CHRISTOPHE GRUDLER

Conférence sur Edouard Thiers lundi à Belfort

Dans le cadre de la mobilisation pour obtenir une sépulture digne au capitaine Edouard Thiers, héros du siège de Belfort (1870-71) qui n'a plus de sépulture, une conférence est proposée pour mieux le connaître ce lundi 17 janvier à 20 h à la Maison du Peuple de Belfort.
Elle sera animée par trois passionnés d'Histoire: Christiane Gosset, présidente d'honneur de la Caponnière, parlera de la vie d'Edouard Thiers avant et après le siège, Nicolas Vignos, jeune historien, parlera de ses actions dans le cadre du siège de Belfort, et enfin Christophe Grudler, journaliste, historien et élu local, évoquera les hommages rendus à sa mort en 1890 à Paris, Lyon, Belfort...jusqu'à ce qu'à la reprise de sa concession funéraire en 2002 à Paris, et le transfert de ses restes dans une boite à ossements, à l'ossuaire du Père Lachaise.
Plusieurs objets du siège de 1870-71 seront présentés pour illustrer cette conférence grand public, gratuite et ouverte à tous.
La pétition en ligne pour demander une sépulture digne au capitaine Thiers a déjà recueilli une centaine de signatures en quelques jours. L'objectif est d'arriver à au moins un millier. La pétition peut encore être signée : http://www.mesopinions.com/Une-s%C3%A9pulture-digne-pour-un-h%C3%A9ros-du-si%C3%A8ge-de-Belfort--1870-71--petition-petitions-de069e1a0e5143a535f6cb6b588ee91d.html

Nous voulons une sépulture digne pour un héros du siège de Belfort

Je viens de lancer une grande initiative pour donner une sépulture digne à un des bras droits de Denfert-Rochereau, héros du siège de Belfort, dont les restes sont aujourd'hui dans une boite à ossements numérotée et anonyme du cimetière du Père Lachaise à Paris. J'ai besoin de vous, lecteurs de mon blog, pour faire aboutir ce projet d'intérêt général, en signant la pétition en ligne.
De quoi s'agit-il ?
Il y a quelques mois, j'ai été contacté par une amie, Christiane Gosset, présidente d'Honneur de La Caponnière. Elle venait de voir dans la presse régionale la réussite d'une de mes initiatives: obtenir de la Ville de Paris l'entretien du Monument aux Défenseurs de Belfort qui se trouve au cimetière du Père Lachaise à Paris, décision votée à l'unanimité des conseillers de Paris. Elle m'a alerté sur l'absence de sépulture du capitaine Thiers, et j'ai décidé d'enquêter en tant qu'historien sur le sujet, et de l'aider en utilisant mon mandat d'élu pour saisir officiellement les autorités.
Le capitaine Edouard Thiers est l'un des géniaux artisans du siège de Belfort (1870-71), où il s'est illustré par ses coups de main et son audace, lui valant des décorations importantes après-guerre.
Belfort a résisté 103 jours aux Prussiens, grâce à l'énergie du Colonel Denfert-Rochereau, de ses hommes et de sa population. Paris tombé, Belfort résistait encore.
Polytechnicien, officier d'exception, député du Rhône (à Lyon, il était un grand ami des Lumière, les inventeurs du cinéma), Edouard Thiers est mort en 1890 à Levallois-Perret, avant d'être inhumé au Cimetière Montparnasse. Il n'avait pas de descendant.
Ignorant le rôle historique de ce personnage, la mairie de Paris a récupéré sa concession il y a quelques années, et a entreposé ses restes dans une urne en bois, numérotée, anonyme, à l'Ossuaire du Père Lachaise à Paris.
Pour moi, cette sépulture est indigne du héros, et du symbole républicain, qu'il est. D'où ma pétition pour demander le transfert de ses restes au cimetière des Mobiles de 1870-71 à Belfort, où il pourra reposer parmi ses hommes, avec l'hommage qui lui est dû. Je demande aux ministres de lever, au nom de l'Histoire de France, les obstacles juridiques qui empêchent un tel transfert.
D'après l'Association française d'information funéraire (AFIF), seule une mobilisation au nom de l'Histoire et de la République permettra de lever le principe que "nul ne peut disposer des restes d'autrui" s'il n'est pas un ayant-droit. Montrer que nous sommes nombreux à demander une sépulture digne, montrer que tout ceux qui sont attachés à la mémoire de la Nation, de la République et de ses valeurs, sont à ses côtés, montrer que les associations patriotiques, historiques, humanistes soutiennent ce projet d'intérêt général est l'unique façon de le faire aboutir.
Nous comptons sur vous:
"http://www.mesopinions.com/Une-sepulture-digne-pour-un-heros-du-siege-de-Belfort--1870-71--petition-petitions-de069e1a0e5143a535f6cb6b588ee91d.html"

 

Défendre le patrimoine ?

Suite à la conférence de presse de Damien Meslot, député UMP, annonçant son projet de créer une association « pour la rénovation de la cathédrale Saint-Christophe », Christophe Grudler, conseiller général du quartier, réagit : « Je me félicite que Monsieur Meslot s’intéresse au patrimoine de Belfort. Même si depuis 2006 il n’a pas dit un mot sur le sujet, alors que je l’avais sollicité pour défendre nos fortifications historiques pour obtenir le label Unesco… Aujourd’hui, en oubliant ce différend passé, je trouve que sa nouvelle implication dans ce domaine est une bonne nouvelle.

