La préfecture interdit la pêche, le nautisme et la baignade des animaux en raison d'un "bloom algal" dans l'étang des Forges. Une situation qui était sensée ne plus se reproduire depuis le désenvasement de l'étang !!!!!
La CAB a entrepris il y a peu de temps de très coûteux travaux de désenvasement de l'étang des Forges. Le maire et président de la CAB nous expliquait alors que cela aurait pour effet de stopper l'arrivée chaque été des dangereuses algues bleues. Leur présence était due, nous expliquait-il, à la présence de la vase, qui réduisait la profondeur de l'étang et réchauffait l'eau permettant ainsi le bloom algal.
Notre groupe municipal a donc voté en faveur de ce projet pour des raisons sanitaires, mais également pour des raisons environnementales car c'était aussi la survie de l'étang des Forges qui était en jeu.
Lors des imposants travaux de retrait des boues, nous avons constaté la mauvaise évaluation par la CAB du volume des boues, et ainsi que la mauvaise évaluation des coûts de l'opération. Pour réduire la facture, la CAB a réduit le volume de boues à retirer, et en a laissé plus de la moitié dans l'étang avant de le remettre en eau...
Beaucoup de zônes non désenvasées apparaissaient lors de la remise en eau.
Ce travail à moitié fait n'est-il pas la cause du retour des algues bleues et peut-être de leurs toxines ? Il y avait avant des microcystines de type LR particulièrement virulentes: les analyses d'eau de l'agence régionale de santé (ARS) nous diront la semaine prochaine si elles sont à nouveau présentes.
N'aurait-il pas fallu voter une petite enveloppe complémentaire lors des travaux pour retirer de la boue en plus, et redonner de la profondeur et de la fraîcheur à l'étang ? Le risque est maintenant de tout devoir recommencer de façon coûteuse dans peu de temps...
En attendant, j'invite les Belfortains à faire preuve de prudence, et à suivre les recommandations de l'ARS : une eau contaminée par l'algue bleue peut provoquer des lésions cutanées sur l'homme, mais peut être beaucoup plus graves pour les poissons qui y vivent, ou les animaux qui viendraient la boire.
Quand on se penche sur le problème de prolifération des algues, on se rend compte que ce phénomène est en expansion sur l'ensemble de la planète, et qu'il n'est pas facile d’appréhender le problème sans l’étudier de façon fine pour chaque plan d'eau. Chaque plan d'eau semblant avoir une dynamique propre de prolifération des algues. Prolifération qui semble liée aux phénomènes météorologiques et ses conséquences : température de l'air, de l'eau, ensoleillement. La dynamique des algues semblant d'après certaines études suivre l'impact des phénomènes météorologiques avec un décalage de 24 à 48 heures. On note que plus un plan d'eau est stratifié en température, c'est à dire différentes couches d'eau de température différentes, plus il y a risque qu'une prolifération intervienne. A l'inverse si il y a un mélange des couches d'eau entre-elles et donc disparition de la stratification, le risque de bloom algal disparait. Ce mélange peut intervenir par exemple après une forte pluie et/ou une baisse de température.
On peut donc espérer prévoir, après étude fine d'un plan d'eau la survenue d'un bloom algal, mais cela semble illusoire de pouvoir l'empêcher à moins d'intervenir sur la météo ! On pourrait peut être essayer d'intervenir sur une partie d'un plan d'eau ouvert à la baignade, en arrosant la surface de baignade avec de l'eau provenant d'une couche plus froide du plan d'eau pour tenter de mélanger les différentes couches. Mais si l'on agit que sur une partie du plan d'eau peut-être (surement) cela n'aurait qu'un impact limité, ou non durable après arrêt de l'arrosage.
Rédigé par : Philippe | 10 août 2013 à 17:06
Je trouve l'affichage un peu léger. Il n'y a pas que les poissons à ne pas consommer: les toxines peuvent provoquer d'importantes lésions au foie pour les animaux de compagnie qui boiraient cette eau; cela peut les tuer. Mais personne ne dit rien...sauf vous M. Grudler qui êtes le seul à vous mobiliser sur ce dossier.
Rédigé par : David | 07 août 2013 à 11:04
Je suis d'accord avec vous sur le fait qu'il reste encore trop de boues/vase dans l'étang. Mais ces restes ne sont pas responsables, à priori, des algues bleues. Le Malsaucy, qui n'a pratiquement pas de vase, est confronté au même problème tous les ans...Quelle solution ?
Il est urgent de travailler sur le sujet...ces deux plans d'eau représentent un vivier énorme pour la saison estivale!
Rédigé par : Blablacitoyen | 06 août 2013 à 14:03