CHRISTOPHE GRUDLER

Belfort-Sud : ma réaction sur la situation de ce club

Dans l'Est Républicain du jeudi 05/12/2013, Philippe Piot, journaliste, s'étonnait que je n'aie pas pris la parole lors du conseil de Quartier des Résidences, ni fait de communiqué immédiat, au sujet de l'altercation entre des dirigeants de Belfort-Sud et le Maire.
En réponse, je lui ai fait parvenir le communiqué ci-dessous, dont une partie est parue dans le journal de ce vendredi:

 

« J’ai été le premier élu à identifier, et regretter, le comportement inadmissible du maire de Belfort face à l’association sportive Belfort-Sud. Dès que j’ai appris cette information, je l’ai relayée sur les réseaux sociaux (Twitter). Mardi soir, avant le conseil de quartier des Résidences, je me suis longuement entretenu avec des dirigeants de Belfort-Sud présents au fond de la salle, avant qu’ils n’interpellent le maire.

Après les vifs échanges de ce conseil de quartier, en effet, je n’ai pas réagi par communiqué de presse comme certains candidats à la mairie de Belfort ont voulu le faire. Et je l’assume pleinement.  Politiser à outrance ce dossier, ce n’est pas rendre service au club et à ses adhérents.

Je n’ai donc pas voulu participer à un combat de chiffonniers par communiqués interposés. Il faut savoir prendre de la hauteur, pour ensuite régler les problèmes. Mon intention était d’intervenir lors du prochain conseil municipal de Belfort, le 19 décembre, afin de demander solennellement au maire l’octroi d’une avance sur subventions 2014 à plusieurs associations sportives, dont Belfort-Sud. MM. Faudot et Meslot ne sont pas conseillers municipaux de Belfort : il est de leur droit de réagir par communiqués de presse car ils ne peuvent pas intervenir pendant le conseil municipal de Belfort.

Puisque vous m’interpellez sur le fond du dossier, je rappellerai quelques principes simples :

 L’association sportive Belfort-Sud, ce n’est pas le parti politique Résistance citoyenne, même si plusieurs de ses membres font partie des dirigeants. Faire l’amalgame entre les deux est pernicieux et n’a qu’un but : se servir de l’association pour régler les comptes politiques, dans un sens ou dans l’autre.

L’association sportive Belfort-Sud est dirigée par des bénévoles. Evidemment, ils doivent savoir gérer, car ils ne peuvent pas fonctionner à perte, mais parfois la bonne volonté ne suffit pas. Les financeurs et autres organismes publics les ont toujours laissés seuls, au lieu de leur donner de précieux conseils de bonne gestion, à l’heure où la réglementation et les arcanes administratives sont très complexes.

Il est aujourd’hui un peu facile de s’en prendre à des bénévoles qui défendent les valeurs du sport et du vivre ensemble, qui pallient les lacunes de la collectivité en assurant des encadrements de jeunes sur leurs temps de loisirs.

A Belfort, les élus devraient se réjouir d’avoir des bénévoles qui souhaitent faire tourner des associations au profit de tous. Plutôt que d’essayer de leur mettre la tête sous l’eau, leur rôle est de les aider, financièrement et humainement, dans la limite des ressources disponibles évidemment, et dans le cadre d’un contrat moral.

Au-delà de cette polémique, la seule chose qui m’intéresse, c’est de sortir Belfort-Sud de sa difficile situation. Et la solution n’est pas de lui faire mettre la clé sous la porte comme le propose M. Butzbach. Pour aider Belfort-Sud, je souhaite donc qu’une avance sur sa subvention 2014 puisse lui être versée, dans le cadre d’une délibération à prendre lors de notre prochaine réunion du conseil municipal de Belfort. En retour, les dirigeants présenteront un plan d’économie, montrant qu’ils font aussi des efforts de leur côté.

Et après cela, nous pourrons laisser place à la campagne électorale et à un vrai débat avec Etienne Butzbach sur l’asphyxie financière progressive imposée par la Ville et le Département aux associations culturelles et sportives de la ville. Là aussi, un nouveau souffle s’impose. »

 

 

Décès de Jean-Paul Touzé : Belfort perd son ambassadeur des échecs

La disparition de Jean-Paul Touzé, président de Belfort-échecs, est un vrai choc à Belfort pour ceux - ils sont nombreux - qui appréciaient son engagement public en faveur de la promotion des échecs, notamment dans la Cité du Lion. Belfort perd son ambassadeur des échecs.

