CHRISTOPHE GRUDLER

Roms: "En s'exprimant, l'évêque de Belfort est parfaitement dans son rôle"

J'écoute avec une certaine consternation les débats autour de la prise de position de Mgr Claude Schockert, évêque de Belfort-Montbéliard, concernant la situation des Roms en France.
Sur la forme, et sans même se prononcer sur le fond, l'évêque est parfaitement dans son rôle en donnant son avis et celui de l'Eglise, sur une question qui relève de l'humanisme et donc de sa doctrine sociale.
On peut être d'accord ou non, peu importe. Nous sommes en démocratie, et chacun est libre de donner son avis. Quand une autorité religieuse, qu'elle soit chrétienne, musulmane ou juive, ou quand une autorité laïque donne son avis, c'est un élément de débat, qui permet à chacun de construire sa propre opinion.

Au nom de quoi et de qui faudrait-il baîllonner ceux qui s'expriment sur un débat de société ? Quelle curieuse conception de la démocratie que de demander à des personnes de se taire parce qu'elles ne pensent pas comme le ministre de l'Intérieur !
Quant à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905, évoquée par ceux qui veulent museler l'évêque, je rappelerai qu'elle dit, dans son premier article, que "la République assure la liberté de conscience". A ce titre encore, l'évêque de Belfort-Montbéliard est tout à fait fondé à se prononcer.

Stationnement payant à Belfort: ca suffit !

Depuis le 1er septembre, la Ville de Belfort a étendu le stationnement payant à toute la place de la République, en attendant une extension dans les rues adjacentes.

En tant que conseiller général du quartier, j’ai reçu plusieurs d’entre vous qui m’ont fait part de leur inquiétude.

Notre groupe municipal d’opposition Un Nouveau Souffle pour Belfort a refusé de voter en faveur de l'extension du stationnement payant sur la place de la République.

Ce passage au stationnement payant est un total non-sens à partir du moment où ne sont pas créées par ailleurs, et à peu de distance, du stationnement gratuit.

Ce ne sont pas les commerçants qui seront lésés par le stationnement payant. Ce système augmente en effet la rotation des voitures dans la journée, et permet donc aux clients de trouver de la place pour aller faire un achat. L'exemple de la rue Dreyfus-Schmidt le prouve.

Les premières victimes sont ceux qui viennent travailler sur le quartier et, plus encore, les riverains qui ne trouveront pas de stationnement gratuit à côté de chez eux. C'est complètement injuste et scandaleux.

Le maire de Belfort veut-il encore des habitants à la Vieille-Ville et au quartier Carnot ? Alors qu'il ne cesse de nous rebattre les oreilles avec la "mixité sociale" des quartiers, il crée en fait un Belfort à deux vitesses.

Les Belfortains des quartiers périphériques (Glacis, Résidences, Belfort-Nord) bénéficient de grands parkings publics gratuits sous leurs fenêtres, ce qui est une très bonne chose.
Et les Belfortains du centre-ville, en plus de taxes d'habitation et foncière élevées, n'ont pas d'autres choix que de payer un stationnement...
Le maire exclut donc du centre-ville les populations les plus modestes - qui n'ont pas les moyens de payer ce stationnement : c'est une belle contradiction.

Nous demandons une nouvelle fois l'ouverture au public, et la gratuité, du grand parking de l'Arsenal. Aujourd'hui, c'est un espace public "privatisé" par les collectivités locales et l'Etat, au bénéfice exclusif de leurs agents. Cela ne peut plus durer. Nous avons mis une pétition en place sur internet:

<a href="http://www.mesopinions.com/Belfort--ouvrons-le-parking-de-l-Arsenal-a-tous-petition-petitions-ddf0bcd79b2cd15dc6955a7cbfee32ec.html" target="_blank" title="petition"><img src="http://www.mesopinions.com/_images/petition-1.gif" style="border:0;" alt="petition"/></a>

N’hésitez pas à la signer.

Nous voulons aussi un parking à deux niveaux entre la Tour 41 et la Fondation Pompidou.

Nous continuerons à nous battre sans relâche pour obtenir ce résultat. N’hésitez pas à me donner votre sentiment.

M. Mechroubi autorisé à revenir en France: Chr. Grudler "se félicite que l'Etat ait respecté sa parole"

Christophe Grudler, conseiller général et municipal de Belfort, a suivi avec attention pendant l'été l'évolution du dossier Mechroubi. Ce ressortissant marocain, qui travaillait et vivait à Belfort avec sa femme et ses enfants, avait les critères - notamment les circulaires Sarkozy de 2006 - qui lui aurait permis de vivre en situation régulière en France. Suite à plusieurs péripéties, cette régularisation administrative n'avait pas pu se faire. M. Mechroubi et sa famille ont fait l'objet d'une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) de la part de l'Etat.

Un mouvement de solidarité s'était manifesté à Belfort en début d'année, mobilisant des soutiens toutes tendances politiques confondues. Sensibilisé à la situation particulière de cette famille, le Préfet du Territoire de Belfort, Jean-Benoit Albertini, avait proposé un compromis permettant à l'Etat de faire valoir le droit, et à la famille Mechroubi de pouvoir s'installer à Belfort. Il a demandé à cette famille de retourner d'elle-même au Maroc, en application de l'OQTF, et de formuler immédiatement auprès du Consulat de France une demande de visa, que le préfet s'engageait à examiner avec bienveillance, avec l'objectif de la faire revenir pour la rentrée scolaire.

En signe de bonne volonté, et pour montrer son attachement à la loi française, M. Mechroubi, sa femme et leurs enfants sont repartis d'eux-mêmes au Maroc en mai dernier.

"J'ai eu une grande inquiétude lorsque, dans un premier temps, le consulat du Maroc a refusé le visa à M. Mechroubi, explique Chr. Grudler. Un contact en août avec la préfecture m'a rassuré: les choses ont évolué positivement."

"M. Mechroubi a obtenu son visa le 31 août au Consulat général de France à Casablanca. Il va bientôt être de retour en France pour reprendre son travail, puis il fera rapidement venir sa famille. C'est une très bonne nouvelle, car une solution humaine a été trouvée pour cette famille qui le mérite vraiment. Je me félicite aussi que l'Etat ait respecté sa parole, ce dont je n'ai pas douté un instant.", conclut Christophe Grudler.