CHRISTOPHE GRUDLER

Enfin un médecin pour les Glacis : « une bonne nouvelle, et un point de départ »

En tant que conseiller général du quartier, Christophe Grudler est heureux de vous annoncer une bonne nouvelle pour les Glacis:
"Depuis plusieurs mois, je me mobilise avec les habitants des Glacis, suite à la désertification médicale qui touche le quartier. Alors qu’il y avait trois médecins sur le secteur il y a cinq ans, il n’y en a plus aucun aujourd’hui. Idem pour les kinés et les dentistes.

J’ai participé et accompagné la pétition lancée par les pharmacies du quartier (700 signatures). J’ai saisi Monsieur le Préfet, interpellé l’Agence régionale de santé, secoué la Ville de Belfort qui semblait ne pas agir vraiment…On ne pouvait pas laisser pour compte les habitants des Glacis alors que dans le même temps la Ville investissait dans des Maisons de santé à Belfort-Nord et aux Résidences, secteurs déjà bien fournis en médecins.

Je suis donc heureux de vous annoncer aujourd’hui qu’une solution a été trouvée. Une médecin généraliste libérale, qui effectuait jusque là des remplacements, va s’installer fin 2011 dans une cellule du centre commercial des Glacis. Elle sera rattachée au Pôle de santé des Errues, qui regroupe déjà des praticiens libéraux dans un cadre pluridisciplinaire.

Chacun a joué son rôle pour parvenir à ce résultat : les médecins – sans qui rien n’aurait été possible -, les élus municipaux et départementaux, l’Etat et l’Agence régionale de santé (qui a mis en relation les praticiens et la Ville de Belfort)… Je me réjouis, sans polémique aucune, que la Ville de Belfort ait trouvé un accord avec les professionnels de santé pour parvenir à ce résultat.

L’installation de ce médecin est une bonne nouvelle, mais c’est un point de départ. Il faudra dès 2012 monter en puissance avec l’installation au cœur des Glacis d’une vraie Maison de santé financée en partie par la Ville – comme c’est déjà le cas à Belfort-Nord et aux Résidences. Il faut en effet au moins deux médecins pour assurer une présence à temps plein ; il faut aussi attirer dans cette maison des infirmières, kinésithérapeutes, etc. J’entends donc continuer à me mobiliser sur ce dossier de santé, comme je l’ai fait les mois derniers. »

Emplois de Vie Scolaire : que vaut la parole d’un ministre ?

Christophe Grudler réagit à la déconvenue des "Emplois de Vie Scolaire" (EVS) qui vont se retrouver en fin de contrat dans quelques jours, alors que le ministre avait promis le prolongement:

"La situation des Employés de Vie Scolaire (EVS) du Territoire de Belfort est pour moi un sujet de préoccupation depuis de longs mois, notamment pour les neuf plus « anciens » qui risquaient d’être laissés sur le carreau au 30 juin. Je les ai rencontrés, je suis intervenu en leur faveur… Aussi, lorsque j’ai découvert dans la presse il y a quelques mois, une annonce officielle du Ministre de l’Education Nationale annonçant que ces neuf postes du Territoire de Belfort seront prolongés, je m’en suis sincèrement réjoui.
Dans son courrier du 28 mars 2011, Luc Châtel, ministre de l’Education Nationale, écrit :
« Concernant le Territoire de Belfort, les services académiques ont inventorié neuf emplois de vie scolaire seniors en fin de contrat. Ces contrats se terminent au cours du premier semestre 2011 mais, compte-tenu de la réglementation en vigueur, ils pourront tous être prolongés. »
Aujourd’hui, j’apprends que le ministre de l’Education Nationale ne respecte ni sa parole, ni ses écrits, puisque le Recteur – qui est son subordonné – vient de faire savoir aux neuf intéressés que leurs postes ne seront pas reconduits. Que vaut aujourd’hui la parole d’un ministre ? C’est extrêmement inquiétant pour tous ceux qui sont attachés à la République et à la démocratie. Ce que les élus disent et écrivent doit être réalisés, sinon comment s’étonner du peu de crédits que nos concitoyens accordent à la parole des élus ?
Il est encore temps de faire machine arrière. Je demande aux trois parlementaires du Territoire de Belfort de faire pression sur le gouvernement et sur le Parlement : la situation actuelle est humainement et éthiquement inadmissible. Je suis pleinement aux côtés des EVS du Territoire de Belfort dans ce combat, dont le rôle est reconnu par l’ensemble des communautés éducatives avec lesquelles ils travaillent au quotidien. »