Je n'oublie pas que nous lui devons l'organisation d'importantes manifestations échiquéennes de portée mondiale à Belfort.

Ses relations avec les plus grands champions mondiaux, la réalisation du "coup de Belfort", son organisation millimétrée avec son équipe pour les grands rendez-vous, la mise en place aux Glacis - au cœur de mon canton - du stade échiquéen de Belfort sont autant de réussite que Jean-Paul Touzé a porté. Le monde des échecs, la ville de Belfort et tout le département peuvent lui en être reconnaissants.

Je garderai aussi de Jean-Paul Touzé le souvenir d'une forte personnalité, peu impressionnable, qu'aucun combat ne rebutait s'il pensait la cause juste. D'où encore dernièrement son "coup de gueule" contre la fédération française d'échecs, ou d'autres combats...

Je présente mes condoléances à sa famille, ainsi qu'au monde échiquéen de Belfort.

Au service du sport et des handicapés

Mme Nicole Valentin, présidente du SINAPS du Territoire de Belfort, et membre du bureau du Comité Handisport 90, vient de recevoir une lettre de félicitations du Ministère de la Jeunesse et des Sports pour son implication en faveur du sport et des handicapés. J’ai participé à la cérémonie de remise de ces félicitations, par l’actuel maire Etienne Butzbach, ce mardi en mairie de Belfort.

 Cette mise à l’honneur de Nicole Valentin me réjouit à double titre. Tout d’abord parce que c’est une amie de longue date, ensuite parce que cette lettre de félicitations est amplement méritée.

 Nicole a été marquée par la vie. Touchée en pleine jeunesse par la sclérose en plaques, elle affronte depuis la maladie avec sourire et bonne humeur, faisant par là même oublier son handicap. Son optimisme, sa joie, sont communicatifs. Elle a toujours des projets, des idées… Nicole se déplace difficilement, pendant quelques minutes, avec une canne. Mais le plus souvent elle se déplace en ville dans une chaise roulante, poussée par son mari Jean-Jacques.

Depuis des années, Nicole Valentin s’est engagée à Belfort dans les associations œuvrant au bénéfice des handicapés. Elle a montré très vite une prédilection pour la promotion du handisports dans le département. Aujourd’hui, elle est présidente du SINAPS, l’association qui œuvre pour  l’insertion des Handicapés par le sport. Permettre à des handicapés de faire du sport comme les gens à 100% valides, c’est un beau projet humaniste, épanouissant pour les personnes.

Outre ses activités en faveur du sport, Nicole Valentin m’apporte aujourd’hui de précieux conseils sur l’accessibilité aux handicapés à Belfort. Elle teste les parcours, a vécu l’enfer des déplacements en chaise roulante pendant les travaux Optymo ou Place d’Armes. Elle identifie les points à modifier… Son aide m’est aujourd’hui précieuse. Elle le sera encore plus demain.

Semi-marathon du Lion : venez m’encourager !!!

Ce dimanche 22 septembre, plus de 3000 coureurs s’élanceront pour courir le semi-marathon du Lion entre Montbéliard et Belfort (21 kilomètres). J’ai décidé de mettre short et baskets afin de participer à l’événement, comme je l’ai déjà fait par le passé.

Je ne cherche pas la performance. Mon seul but est de participer, et de terminer le parcours, en compagnie des nombreux Belfortains et habitants de l’aire urbaine qui se sont inscrits pour cette belle course.

Comme pour les autres participants, c'est pour moi du pur bonheur que de s'imprégner de l'ambiance de la course, d'entrer à Belfort avec les encouragements sympas des gens sur le bord de la route, et d'arriver sous le Lion de Belfort (comme ci-dessous en 2011).

 

J’espère que le temps sera de la partie: ni trop chaud, ni trop froid, sinon ce sera difficile pour moi…

J’ai proposé aux autres candidats à la mairie de Belfort de me rejoindre sur cette course, pas dans un esprit de compétition, mais dans un objectif de partage pour Belfort. Aucun ne m’a répondu ! Le sport, il ne suffit pas de le revendiquer dans les programmes municipaux ou les tribunes, il faut aussi le pratiquer. C'est aussi pourquoi je participe régulièrement aux épreuves de course à pied organisées dans notre ville, comme ici la course des Hauts de Belfort:

 

Je compte sur vous pour être sur le parcours, et tout particulièrement à Belfort, pour m’encourager. Le départ de Montbéliard étant à 14 h 45, je devrais mettre – si tout va bien – entre 1 h 40 et 2 h 15 pour rejoindre Belfort… soit le double des Kenyans avec lesquels je n’entends pas rivaliser  !!!  ;-) 

 Vous pouvez donc m’attendre à Belfort entre 16 h 25 et 17 h. Je porterai le dossard 2966.

