J'apprends avec tristesse le décès à Belfort, dans la nuit de vendredi à samedi, à l'âge de 92 ans, d'André Bergeron, secrétaire général du syndicat Force Ouvrière de 1963 à 1989.
Nous partagions un point commun, qui a créé des relations entre nous : il était originaire, comme moi, du quartier de la Miotte à Belfort, bien qu'il soit né à Suarce (Territoire de Belfort) en 1922. Ma famille habite la Miotte depuis 1927. Les parents d'André Bergeron se sont installés dans le quartier, 8 rue Borneque, en 1928 et c'est là qu'il a grandi avec son frère.
Je n'ai pas connu André Bergeron en tant que syndicaliste. Je l'ai connu en tant que Miottain, Belfortain, intéressé par l'histoire de sa ville. Nous nous sommes vus plusieurs fois, et surtout, nous avons échangé des courriers, où il évoquait les souvenirs de sa ville.
Lorsque j'ai appris qu'il habitait désormais à la Maison de retraite de Valdoie, à côté de Belfort, j'ai souhaité le rencontrer à nouveau. Hélas, la dégradation de son état de santé ne l'a pas permis.
En tant qu'élu, et conseiller général du Territoire de Belfort, j'ai beaucoup d'estime pour la rénovation en profondeur du syndicalisme français qu'il a initié à la tête de Force Ouvrière. Avec lui, FO est devenu un syndicat de négociation, et non pas d'affrontement systématique.
Cette volonté de rapprocher les hommes pour trouver des solutions aux grands défis des entreprises ou du pays, est une valeur forte qui a marqué son action, et que je partage totalement.
À son épouse, à sa famille, à ses proches, je présente mes sincères condoléances.
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