Le recensement INSEE de la population de Belfort vient de tomber. Il apporte une bien mauvaise nouvelle.
Pour la première fois depuis 50 ans, Belfort passe sous la barre des 50.000 habitants, avec 49764 habitants recensés au 1er janvier 2014. C’est un avertissement grave pour la Ville de Belfort, qui a perdu 5000 habitants depuis 1975, et c’est l’échec de toutes les politiques publiques menées dans ce domaine depuis 40 ans. Il est temps de réagir.
La situation ne va pas s’arranger en 2017. Le déménagement de l’hôpital, par exemple, va nous faire perdre les personnels logés sur place (concierge, internes, etc.), ce qui représente entre 30 et 50 personnes de moins.
Cette baisse de la population va, hélas, s’accompagner d’une nouvelle baisse des dotations de l’Etat pour Belfort. Certes, la baisse ne sera pas aussi forte qu’elle était prévue en 1976, lors de la signature du Contrat Ville Moyenne entre le ministre Jean Lecanuet et le maire de Belfort Pierre Bonnef (car depuis, le dispositif a évolué), mais elle sera bien réelle quand même.
Si nous voulons remonter la pente, il y a plusieurs actions à mener :
- Analyser l’intégralité des chiffres donnés par l’INSEE : le maire de Belfort rencontrera l’Institut à la mi-janvier, comme de tradition. Il peut y avoir des enseignements précieux à retenir, quartier par quartier.
- Redonner de l’attractivité à Belfort : par la qualité de vie, les services, la sécurité, les emplois proposés, le dynamisme commercial de la ville, l’offre culturelle et sportive…
- Modifier l’actuelle politique de logement à Belfort : un équilibre doit se trouver entre accession à la propriété et location, entre rénovation du parc de logements anciens – privé et public – et constructions neuves.
La politique du « tout logement social » d’Etienne Butzbach a été remplacée par la politique du « tout sauf le logement social » de Damien Meslot. La vérité est ailleurs : il doit y avoir à nouveau des programmes de constructions neuves sur Belfort dans le logement social, en même temps que des projets privés. Il faut par ailleurs mieux accompagner les propriétaires privés qui ne peuvent pas remettre aux normes leurs logements, et qui ne trouvent pas de locataires (2500 logements vacants sur Belfort). Le parc locatif est la seule façon de maintenir la population à Belfort (en raison des roulements) ; l’accession à la propriété fixe une population qui ne se renouvelle pas, c’est un fait statistique.
Mais l’offre de logements seule ne suffira pas à faire repasser Belfort au-dessus des 50.000 habitants. Seuls le développement de l’emploi et donc la présence confirmée de grands donneurs d’ordre industriels garantiront le développement de notre ville de Belfort. Il faut pour cela que la majeure partie des investissements de la Ville et du Grand Belfort ait des retombées économiques rapides
Désolé NG, ce n'est pas "naturel" de regarder mourir les villes-centres. Si Belfort, troisième ville de Bourgogne-Franche-Comté, n'arrive pas à redresser la barre démographique, c'est tout l'avenir du nord Franche-Comté qui en sera impacté. Alors que le maire de Belfort se reveille, et trouve des solutions. Visiblement, il en a pusiqu'il donne rendez-vous aux gens dans un an... Prenons date avec le recensement de décembre 2017 !
Rédigé par : Albert | 17 décembre 2016 à 10:23
ça c'est de la proposition, c'est juste la démographie naturelle de la société actuelle qui fait qu'on préfère s'installer dans les périphéries urbaines et plus en centre ville, les grandes villes ont vu baisser leurs chiffres ses dernières années. Belfort n'y échappe pas.
Rédigé par : NG | 17 décembre 2016 à 00:05