort et le Grand Belfort font partie des 300 « grandes collectivités » nationales devant par ailleurs prendre l’engagement devant l’Etat d’une maîtrise de la progression de leurs dépenses sur 5 ans. C’est la seule condition pour que la DGF de Belfort soit maintenue.
M. Meslot n’a sans doute pas envie de prendre des engagements auprès de la préfecture ; il est clair que c’est difficile pour lui de montrer une maîtrise des dépenses lorsqu’à titre personnel il augmente ses indemnités d’élus de 250%, passant à près de 9000 euros par mois…

Jeudi 9 novembre, il prend en otage les Belfortains et les agents de la ville… Comment peut-on obliger des agents qui ne demandent qu’à travailler à rester confinés une journée complète dans des bâtiments, et de les payer à ne pas faire leur travail ?
D’autant que ce travail restera à faire les jours suivants, pour les ordures ménagères notamment.
Comment peut-on obliger les agents à placarder des affiches politiciennes dans leurs services pour annoncer la fermeture au public ??
Cette façon de faire est lamentable.

Je partage globalement une forme d’inquiétude pour l’avenir de nos petites communes, dont certaines sont depuis des années au bord de la faillite. Je suis prêt à m’engager à les aider vraiment. Mais en aucun cas je ne me servirai d’elles dans un but d’instrumentalisation politicienne, prenant en otage les habitants et les agents, comme le font M. Meslot et ses amis. Il y a un autre type de dialogue, beaucoup plus intelligent, à mettre en place avec les pouvoirs publics si nous voulons être des élus respectés et écoutés, et si nous voulons un avenir radieux pour notre département

 

Pour une loi plafonnant les indemnités des élus locaux

Il faut plafonner les indemnités des élus locaux, comme c'est déjà le cas pour les parlementaires, élus nationaux : c'est une mesure "urgente et indispensable".

A l'heure où partout en France, d'anciens parlementaires se votent des indemnités locales indécentes, il est temps de légiférer pour éviter ces abus, à l'heure où les Français se serrent la ceinture et demandent une moralisation de la vie politique.

Les exemples de ces dérives sont nombreux en France: le maire d'Orléans multiplie par 4 ses indemnités, le maire et président du Grand Belfort passe ses indemnités de 2500 euros par mois à 8725 euros...

A l'arrivée, certains toucheront davantage en tant qu'élus locaux qu'en tant que parlementaires. C'est la raison pour laquelle je viens de sensibiliser à cette question le Premier Ministre Edouard Philippe, en lui demandant la mise en oeuvre d'une loi.

Il y a deux possibilités: intégrer cette notion dans la loi de moralisation politique, ou prendre une nouvelle loi organique, modifiant celle du 25 février 1992, qui limitait l'écrêtement des indemnités aux seuls parlementaires.

Pour les élus locaux, je propose de caler le dispositif sur celui des députés et sénateurs: un plafonnement des indemnités autour de 8 000 euros par mois. L'excédent pourrait être versé dans une caisse de solidarité nationale, régionale ou départementale, pour les communes les plus pauvres. Là où certains maires et adjoints n'ont même pas les moyens de prendre les 100 euros d'indemnité mensuelle auxquels ils ont droit pour effectuer leur mandat.

J'entends sensibiliser sur cette question importante tous les élus, tant au Parlement que dans les Régions de France. Se battre pour la moralisation de la vie publique est un combat universel de tous les instants, qui doit mobiliser tous les élus et toute la population.