Comme cela était attendu, le gouvernement a choisi Dijon comme future capitale de la nouvelle région Bourgogne-Franche-Comté. Ce n'est pas une surprise.
Pour moi, comme pour le Mouvement Démocrate, ce n'est pas la question la plus essentielle pour l'avenir. La vraie question est de savoir comment seront maintenus les équilibres entre tous les bassins de vie composant cette grande région.
Clairement, Dijon n'a pas vocation à être le centre d'un bassin de vie unique pour la Bourgogne et la Franche-Comté. Elle devra jouer un rôle de capitale certes, mais elle devra admettre ne pas être au centre des préoccupations quotidiennes de tous les habitants de la grande région.
Il faut donc mettre en place un modèle de gouvernance qui respecte tous les bassins de vie, qu'ils soient en Franche-Comté ou en Bourgogne : cela passe par une organisation fédérale de l'espace, avec la décentralisation de moyens régionaux dans les villes grandes et moyennes.
Dans ce cadre, l'idée du gouvernement de créer des postes de "présidents délégués" en charge spécifique des "anciennes régions" (dont la Franche-Comté) est une erreur : cela consiste à recréer le "temps de seigneurs", avec un duc et une grande baronnie qui lui est inféodée. Il y a plus moderne comme modèle de gestion ! Et cela risque de faire perdurer les antagonismes entre Bourgogne et Franche-Comté, alors que le sens de l'Histoire est de les apaiser.
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