CHRISTOPHE GRUDLER

Base de Défense de Belfort : soyons sérieux !

Suite à la polémique lancée par M. Meslot, qui affirme qu'il n'y a aucune menace sur la base de défense de Belfort, située au cœur de mon canton, je persiste dans mon analyse communiquée hier en rappelant quelques faits.

J'ai écrit récemment au Ministre de la Défense pour le questionner sur le projet de fusion de la Base de Défense de Belfort, avec celle de Besançon.

La loi de programmation militaire votée par les députés pour 2014-2019 prévoit la suppression de 25.000 postes dans notre armée. Comme il n'est pas question de toucher aux forces combattantes, le dégraissage se fera sur les services administratifs, et notamment sur les 51 Bases de défense de France.

C'est dans ce cadre que la fusion de la Base de défense de Belfort est projetée avec Besançon. Il faut que les élus se mobilisent, ensemble, le plus rapidement possible, pour en savoir plus sur cette expérimentation en cours d'étude, avec déjà des personnels sur le départ. D'où la sonnette d'alarme que je tire.

Suite à mon communiqué de presse, je m'attendais à une réaction du Parti Socialiste, qui soutient le gouvernement à l'origine de ce dégraissage. Et c'est en fait le député-maire UMP Damien Meslot qui vient défendre le Ministère et le gouvernement PS en affirmant que "tout est faux".

Ce sont de mauvaises manières, et je dirai à M. Meslot qu'il se trompe d'adversaire. Il ferait mieux d'unir ses forces avec moi pour savoir précisément ce qui se passe. Ce n'est pas un coup de fil passé à la va-vite vendredi au cabinet du Ministre qui lui permettra de connaître la situation. Et en tant que membre de la Commission de la Défense, (à laquelle je suis certain qu'il est très assidu), M. Meslot est très bien placé pour agir, et je suis prêt à l'aider.

Sur le fond, les effectifs de la Base de Défense (et son groupement de soutien le GSBDD) de Belfort devaient être de 225 personnes à sa création. Aujourd'hui environ 195 personnes y travaillent.

Le colonel Lebraud, qui commande la Base de Défense de Belfort, doit partir à la retraite fin septembre 2015. À cette date, il ne serait pas remplacé, et la Base de Belfort dépendrait directement du général Lesimple, commandant la Base de Défense de Besançon. C'est là que nous devons agir, les élus, pour exiger le remplacement du colonel Lebraud à Belfort.

Le baisse des effectifs va se poursuivre à Belfort. Dès le mois de décembre 2014, la vingtaine de personnels de la Base de Belfort travaillant en Ressources humaines a reçu sa fiche de mutation : plus aucun ne sera affecté à la caserne Friederichs à partir de cet été. Certes, une partie devrait être réaffecté dans les régiments, au 35e RI et au 1er RA, mais c'est le démantèlement progressif de la Base de défense de Belfort qui est engagé.

Même fusionnée avec Besançon, une partie de la Base de Belfort restera sur place : l'alimentation et les transports, par exemple, répondent à une logique de proximité. Mais avec une direction unique à Besançon, la structure, en tant que telle, restera fragile.

Donc, aux élus belfortains d'être unis et de défendre l'intérêt général de Belfort, loin de "polémiques" qui n'ont aucune raison d'exister.

Il faut défendre notre Base de défense de Belfort

L’Armée envisage de supprimer – dès le mois d’octobre 2015 - la Base de défense de Belfort (qui emploie 200 personnes à la Miotte, caserne Friederichs, pour soutenir administrativement le 35e RI et le 1er RA) et de la fusionner avec celle de Besançon.

C’est inadmissible, et c’est pourquoi je viens d’écrire au Ministre de la Défense.

« Je suis sidéré d’apprendre qu’il existe un projet de dissolution de la Base de défense de Belfort, qui fusionnerait avec celle de Besançon. Ce serait un total non-sens, et je vous assure que les Belfortains réagiraient nombreux à ce démantèlement. ».

Cette « fusion-absorption » devrait se faire en octobre 2015, après le départ à la retraite de l’actuel commandant d’Armes de Belfort.

Opposé à cette fusion qui fragiliserait le Nord-Franche-Comté, je propose que, si ce projet est déjà acté, le groupement de soutien reste malgré tout à Belfort. « Cela permettrait de conserver sur place la majeure partie des 200 emplois. »

J’ai fait aussi une autre suggestion au Ministre de la Défense : « Plutôt que de transférer le soutien aux régiments belfortains à Besançon, où la Base de défense va déjà prendre une ampleur considérable avec l’arrivée des unités de Côte d’or (Auxonne…), il me semblerait plus pertinent de faire monter en puissance la Base de défense de Belfort en lui adjoignant le soutien au 152e RI de Colmar et au Régiment de Marche du Tchad de Meyenheim. Il y aurait une vraie cohérence, puisque le 35e RI de Belfort et le 152e RI de Colmar ont des besoins très proches en soutien. »

Vous pouvez trouver ici copie de la lettre que j'ai fait parvenir au Ministre de la défense:

Téléchargement MINISTRE DEFENSE - AVENIR BASE BELFORT

 

 

Comment peut-on imaginer une grande Région sans aéroport ?