Le parcours arrive à Belfort par Danjoutin (derrière le Leclerc), puis le Fourneau, l’avenue Foch devant le square du Souvenir, quai Vauban, marché Fréry, rue Dreyfus-Schmidt, de la République, puis arrivée sous le Lion (vers le Conseil général).

Ci-dessous, le parcours dans le centre-ville de Belfort.

Une belle rencontre avec le FC Sochaux

Mardi soir, j’ai participé avec grand plaisir à la soirée de présentation du FC Sochaux Montbéliard à ses fidèles abonnés. Plusieurs milliers de personnes avaient rejoint le stade Bonal pour participer à cette manifestation festive originale.

 Je suis supporter du FC Sochaux depuis…32 ans !! Bien qu’étant élu local, et exerçant par ailleurs des activités professionnelles qui me permettraient d’assister gratuitement aux matchs, je me suis fait un point d’honneur depuis des années de payer mon abonnement, autrefois en « Forges » dans l’ancien stade Bonal, aujourd’hui en « latérales Est ». Cela me permet d’assister aux matchs avec mes enfants (j’ai un abonnement « familles »), avec mes amis et avec les spectateurs de cette tribune que je connais bien maintenant.

 C’est donc dans ce cadre que j’ai particulièrement apprécié mardi la « soirée spéciale abonnés ». L’idée était très bonne pour renforcer les liens entre le club et les spectateurs. Le nouveau président Pernet m’a fait très bonne impression au micro, pour un moment assez bien orchestré, même s’il y avait d’inévitables temps morts. Entrainement des joueurs, découverte de la nouvelle Peugeot 308 fabriquée à Sochaux (et retour de Peugeot comme sponsor à l’avant des maillots des joueurs, ce qui me plait beaucoup), présentation du staff, des joueurs, dédicaces de posters pour les enfants du club junior, tirage au sort d’une tombola gratuite par Miss Franche-Comté, tout cela était bien sympathique.

 Un seul (petit) regret : j’ai eu l’eau à la bouche lorsque le DJ animant la rencontre a passé l’hymne officiel de Sochaux, interprété dans les années 1980 par le groupe Pacemakers. Tout bon supporter connait par cœur cette chanson : « La crinière du Lion nous a donné le cœur/ De figurer parmi les meilleurs/ Lorsque vous apparaissez sur le tapis vert/ On est tous convaincus au club des supporters/ Que si certains vous trouvent peu jojos/ Oui le numéro Un se sera Sochaux », etc. Ben au lieu de pouvoir chanter les paroles, le speaker a parlé dessus, pour juste faire reprendre le refrain classique « Allez Sochaux »…Mais bon, pas de quoi gâcher la fête quand même.

 Au niveau de l’ambiance, j’ai été heureux de trouver dans le public des têtes connues, d’autres nouvelles. Des enfants, des jeunes, des plus vieux, des hommes, des femmes… Bref, toute une diversité qui montre une vraie réalité : toute la région se mobilise et se retrouve dans sa diversité autour de Sochaux !! Je crois d’ailleurs qu’il n’y a pas de meilleur symbole de l’union de l’aire urbaine Belfort-Montbéliard-Héricourt. Je pense d’ailleurs que l’on devrait proscrire les bandeaux de pub « clivants » (Conseil général de Belfort, Ville de Belfort, Conseil général du Doubs, Pays de Montbéliard agglomération…) pour uniquement promouvoir l’aire urbaine, notre bassin de vie.

 Les supporters me semblent plutôt sereins pour la nouvelle saison qui approche, mais tous retiennent quand même leur respiration avant les trois coups… Ce samedi soir à Evian-Thonon, tout le monde espère que le rugissement du Lion se fera entendre très très loin, bien au-delà du lac Léman.

 En tout cas, quels que soient les résultats, je serai aux côtés des joueurs et du club. C’est cela les vrais supporters non ?

Un grand moment pour tous ces supporters en herbe, que de fouler la pelouse avec les joueurs.

