CHRISTOPHE GRUDLER

Mais où sont passés les conseils de quartier ?

Depuis le mois de janvier 2008, où la Ville de Belfort avait stoppé les conseils de quartier pour raison électorale, les Belfortains s’interrogeaient : « Mais où étaient passés les conseils de quartiers ? ».

Grâce à une conférence de presse organisée vendredi 27 juin par le maire et son adjointe Mme Jaber, les Belfortains sont rassuré.

Les deux élus annoncent une grand-messe pour ce lundi 30 juin, où l’on présentera – enfin ! - les dix nouveaux présidents de conseils de quartier aux Belfortains. En attendant un vrai démarrage au septembre, avec de vraies réunions…

En clair, les Belfortains seront restés pendant neuf mois sans conseils de quartier. Je ne doute pas de la volonté, légitime, du maire de vouloir réformer ces réunions afin qu’elles soient plus démocratiques ; c’est en effet d’une réelle utilité.

J’ai conscience que cela peut prendre un peu de temps, et que la grand-messe du 30 juin est une façon de faire patienter les Belfortains pendant trois mois supplémentaires. Je pense cependant qu’il aurait été préférable de faire démarrer chacun de ces conseils début juin. Et surtout, il n’y avait pas urgence à payer, dès le 22 mars 2008, des présidents de conseils de quartiers virtuels, pour ne pas dire fictifs… rémunérés 285,86 euros par mois depuis le mois de mars !!

Tristesse pour le lion et le château

Le développement touristique devrait être un atout pour Belfort. Mais la municipalité semble tout faire pour qu’il n’y ait pas un tel développement dans notre ville :

• Construction d’une mosquée de 1500 places dans le site historique, nous faisant perdre le classement de Belfort au patrimoine mondial de l’UNESCO
• Sous-traitance au château d’un « parcours de découverte » de faible intérêt à une société privée qui n’a aucune expérience dans le développement touristique
• Signature avec cette société privée d’une convention largement défavorable à la Ville : exonération de taxe professionnelle et de redevance, versement d’une indemnité par la Ville fixée à 95.000 euros cette année

Comme si cela ne suffisait pas, le maire vient d’accorder des conditions encore plus avantageuses : la visite du Lion passe de un à cinq euros, avec vente forcée d’une visite au « parcours de découverte ». Ce sont les agents de la Ville, qui tiennent la caisse du Lion, qui collecteront les 4 euros remis au privé !

Conséquence immédiate : une chute vertigineuse de la fréquentation du Lion (15 entrées au lieu de 210 le dimanche du Fimu !)

De l’aveu même de la société privée, le « parcours de découverte » n’est pas suffisamment attractif, et le seul vrai produit d’appel pour le tourisme à Belfort, c’est le Lion !!

C’est ce que nous avions dit lors de la campagne municipale, en proposant un projet complet d’animation autour du Lion, dans un but culturel, ludique et familial. Nos adversaires de gauche et de droite se sont efforcés de rire, pour mieux masquer le fait qu’ils n’avaient pas d’autres idées.

Besançon vient d’installer des kangourous dans les fossés de sa citadelle ; la Montagne des singes en Alsace a renforcé sa population de petits singes. Et cela n’a fait rire personne parce que, là-bas, on a compris que le tourisme familial passe par la présence d’animaux. A Belfort, on rit…et on aura bientôt plus que les yeux pour pleurer en regardant les autres se développer, à notre place.

Loin de nous réjouir, cela nous attriste. C’est pourquoi nous avons proposé notre expertise au maire pour l’aider à modifier ses choix. Mais nous n’avons eu aucune réponse…

Christophe GRUDLER

Et les élus du groupe Julie de BREZA et Dominique PERRIN

Ce blog va bientôt rouvrir

Bonjour amis internautes,

Vous avez été nombreux à demander la réouverture de ce blog. Après trois mois de silence, il va retrouver toute son activité dans les prochains jours. Je vous y dévoilerai mes convictions, mes réflexions, mes commentaires sur l'actualité belfortaine, le tout sans aucune langue de bois.

Revenez sur ce blog dans quelques jours, et n'hésitez pas, vous aussi, à y laisser vos commentaires.

De tout coeur, à vous.

Christophe GRUDLER