Morvillars : Françoise Ravey est une femme courageuse

Après la dissolution du conseil municipal de Morvillars, de nouvelles élections vont enfin avoir lieu les 19 et 26 juin prochains.
La situation a longtemps été bloquée à cause du maire en place Jean Monnier qui refusait d’admettre que ses décisions conduisaient la commune à sa perte. C’est une marque de fabrique du MRC que d’imposer sans jamais écouter, de décider sans consulter en étant convaincu d’avoir toujours raison, même lorsque des évidences prouvent le contraire.
Nous subissons nous aussi à Belfort cette gouvernance bien éloignée des principes fondamentaux de notre démocratie participative. A Morvillars, Jean Monnier était en poste depuis plus de quarante ans et, comme tout élu MRC qui se respecte, il semblait avoir oublié qu’il devait son mandat à une élection ; il n’agissait plus comme un élu du peuple mais comme un monarque éclairé. Ces décisions devenaient incompréhensibles, le déficit de la commune se creusait de manière vertigineuse, il fallait agir.
C’est ce qu’a entrepris de faire depuis 2010 Françoise Ravey. C’est elle qui a organisé l’opposition durant de longs mois et elle l’a fait avec beaucoup de courage. Ses concitoyens ont très vite compris qu’elle agissait non pas par opportunisme mais par conviction.
Le désintéressement à assumer une mission, c’est cela le courage en politique et Françoise Ravey a redonné tout son sens à l’action politique dans ce qu’elle a de plus noble.
L’action qu’elle a menée se résume fort bien dans cette phrase de Georges Clémenceau : « Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire »
Son action a permis d'aboutir à ces nouvelles élections municipales. Les Morvellais vont à présent avoir la possibilité d’élire un nouveau maire et une équipe les 19 et 26 juin.
J'ai bien compris qu'il s'agissait avant tout d'élections municipales, où tout le monde souhaite rester "apolitique". Je ne viendrai donc pas m'ingérer dans les affaires morvellaises en donnant telle ou telle consigne de vote.
Mais il y en a une que je donnerai quand même: j’espère vivement que la route sera barrée à la liste du MRC, conduite par les amis de Jean Monnier.
Les Morvellais auront par ailleurs le choix entre plusieurs listes, qui comptent à ma connaissance toutes des gens de qualité. Quel dommage qu'ils ne se soient pas réunis dans une liste unique pour faire barrage à la liste du MRC !! Mais le panachage permettra peut-être à des élus de listes différentes de travailler ensemble dans l'intérêt de Morvillars.
Notre système démocratique va le permettre, ce qui prouve bien son efficacité quand il est respecté.

FIMU: lettre ouverte à Richard Gorrieri, son directeur

 
Le FIMU (Festival international de musique universitaire) de Belfort est un évènement de grande ampleur, qui fait honneur à Belfort depuis 25 ans, grâce notamment à l'engagement de Richard Gorrieri, son directeur. Celui-ci part à la retraite en fin d'année. Il m'a semblé utile de lui adresser une lettre ouverte pour lui rendre hommage, poser des questions sur l'accompagnement de l'édition 2011, et lui demander de rester encore un peu, tant l'avenir ne me semble pas suffisamment tracé :
"Mon cher Richard,
C’est donc confirmé c’était cette année votre dernier FIMU. J’ose espérer que la municipalité vous organisera une belle fête car nous vous sommes tous très reconnaissants d’avoir porté si haut les couleurs de la ville de Belfort, tant vous avez contribué à la réussite de cette manifestation. Cette année encore vous avez fait des merveilles, quelle belle programmation !
J’avais été informé l’an dernier d’un projet de retransmission des principaux concerts sur Internet. J’ai constaté que cela avait été réalisé mais pas de la manière dont cela m’avait été présenté.
On m’avait parlé de retransmission sur la web TV de Belfort avec de vraies caméras et un son pris directement sur les sorties des tables de mixages. Le coût était très abordable: moins de 10.000€ pour obtenir un service des plus utiles pour les personnes qui ne pouvaient pas se déplacer et bien sûr pour le retentissement international que cela aurait procuré à notre ville.
Au lieu de cela nous avons eu droit à des web cams qui ne permettaient pas de voir les musiciens et à un son très peu audible. Il nous faut toutefois remercier chaleureusement l’UTBM qui s’est chargé d’organiser ces retransmissions.
Cependant cela signifie que vous n’avez pas pu mettre en place le projet initial, la ville ne vous a pas soutenu. Pas un lien, pas un mot du FIMU sur la web TV, c’est incroyable. La ville aurait pu au moins soutenir l’UTBM qui n’a pu faire qu’avec les moyens du bord. Même pas ! Je déplore qu’on ne vous ait pas soutenu, c’est affligeant.
Même remarque pour les produits dérivés. Ces deux dernières années, les tee shirts étaient beaux, on trouvait également des figurines du FIMU, cette année rien ou que du très moche.
Connaissant le très fort attachement de Robert Belot, adjoint à la culture, à cette manifestation, je me suis dit qu’il fallait chercher les responsabilités ailleurs et je les ai trouvées !
C’est du côté du Maire que cela se passe : plus aucune décision n’est prise dans les temps, les dossiers s’amoncellent car tout passe par le maire...
J’ai l’impression Richard que votre dernier FIMU n’a pas du être simple à mettre en place, sans réel soutien, sans réelle considération et sans réel intérêt du maire pour notre principale manifestation. C’est très inquiétant pour la suite. D’autant plus inquiétant que nous n’avons aucune visibilité sur la façon dont s’est organisée votre succession.
Le FIMU est une lourde machine et avant de pouvoir prendre votre relève celle ou celui qui vous succédera devra beaucoup apprendre de vous avant de pouvoir vous remplacer.
J’ai donc posé une autre question en mairie pour savoir comment tout ceci s’organisait: personne n’a pu me répondre. Mon cher Richard, rassurez moi, votre successeur est connu et vous avez pu travailler depuis de longs mois avec lui. La mairie étant une cachotière elle ne nous a pas révélé le nom de votre successeur, c’est bien cela ?
L’une des responsabilités d’un directeur du FIMU c’est de sélectionner plus de 200 formations sur les 3000 propositions que vous recevez chaque année, cela ne s’improvise pas. Mon cher Richard je suis très inquiet car j’ai l’impression que rien n’a été prévu.
Dans ces conditions, la seule solution c’est que vous restiez deux ou trois ans de plus.
Faites-le pour les Belfortains. Le FIMU est une trop belle manifestation, on ne peut pas prendre de risques.
Je vous promets qu’en 2014, nous organiserons avec vous une transition qui vous permettra de rester fier de tout le travail que vous avez accompli car le FIMU perdurera dans la qualité. En attendant, il faut que vous restiez !