Guy AMALFITANO : UN GRAND EXPLOIT QUI VA BIEN AU-DELA DU SPORT

Quand Nicole VALENTIN, Présidente de l’association SINAPS (Soutien à l’Insertion par les Activités Physiques et Sportives), et responsable du Handicap pour l’Association « Nouveau Souffle pour Belfort » m’a proposé de l’accompagner pour accueillir Guy AMALFITANO à son arrivée dans le territoire de Belfort, je n’ai pas hésité une seule seconde.

J’avais entendu parler de ce coureur, faisant le Tour de France pour récolter des fonds pour la lutte contre le cancer. Victime, à 18 ans, d'un ostéosarcome, il a été amputé de la jambe droite.

Et me rendre disponible pour l’accueillir m’a semblé le minimum que je puisse faire.

Son arrivée dans le Territoire de Belfort s’est faite à La Chapelle-sous-Rougemont, et c’est là que nous sommes allés l’attendre.

Lorsque je le vis « comme surgir au-détour d’un virage » près de « La Belle Escale », je me rendis compte que cet homme réalisait un authentique exploit sportif. Concentré, tendu vers son objectif, il est passé devant nous en entraînant dans son sillage des coureurs de l’ACAB qui avaient du mal à suivre son rythme infernal.

 

Puis, nous l’avons devancé pour l’attendre à l’arrivée sur la place de la mairie de La Chapelle-sous-Rougemont, où l’attendaient une cinquantaine de personnes. Qui l’applaudirent très chaleureusement à son arrivée, émus, comme moi, par l’exploit de cet athlète. Et tous, trés admiratifs.

Il fut accueilli par M. Jean-Louis BUCHWALTER, le Maire de La Chapelle-sous-Rougemont, et par le Docteur GIRARDEL, Président de la Ligue contre le cancer de Belfort. Et je fus désolé de ne voir aucun représentant de la Ville de Belfort, ni du Conseil Général.

Devant la volonté de cet homme, sa foi en la vie, la justesse de son combat, j’ai décidé de l’accompagner dans sa traversée de Belfort. Modeste contribution à la cause qu’il défend si bien.

Je l’ai donc retrouvé ce samedi matin, à Denney, et l’ai accompagné durant toute la traversée de Belfort, jusqu’à Danjoutin.

J’ai pu ainsi découvrir les difficultés d’organisation qu’il doit sans doute rencontrer tous les jours: l’itinéraire qu’il découvre, les travaux qui perturbent sa course, les dangers de la circulation,… Sans compter la chaleur étouffante qui l’accompagne depuis plusieurs jours.

Tout cela rendant encore plus difficile son exploit, et donc encore plus méritant.

C'est avec regret que je l'ai quitté à DANJOUTIN, où je l’ai laissé poursuivre sa route vers sa prochaine étape, Sochaux.

Encore une fois, je tire mon chapeau à ce magnifique champion au grand cœur. Et tous mes vœux l’accompagnent pour la suite de son périple jusqu'à Orthez.

Pour suivre son parcours: son blog  

Semi-marathon du Lion: comme toujours, une belle expérience

J'ai participé cet après-midi pour la troisième fois au semi-marathon du Lion entre Belfort et Montbéliard, comme 3700 autres coureurs. Mon seul but était de participer...et de finir.

Comme toujours, il y avait une super ambiance entre les coureurs, et avec le public, nombreux à encourager tout au long de la route. Applaudissements, musique, eau...partout les spectateurs se sont mobilisés. Leur aide a été précieuse car le temps était finalement plus chaud que prévu, et donc la course plus difficile.

Une mention particulière pour les coureurs qui poussaient les joelettes, dans lesquelles avaient pris place de jeunes handicapés: la température ne les a pas aidés, même si deux joelettes ont fait un super-temps.

Personnellement, je finis 1127e avec un temps d'une heure 57, ce qui me satisfait pleinement (ci dessus, photo prise à l'arrivée). Le but n'était pas de faire un temps, mais de participer pleinement à un temps fort sportif de l'Aire urbaine.

Semi-marathon du Lion: Grudler dans la course

Ce dimanche 23 septembre se déroule le semi-marathon du Lion, entre Belfort et Montbéliard. Christophe Grudler, conseiller général et municipal de Belfort, ne se contentera pas d'assister au départ à Belfort en tant qu'élu, pour ensuite se rendre en voiture à Montbéliard pour suivre l'arrivée...

Il participera au Lion en tant que coureur! 21 km de course pendant près de deux heures.

