CHRISTOPHE GRUDLER

Arbres aux Résidences: le maire abat d'abord et concerte après !

Le maire de Belfort vient de faire un mauvais gag aux habitants de la tour de la rue de Madrid aux Résidences. 

« Faut-il ou non abattre les dix arbres se trouvant devant la tour de la rue de Madrid ? »

Pour le savoir, la ville de Belfort a proposé aux riverains de venir en débattre lundi 6 mai... Mais, dès le jeudi 2 mai, elle a fait couper les arbres !!

C'est ce qu'on appelle la démocratie participative version Butzbach-Jaber ! Voici le récit de cette drôle d'histoire.

Les arbres n'ont pas bonne presse auprès de la municipalité de Belfort: place d'Armes, place Rabin, les abattages massifs ont semé l'émoi parmi la population. Quand les habitants de la tour des 1 et 3 de la rue de Madrid ont appris que le maire de Belfort voulait couper dix grands arbres situés devant leur immeuble, côté rue de Rome, ils sont montés au créneau.

A l'occasion d'une réunion avec les élus belfortains (relative à un autre thème, la sécurité dans leur immeuble), les locataires ont pu donner leurs arguments: certes, les arbres font un peu d'ombre dans leur appartement, mais ils permettent d'isoler de la circulation et du bruit de la rue de Rome et de la rue de Bruxelles.

La municipalité a alors proposé une réunion de concertation, associant les habitants des cinq premiers étages. L'association La Madrilène a pris les choses en main pour organiser la réunion avec la municipalité. Celle-ci a été calée au lundi 6 mai à 17 h 15.

Pourtant, le jeudi 2 mai, la ville envoie les agents de l'ONF couper les dix arbres concernés !

Furieux, les riverains ont juré, mais un peu tard, de ne plus croire la municipalité quand elle fait des promesses...

Loin de se démonter, la ville a tout de même maintenu la réunion du 6 mai. Elle envoie Céline Raigneau, adjointe à l'environnement, au casse-pipe. Le nouvel ordre du jour: «l'aménagement de cet espace, et la diversité des ornements souhaités par tous" !!!!

Doit-on en rire ou en pleurer ? On ne sait plus trop...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Seules subsistent les souches des arbres abattus.

Il faut soutenir les salariés de la librairie Chapitre de Belfort.

Depuis le début, je suis, avec grande attention, l'évolution du dossier de la libraire Chapitre de Belfort, menacée de fermeture (voir mon article précédent, du 14 avril)

A l'heure où le comité d'entreprise de Chapitre se réunissait à Paris, je me suis rendu ce vendredi à la librairie de Belfort pour redire mon attachement à cette activité, et confirmer mon soutien aux salariés.

Chapitre Belfort ferme parce que SFR est prêt à acheter le bail commercial au prix fort: 450.000 euros pour un bail acheté il y a sept ans par Chapitre autour de 250.000 euros !! Je le dis clairement: il faut dire stop aux boutiques de téléphonie dans le faubourg de France. On est en train d'appauvrir l'offre commerciale, et ce sont tous les commerces qui vont en souffrir.

J’avais proposé à la Ville d'exercer un droit de préemption sur le fonds de commerce, afin de le céder immédiatement à un repreneur intéressé par le maintien de l'activité, qui pourrait reprendre les salariés le souhaitant. Visiblement, j'ai été entendu car les services de la Ville ont pris des contacts pour voir si une préemption serait possible. Mais il est clair qu'à 450.000 euros il sera très difficile de retrouver un repreneur sur ce domaine d'activité. Je vais malgré tout effectuer des démarches pour essayer d'identifier des investisseurs intéressés. Il faut en tout cas que le message passé à SFR soit fort et clair: la ville ne restera pas sans agir sur ce dossier, vital pour la diversité commerciale de son centre-ville.

 

Travailler avec le Jura suisse

 Le développement de l’économie et de l’emploi est un enjeu prioritaire pour notre département. Et le canton voisin du Jura suisse est une opportunité à saisir, pour générer du co-développement.

Au 3e trimestre 2012, le taux de chômage du Territoire de Belfort se situait à  11.4% (DIRECCTE - Mars 2013) alors qu'à la fin février 2013, le taux de chômage dans le canton du Jura suisse se fixait à 3.9 % (ORP-Jura). Ce taux de chômage aussi bas et ce dynamisme économique avéré du canton du Jura peuvent être pris en exemple.

Dans ce contexte, la coopération transfrontalière est plus que jamais à encourager, à organiser et à développer.

Il me semble important de créer une plate-forme d’échanges économiques, et de mobiliser les énergies pour amplifier les relations entre les acteurs économiques des deux côtés de la frontière. Nous pourrions profiter du dynamisme de l’économie suisse d’une façon construite et durable. Inutile de toujours se voir en concurrents industriels, se disputant la main d’œuvre. Il y a autre chose à construire.

Un véritable partenariat « gagnant-gagnant » doit être une priorité : et pourquoi pas organiser des productions des deux côtés de la frontière (sous-traitance ?), permettant de fabriquer un produit « Swiss made » ?

Dans le même esprit que la création de la Vallée de l’horlogerie que j’ai proposée, nous pourrions, par exemple, créer un organisme économique d’échanges franco-suisse. Ce serait un véritable outil de développement économique, se concrétisant en projets économiques et industriels cohérents et structurants.

Il est important que nous nous engagions, tous, dans cette dynamique, très utile pour l’avenir de notre département.