Le rapport de la Cour des Comptes proposant une éventuelle fermeture de l'aéroport de Dole-Tavaux (Jura) en arrêtant les subventions publiques m’a fait réagir, en tant que responsable régional du Modem Franche-Comté.

En effet, à l'heure où le gouvernement impose une fusion entre la Bourgogne et la Franche-Comté (ce qui est aujourd'hui un fait et plus un choix), afin de former une grande région, on commence à envisager le démantèlement des structures qui pourraient fédérer cette nouvelle région, comme cet aéroport. C'est aberrant.

Comme la Cour des Comptes, je déplore la guerre stérile - à coups de subventions et sans doute de gaspillage d'argent public - entre les aéroports de Dijon et Dole. Mais aujourd'hui, l'aéroport de Dijon est fermé, et il n'y a pas d'autres choix que d'organiser la réussite de l'aéroport inter-régional de Dole. Comment peut-on imaginer une grande Région sans un aéroport ?

De plus cet aéroport est central dans l'espace géographique de la Bourgogne-Franche-Comté, et est situé entre les deux capitales régionales que sont Besançon et Dijon.

C'est tout à fait compatible avec la fréquentation d'autres aéroports pour ceux qui sont en marge de l'espace central : les habitants du Sud de la Saône-et-Loire préfèrent peut-être l'aéroport de Lyon, ceux du Nord de l'Yonne les aéroports parisiens, et ceux de l'aire urbaine Belfort-Montbéliard celui de Bâle-Mulhouse. Cela ne pose pas de problème.

Nous avons besoin d'un aéroport structurant, au cœur de cette nouvelle région, à l'image de la gare TGV structurante qui a pu se mettre en place entre Belfort et Montbéliard afin de poursuivre la construction de l'aire urbaine. Il pourrait être une vitrine et apporter un plus pour le développement économique et touristique de la région.

Je souhaite donc que la future Région Bourgogne-Franche-Comté se positionne clairement en faveur d'une aide à l'aéroport de Dole. J'appuierai toute initiative allant en ce sens.

Elections départementales : être rassembleurs et intelligents

Comme vous le savez, Monsieur le Député-maire-président de la Communauté d’agglomération de Belfort Damien Meslot a renié sa parole (il s’était engagé à me soutenir dès le premier tour aux élections départementales) et vient se présenter contre moi, sur mon canton, dans le seul but de me « dézinguer », et tant pis si cette action empêche de faire basculer la majorité du Conseil général. Et tout cela en oubliant qu’il doit son fauteuil de maire à mon attitude responsable lors des élections municipales.

Face à une telle bêtise, et une telle absence de valeur morale, comment répondre ? Une guerre totale dans tous les cantons, et ainsi voir nos adversaires se frotter les mains ? Ce n’est pas le choix que j’ai fait avec mes amis, ni avec le Mouvement Démocrate que je préside dans le Territoire de Belfort. Nous souhaitons faire preuve d’intelligence de vue, et de hauteur, tout en ne se laissant pas manger…

Face à Meslot le diviseur,  nous opposerons le rassemblement. Il préfère la soustraction et la division ? Nous préfèrons l’addition et la multiplication.

En conséquence, de sa propre initiative, le Mouvement Démocrate du Territoire de Belfort a décidé d’apporter son soutien dès le premier tour aux conseillers généraux d’opposition UMP élus en 2008 et 2011, mes collègues avec lesquels je travaille et je vote dans l’assemblée départementale. Nous soutiendrons donc :

-          Didier Vallverdu sur le canton de Giromagny-Rougemont

-          Florian Bouquet sur le canton de Châtenois-les-Forges

-          Fréderic Rousse-Cédric Perrin sur le canton de Delle-Beaucourt

Par ailleurs, sur le canton de Grandvillars-Fontaine, l’UMP a décidé de soutenir Françoise Ravey, maire de Morvillars, et Yves Bisson, maire de Novillard. Ce sont des centristes dans l’âme. La première, sans étiquette, est une femme que j’estime, le second est l’ancien trésorier du Mouvement Démocrate, qui a depuis rejoint l’UMP. Nous les soutiendrons également.