Fermeture de la centrale laitière: "une zone franche pour recréer de l'emploi" demande Christophe Grudler

Suite à la fermeture de la Serrib et de la Centrale Laitière - qui étaient hier les deux principales entreprises de son canton - Christophe Grudler réclame plus que jamais une zone franche sur le canton de Belfort-Est, afin de relancer l'emploi.

"Aprés la fermeture de la Serrib et de la Centrale Laitière des Forges, la situation nécessite que l'ensemble des acteurs locaux se mobilisent. Ce sont plus de 120 emplois qui disparaissent sur le canton de Belfort-Est, alors que ces deux entreprises employaient encore 300 personnes il y a quelques années.

Ma première pensée va aux salariés licenciés et à leur famille. J'exprimerai une pensée toute particulière pour la Centrale laitière, qui depuis 50 ans marquait l'urbanisme et la vie économique du quartier des Forges, sur les brisées de l'entreprise Steiner. C'est en effet en 1960, à l'initiative d'un laitier belfortain originaire de Perouse, que cet établissement avait vu le jour.

J'ai suivi la vie de la centrale laitière avec une grande attention: visite sur place avec mon équipe municipale, joie lors de l'obtention de médailles au salon de l'agriculture, suivi des producteurs de lait, de la vie des chauffeurs et de tous les salariés...

Les rumeurs de fermeture de la Centrale étaient fortes depuis plusieurs mois; j'avais interpellé la direction par courrier en début d'année, et son absence de réponse écrite était pour moi un indicateur inquiétant, confirmé aujourd'hui par les faits.

Il est clair que j'aurais aimé voir les outils économiques aux mains de Christian Proust (à la CAB, la SEMPAT, l'ADEBT...) agir avec davantage d'efficacité pour sauver notre centrale laitière. Ailleurs, on n'hésite pas à acheter des locaux industriels à coups de millions d'euros, mais là je n'ai pas vu un petit doigt bouger pour proposer une solution, quelle qu'elle soit.

Mais trêve de polémique. J'aimerais que ce passé soit oublié, et que tous les élus serrent les coudes pour agir sur des propositions concrètes, dans l'intérêt de Belfort et de ses habitants.

Je propose de :

- Créer une cellule de reclassement et d'accompagnement des personnes licenciées afin de leur garantir les meilleures conditions de reprise d'un emploi : bilan de compétences, formations spécifiques, dispositif de recherche d'emploi, mise en relation avec des employeurs.

- Mettre en place une Zone franche afin de favoriser l'implantation d'entreprises et la création d'emplois, comme je le propose depuis plusieurs mois. Cette zone, pour obtenir la taille critique de 10.000 habitants, s'étendrait sur les Glacis, les Forges, l'Arsot et une partie de Valdoie.

- Installer dans les locaux de la SERRIB le centre opérationnel de "l'Energy Valley" afin de lui donner une veritable identité : vitrine "commerciale", bureau administratif ...

J'ai eu l'occasion de faire part de ces idées lors d'un entretien avec Monsieur le Préfet du Territoire de Belfort jeudi soir.

Il n'y a pas lieu de baisser les bras face à une fatalité. Les épreuves doivent renforcer la combativité et la détermination à recréer de l'emploi à Belfort."