Les restes de corps de soldats de 1914-18 ont été découverts dans un garage à la Pépinière, et il est de notre devoir de donner au plus vite une sépulture digne à ces deux soldats.
Un premier travail consiste à pouvoir les identifier formellement. D'après ce que j'ai vu de leurs uniformes, ils peuvent être canadiens, mais aussi américains, et ont sans doute été blessés sur le front d'Alsace, avant d'être transférés à l'hôpital militaire de Belfort, qui était base arrière.L'identification faite, une réinhumation dans un cimetière national du Canada ou des États-Unis est pour moi le lieu de sépulture qui serait le plus adapté. Il existe également la possibilité de les réinhumer au cimetière de 1914-18 des Glacis, ou dans celui des Mobiles de 1870-71, dans lequel sont déjà inhumés plusieurs soldats de 1914-18.
Inhumer des soldats étrangers dans un cimetière national français est tout à fait possible. C'est le cas par exemple au carré militaire de Morvillars, où repose un soldat écossais mort en 1914-18. Le cimetière des Mobiles de Belfort a accueilli autrefois 69 tombes de soldats américains de 1914-18.
Je crains malheureusement que d'autres découvertes de ce type ne soient envisageables dans ce secteur de la Pépinière. Plusieurs tombes ont pu glisser, sous l'effet des eaux et de la pente.
Je propose que les services de l'Etat, en entente avec les propriétaires, procèdent à des sondages du sol. Il y a des moyens modernes qui permettent à peu de frais de savoir s'il y a d'autres sépultures. Le cas échéant, il faudra réinhumer dans des cimetières ou des carrés de mémoire adaptés.
Je rappelle enfin que la loi du 4 avril 1873 donne obligation aux communes d'entretenir à leurs frais les sépultures de soldats se trouvant sur leur sol. En cas de manquement, c'est au préfet d'intervenir. Dans le cas de la Pépinière, il n'y a pas de manquement de la part de la ville, qui ignorait la présence de tombes. Mais maintenant, elle a le devoir d'agir.
Ce peut être l'occasion de rendre un hommage à tous les soldats étrangers morts pour la france,notamment "les indigènes "de la RP dont les derniers survivants tombent dans l'oubli.
Rédigé par : vivement2014 | 21 décembre 2012 à 11:58
Dans 1 an il va falloir également préparer l'inhumation du chevènementisme (1974-2014).
DE PROFUNDIS
Rédigé par : vivement 2014 | 19 décembre 2012 à 10:55
Les autorités militaires et civiles locales et nationales sont au courant depuis bientôt 40 ans de cette découverte. Rien n'a été fait pour transférer ces cendres dans un lieu de mémoire ou reposent d'autres soldats. Un tel dysfonctionnement est incompréhensible de la part des responsables.
Mr Grudler vous avez raison de vous inquiétez de la présence d'autres restes humains dans ce quartier. Le cimetière militaire qui avait été créer dans l'urgence en 1915 sur ce terrain par l'autorité militaire avec l'aval des pouvoirs publics à très vite été abandonné car la commission d'hygiène avait rendu un avis défavorable. Les glissements de terrain sous l'influence de l'eau et de la pente sont fréquents ce qui explique que les cercueils ont bougés. Ce cas n'est malheureusement pas rare et lors des exhumations il est très courant que de nombreux ossements restent sur place malgré toute l'attention porté lors de ces macabres travaux. C'est le cas à Brasse lorsque le carré militaire à changé de place. Il est arrivé par la suite que divers restes, dont des cranes, furent retrouvés lors de nouvelles inhumations dans l'ancien carré. Cela s'expliquent par la mauvaise qualité du bois des caisses qui se détruisent rapidement en pleine terre, le temps fait le reste. Il suffit que les terrassiers responsables des exhumations ne se posent pas trop de question ce qui à du être le cas: ne trouvant pas les cercueils à l'endroit de la sépulture ils ont enlevés le peu qu'ils ont trouvés alors que les corps étaient 2 à 3 mètre plus loin ce qui explique leur découverte tardive.
Par contre la question de leurs ré-inhumations et de l'hommage que la Nation est plus que d'actualité à 2 ans du centenaire de 1914. Il serait incompréhensible qu'il n'y ai aucun document cadastral stipulant la nationalité et l'identité de ces malheureux. S'ils sont américains comme semblent attestés les fragments d'uniformes, les autorités compétentes doivent très rapidement (mieux vaut tard que jamais) trouvé une réponse digne car l'administration outre atlantique ne plaisante pas avec le devoir de mémoire envers les morts pour la patrie. Il semble malheureusement qu'en France nous ne soyons pas autant respectueux vu le peu de cas que l'on fait de ces restes tout comme ceux du capitaine Thiers qui pourrissent toujours dans une caisse numéroté et que Belfort se refuse à honorer. Des discours toujours mais pour les actes....
Rédigé par : Zorro90 | 16 décembre 2012 à 11:13