Sur la forme, et sans même se prononcer sur le fond, l'évêque est parfaitement dans son rôle en donnant son avis et celui de l'Eglise, sur une question qui relève de l'humanisme et donc de sa doctrine sociale.
On peut être d'accord ou non, peu importe. Nous sommes en démocratie, et chacun est libre de donner son avis. Quand une autorité religieuse, qu'elle soit chrétienne, musulmane ou juive, ou quand une autorité laïque donne son avis, c'est un élément de débat, qui permet à chacun de construire sa propre opinion.
Au nom de quoi et de qui faudrait-il baîllonner ceux qui s'expriment sur un débat de société ? Quelle curieuse conception de la démocratie que de demander à des personnes de se taire parce qu'elles ne pensent pas comme le ministre de l'Intérieur !
Quant à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905, évoquée par ceux qui veulent museler l'évêque, je rappelerai qu'elle dit, dans son premier article, que "la République assure la liberté de conscience". A ce titre encore, l'évêque de Belfort-Montbéliard est tout à fait fondé à se prononcer.
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