Nous avions des candidats sur ces cantons. Nous les avons convaincu de ne plus se présenter, afin de jouer cette carte de l’union, avec des candidats de l’UMP, à défaut d’union avec M. Meslot qui n’en veut pas…

Il n’est cependant pas question de soutenir ces candidats « à l’insu de leur plein gré » : nous leur demandons simplement de nous faire savoir qu’ils sont d'accord pour notre soutien, et ils recevront une investiture officielle. Nous les autoriserons également à utiliser le logo-titre que nous avons déposé « Un Nouveau Souffle pour le Territoire de Belfort ». A l’arrivée pour eux, quelques points de plus, qui auraient bien pu être utiles l’autre dimanche dans le Doubs…et qui pourraient l’être pour eux le 22 Mars.

Sur le canton de Bavilliers-Danjoutin, nous soutenons – comme l’UMP – notre ami Modem Eric Koeberlé, maire de Bavilliers, et sa binôme UMP Marie-Claude Chitry-Clerc.

Au total, nous soutiendrons – à notre seule initiative et sans demander de places - les mêmes candidats que l’UMP dans 5 cantons (sur les 9 du département).

Hélas, à l’initiative du diviseur Meslot, nous sommes en opposition frontale sur mon canton de Belfort 3. Par voie de retour, et parce qu’il faut nous défendre, nous présenterons de très bons candidats sur le canton de Belfort 2 (qui compte une partie de mon ancien canton). Nous avons enfin fait une proposition d’union sur le canton de Belfort 1 (Résidences, Le Mont, Pépinière) : M. Meslot n’en a pas voulu. Nous présenterons donc de très bons candidats sur Belfort 1.

Nous réservons pour l’instant notre position sur le canton de Valdoie-Offemont, où pourraient se présenter des candidats indépendants qui ont notre profil moral, et qui savent être fidèles en alliance politique, loin de l’opportunisme. Nous attendons de voir si cette candidature se concrétise et, le cas échéant, nous la soutiendrons.

En agissant ainsi, nous montrons clairement notre volonté de rassemblement, chère à Alain Juppé et une grande partie de l’UMP. Aux électeurs du Territoire de Belfort de sanctionner les diviseurs, et de récompenser les rassembleurs.

C’est à ce prix que nous pourrons mettre en place, ensemble, à la tête du Conseil général du Territoire de Belfort., une nouvelle majorité, respectueuse des hommes et des femmes. Et nous pourrons ainsi emmener les habitants du Territoire de Belfort, non pas vers des joutes tribales d’un autre temps, mais vers un avenir meilleur.

 

S’attaquer aux vrais problèmes

Le résultat de l’élection législative partielle de ce dimanche dans le Doubs (victoire étriquée du candidat PS contre la candidate FN) doit faire réfléchir tous les politiques.

Ils doivent à mon sens en tirer plusieurs enseignements, pas seulement dans le Doubs, mais également dans le Territoire de Belfort voisin, et bien au-delà.

1/ il faut s’attaquer aux vrais problèmes : la montée du chômage et de la précarité est insupportable pour nos concitoyens. C’est pour cette raison, par exemple, qu’un ouvrier sur deux vote FN. Ce n’est pas en les montrant du doigt que le problème sera résolu : s’en prendre au FN de façon incantatoire, ne sert à rien, il vaut mieux consacrer son énergie à agir autour du chômage et de tous les problèmes qui préoccupent nos concitoyens. C’est autour de cet objectif que nous devons nous rassembler localement entre républicains.

2/ Les Français ont deux attentes : ils veulent des attitudes politiques nouvelles et des réponses rapides aux problèmes posés. Ils veulent aussi que l’on arrête de les prendre pour des imbéciles. Par exemple, lorsque le chômage monte sous un gouvernement de droite, ce n’est pas grave pour l’UMP et c’est un scandale pour le PS. Et un mois après sous un gouvernement de gauche, les mêmes jouent des rôles inverses : ce n’est pas grave pour le PS et c’est un scandale pour l’UMP… A toi, à moi…ce courant alternatif, sans résultat, est terminé en France, il faut donc un modèle nouveau pour y parvenir.

3/ Il faut rassembler les forces : face à de tels enjeux, les Français doivent à nouveau croire à leur classe politique. Pour cela, il faut arrêter la politique politicienne, les egos surdimensionnés, les mensonges et la division. Dans le Territoire de Belfort, j’ai proposé l’Union et le Rassemblement depuis des mois ; j’ai tendu la main et le responsable départemental de l’UMP, M. Meslot, m’a craché dedans. Au lieu de consacrer ses forces à gagner des cantons « de gauche » (je n’aime pas cette expression, mais il l’utilise à longueur de journée), il vient même se présenter sur mon canton, pour essayer de me faire chuter, et tant pis si Yves Ackermann sauve son fauteuil de président, c’est pour lui secondaire…

Plus que jamais, je suis attaché à l’Union et au Rassemblement, et je continuerai à me battre pour qu’il existe. Cela passera par la marginalisation progressive de M. Meslot et par une union de tous les conseillers généraux qui veulent vraiment mettre en place une nouvelle majorité responsable à la tête de notre département.

Vive le rassemblement, et vive l’intelligence en politique !!!