Son objectif n'est pas de concurrencer les coureurs kenyans, mais simplement de terminer la course.

"Je ne suis pas du tout un spécialiste mais j'aime la course à pied, commente-t-il. J'apprécie particulièrement l'ambiance entre les coureurs amateurs, les échanges cordiaux, et puis aussi les encouragements du public, toujours nombreux sur le Lion".

Quand on vous dit que la politique, c'est un marathon !

SOCHAUX : « BEAUCOUP DE CONS » DANS LES TRIBUNES ??

J’avoue une certaine affection pour Francis Gillot, l’entraineur du FC Sochaux. Je trouve qu’il fait un bon travail d’entraîneur, avec les moyens financiers limités dont dispose le FC Sochaux, mais avec de supers talents dans l’équipe.

Aussi, lorsque je l’entends dire une bêtise, comme samedi soir, je me sens dans l’obligation d’y apporter mon commentaire…même si ce n’est pas « politiquement correct ».

Suis-je légitime à le faire ? Je ne suis qu’un modeste supporter du club depuis…trente ans (donc depuis l’enfance ;-) ; je suis présent à presque tous les matchs et je paie mon abonnement en tribune Forges, là où j’aime échanger, discuter avec les supporters….

Qu’a dit Francis Gillot ? Pour être juste, je reprends la citation parue ce matin dans Le Pays. Francis Gillot : « Pendant trois à quatre minutes, quand Rennes était à neuf, nous avons récupéré un peu. J’ai alors entendu certaines choses, pas des insultes, mais des propos que je n’accepte pas (NLDR : et même quelques sifflets). Il y a des choses de bien qui sont faites, il ne faut pas toujours négativer. (…). On ne peut pas sur une passe ratée, ou un but pris, même si on aurait pu l’éviter, tout remettre en question. Je vais considérer que c’est un cas isolé, pas une tribune complète. Je sais qu’il y a beaucoup de cons dans les tribunes, j’en ai eu la preuve. »

Que s’est-il passé ? Pas grand chose en fait. Alors que Sochaux menait largement au score, le public tout à la fête commençait à s’inquiéter ; « Oh non, ils ne vont pas commencer à jouer derrière », commentait un monsieur à côté de moi. Plusieurs passes ont continué à se faire en retrait, provoquant quelques sifflets…beaucoup plus minoritaires que la « Ola » qui avait fait plusieurs fois le tour du stade quelques minutes plus tôt.

Bref, dans ce cas précis, il ne faut pas gâcher la fête, ni dans un sens, ni dans l’autre. La réprobation des sifflets a été quasi unanime dans le public, vue la qualité du spectacle proposé jusque là, mais la déclaration de Francis Gillot – très maladroite – risque de créer d’autres solidarités dans le public, qui se sent globalement insulté, et donc d’augmenter le phénomène.

En clair, si on veut extrapoler, le public peut interpréter ses propos et penser : « Beaucoup de gens qui vont au stade sont des cons ». La prochaine fois, ils resteront à la maison, ou siffleront avec les siffleurs pour se venger !!! Et tout cela pour un épiphénomène dans une soirée de fête !!! Quel dommage !

Face à des sifflets, des insultes, ou le peu d’engouement du public, entraineur et joueurs doivent avoir une seule réaction : ignorer cela, rester impassible, et, surtout, ne pas en parler dans les interviews d’après match. Mais au contraire insister sur tous les aspects positifs : se réjouir d’une Ola, des encouragements du public, etc. Cela renforce la dynamique.

Car, contrairement au commentaire incriminé, le public d’un stade de foot sait s’autoréguler. S’il y a des débordements, c’est au public de s’en indigner et de répondre positivement pour défendre joueurs et entraineur victimes. Tout le reste ne fait que mettre de l’huile sur le feu.

J’oserai un parallèle avec l’action politique. Lorsque quelques imbéciles utilisent le mensonge ou l’insulte contre vous, il ne faut pas y répondre. Parce qu’à ce moment là, vous vous placez à leur niveau, et les gens - ne se souvenant plus de qui a commencé - vous renvoient dos-à-dos… Il est souvent plus sage de ne pas répondre et de rester concentré sur son travail. Les gens se souviendront de qui est l’agresseur, et de qui est l’agressé.

Alors Francis, continuez à faire du bon boulot sans vous attarder sur quelques travers, et tous les supporters de Sochaux vous applaudiront. Généreusement et sans retenue.