Suite à une intervention de Christophe Grudler, et à un voeu émis par Jean-François Martins, conseiller de Paris, le Conseil de Paris a décidé ce mardi, à l'unanimité des groupes politiques, de remettre en état le monument rendant hommage aux Belfortains de 1870-71, au coeur du cimetière du Père Lachaise à Paris.
Christophe Grudler, conseiller général de Belfort-Est et conseiller municipal de Belfort, a pu constater, lors d'une récente visite au cimetière du Père Lachaise à Paris, le piteux état du monument rendant hommage aux Mobiles du siège de Belfort: tags au dos du monument, vert des gris sur les parties métalliques et la pierre, ternissement général de la couleur. "En cette année marquant les 140 ans du siège de Belfort, je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose pour remettre en état ce monument qui honore les Belfortains", explique-t-il.
Pour cela, l'élu belfortain est intervenu auprès d'un franc-comtois d'origine qu'il connait bien: Jean-François Martins, conseiller non-inscrit (Mouvement Démocrate) à la Ville de Paris. Ce dernier a présenté ce mardi 19 octobre un voeu officiel en pleine séance du Conseil de Paris. Ce voeu a été adopté à l'unanimité des groupes politiques qui compose le conseil. Les travaux de rénovation de ce monument du siège de Belfort se dérouleront en 2011.
"C'est vraiment une bonne nouvelle pour les Belfortains, et la mémoire de leur passé à Paris, commente Christophe Grudler. Je me réjouis également que cette rénovation ait été votée à l'unanimité par les conseillers de Paris, tous bords politiques confondus, car c'est vraiment un projet d'intérêt général que j'ai voulu présenter avec l'aide de mon ami Jean-François Martins, jeune conseiller de Paris très dynamique."
Erigé en 1911, oeuvre de Jacques Robichon, ce "Monument à la mémoire des défenseurs de Belfort 1870-71" est une sculpture de grande taille (4 mètres de hauteur) qui se trouve au centre du cimetière du Père Lachaise à Paris. Il est surmonté d'un buste du colonel Denfert-Rochereau, et compte sur son flanc une reproduction du Lion de Belfort. Son financement avait été assuré en 1911, pour les 40 ans du siège, par une souscription de l'Amicale des anciens mobiles de Belfort de Paris. L'Amicale avait transféré le monument et son entretien à la Ville de Paris. On fêtera donc l'année prochaine le centième anniversaire de l'oeuvre.
Sur la photo: Christophe GRUDLER, conseiller général de Belfort-Est, en compagnie de Jean-François MARTINS, conseiller de Paris, au pied du monument des Défenseurs de Belfort, au cimetière du père Lachaise à Paris.
Très belle initiative. Bravo.
Rédigé par : Le régional de l'étape | 08 décembre 2010 à 10:52
Ils semblent que le souvenir du Siège de Belfort soit plongé dans une léthargie. En effet, peu s'intéresse au Grand Siège de notre ville, pourquoi?
Pourtant, cet évènement est le fondateur de la ville moderne que nous connaissons. Ce qui est à la mode aujourd'hui c'est le Lion qui est très important pour notre identité. Toutefois, n'honore t-il pas les défenseurs de Belfort de 1870-1871. Je crois qu'il est plus simple de donner un sens à une statue que de parler de l'engagement d'hommes et de femmes qui se sont battus pour conserver Belfort à la France. Il ne faut pas sombrer dans le chauvinisme mais il ne faut pas non plus oublier. L'histoire du siège souffre de trop d'inexactitudes et se contente souvent du strict minimum. C'est un phénomène guerrier certes! Il a touché aussi les habitants de Belfort. Ils ont souffert des évènements militaires et résisté comme des lions au bombardement, aux épidémies, à l'occupation des prussiens avec une réel abnégation.
Dans cette science humaine qu'est l'histoire, la primauté n'existe pas! Nous avons toujours les moyens de rebondir, il n'est jamais trop tard.
Rédigé par : Nicolas VIGNOS | 26 octobre 2010 à 11:16
Belle initiative Monsieur Grudler,pour le souvenir et le respect de nos aieux...de notre histoire... merci !!
Rédigé par : Marie-Jo Klein | 24 octobre 2010 à 21:05
@Nicolas Vignos. Merci pour votre commentaire très argumenté et très connaisseur. Il faut que nous continuions tous à faire connaître le siège de Belfort de 1870-71, et les sacrifices de ses défenseurs, soldats et population civile.
@Albert. Et si la mairie de Belfort ne s'en occupe pas, dois-je rester les bras croisés ? :-)
Rédigé par : Christophe GRUDLER | 24 octobre 2010 à 12:09
Je trouve tout cela très bien, mais pourquoi la Ville de Belfort n'y a-t-elle même pas pensé ?
D'accord Grudler a réussi à convaincre le maire de Paris, et tous les groupes du conseil de Paris (PS, Verts, UMP, Non-inscrits...), mais normalement cela aurait été au maire de Belfort de le faire.
Rédigé par : Albert | 23 octobre 2010 à 14:33
Je crois qu'il est dans mon devoir d'historien d'intervenir sur cette décision du conseil de Paris.
Christophe Grudler est un homme engagé tant sur le plan politique que sur le plan historique. Sa démarche l'honore car elle permet de sensibiliser les idylles de notre capitale sur l'importance de Belfort durant la tragique guerre de 1870-1871.
N'oublions pas, belfortains, ce que nous devons à ceux qui ont défendus notre cité et la couronne belfortaine. N'oublions pas que plus de 1500 soldats et civils sont morts pour défendre cette maxime "la force ne saurait primer sur le droit". Belfort, l'alsacienne a su conserver son attachement à la France grâce au courage, à la détermination et à la ténacité d'une population en arme. Ce monument du Père Lachaise, comme la réplique de notre Lion, place Denfert-Rochereau constitue une marque indélébile dans la reconnaissance de notre ville par la nation tout entière. Cette marque de reconnaissance doit perdurer dans le temps. N'oublions pas que Belfort est la seule véritable victoire de l'armée française. Sur notre blason, elle arbore la Légion d'Honneur suite à sa participation au siège. Tous cela est important pour définir l'identité de notre ville. Même si le conflit franco-prussien n'est guère populaire, aujourd'hui, il reste le traumatisme de notre nation avant la 1ère guerre mondiale. N'oublions pas que les mobiles de 1870 sont les grand-pères des poilus de 14-18.
Je rappellerai qu'un seul chiffre 400 000 obus, c'est le nombre de projectiles tombés sur la région belfortaine durant le siège. C'est le témoignage d'un réel affrontement que le monument des mobiles situé à Paris commémore.
Il se trouve qu'a Belfort, la nécropole du siège au "pré Gaspard" pourrait accueillir une cérémonie pour le 140ème anniversaire du siège et qu'une délégation belfortaine se rendent à Paris dans le même but. Ces deux villes ont une histoire communes.
Merci Monsieur Grudler! Merci à la ville de Paris! Cette démarche et cette décision vous honore!!! Vous sortez de l'oubli les enfants qui ont défendus leur pays malgré la violence d'une guerre moderne.
Très cordialement
Rédigé par : Nicolas VIGNOS | 23 octobre 2010 à 12:39
Grudler député, Grudler député!
Rédigé par : Hervé Brunin | 21 octobre 2010 à 08:03