Je lui rappellerai que j’ai créé il y a quatre ans « Belfort Patrimoine », une association que je préside. Son but est de défendre et valoriser le patrimoine de Belfort, et tout particulièrement la cathédrale Saint-Christophe de Belfort, à laquelle je suis personnellement attaché car elle est liée à l’histoire de ma famille depuis trois générations, et que je lui dois…mon prénom.

Depuis quatre ans, Belfort Patrimoine se bat notamment pour la rénovation de la cathédrale. Les travaux de sécurité et de consolidation votés ces dernières années par la majorité municipale ne sont pas étrangers à cette mobilisation. C’est bien sûr encore insuffisant, et il faut programmer de nouveaux travaux pour en finir avec les échafaudages permanents. Toutes les mobilisations sont donc les bienvenues.

Dans le domaine du patrimoine, comme dans d’autres, je trouve particulièrement inutile de multiplier les structures qui revendiquent le même objectif. Mieux vaut rassembler que diviser les forces : cela a toujours été mon état d’esprit. Je propose donc à Monsieur Meslot de rejoindre notre association Belfort Patrimoine et, pourquoi pas, s’il le désire, d’être nommé au bureau.

Il y a beaucoup de travail à faire : terminer la rénovation de l’horloge du siège de 1870-71, valoriser le château, les forts de la Miotte et de la Justice, redonner du cachet au cimetière des Mobiles, etc. Rien que des choses qui, politiquement, font consensus sur le papier...

Si M. Meslot refuse cette main tendue, les Belfortains penseront qu’il se place dans une logique politicienne en se servant du patrimoine. S’il l’accepte, comme je le souhaite, il prouvera que son unique objectif est bel et bien la défense sincère du patrimoine, et de l’intérêt général des Belfortains.

"Belfort au fil du temps" en souscription

 
Mon nouveau livre d'histoire consacré à Belfort sort en librairie dans quinze jours. Il s'appelle "Belfort au fil du temps": il est composé de plus de 200 photos anciennes, pour la plupart inédites, représentant notre ville entre 1871 et 1965.
On y découvre la Vieille Ville disparue, les commerces du faubourg des Vosges et des autres faubourgs, les soldats d'autrefois, les conscrits, les photos d'école, la baignade des Forges, le vélodrome de Dardel, le premier cinéma de Belfort... Sans oublier la seule photo prise lors de l'exécution de Pozzi, en 1905 à Belfort. Ces photos inédites proviennent pour la plupart de documents que m'ont confié des familles de Belfort qui avaient lu mes précédents ouvrages.
Fort de 112 pages, d'un format de 17,5 x 25 cm, l'ouvrage est en souscription jusqu'au 15 novembre au prix de 14 euros, au lieu de 16 euros, avec en plus les frais de port offerts.
Retournez vos commandes avec votre règlement à Editions Grudler, 7 avenue de la Miotte, 90000 Belfort.

La Ville de Paris va entretenir le monument du siège de Belfort au père Lachaise

 
Suite à une intervention de Christophe Grudler, et à un voeu émis par Jean-François Martins, conseiller de Paris, le Conseil de Paris a décidé ce mardi, à l'unanimité des groupes politiques, de remettre en état le monument rendant hommage aux Belfortains de 1870-71, au coeur du cimetière du Père Lachaise à Paris.

Christophe Grudler, conseiller général de Belfort-Est et conseiller municipal de Belfort, a pu constater, lors d'une récente visite au cimetière du Père Lachaise à Paris, le piteux état du monument rendant hommage aux Mobiles du siège de Belfort: tags au dos du monument, vert des gris sur les parties métalliques et la pierre, ternissement général de la couleur. "En cette année marquant les 140 ans du siège de Belfort, je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose pour remettre en état ce monument qui honore les Belfortains", explique-t-il.

Pour cela, l'élu belfortain est intervenu auprès d'un franc-comtois d'origine qu'il connait bien: Jean-François Martins, conseiller non-inscrit (Mouvement Démocrate) à la Ville de Paris. Ce dernier a présenté ce mardi 19 octobre un voeu officiel en pleine séance du Conseil de Paris. Ce voeu a été adopté à l'unanimité des groupes politiques qui compose le conseil. Les travaux de rénovation de ce monument du siège de Belfort se dérouleront en 2011.

"C'est vraiment une bonne nouvelle pour les Belfortains, et la mémoire de leur passé à Paris, commente Christophe Grudler. Je me réjouis également que cette rénovation ait été votée à l'unanimité par les conseillers de Paris, tous bords politiques confondus, car c'est vraiment un projet d'intérêt général que j'ai voulu présenter avec l'aide de mon ami Jean-François Martins, jeune conseiller de Paris très dynamique."

Erigé en 1911, oeuvre de Jacques Robichon, ce "Monument à la mémoire des défenseurs de Belfort 1870-71" est une sculpture de grande taille (4 mètres de hauteur) qui se trouve au centre du cimetière du Père Lachaise à Paris. Il est surmonté d'un buste du colonel Denfert-Rochereau, et compte sur son flanc une reproduction du Lion de Belfort. Son financement avait été assuré en 1911, pour les 40 ans du siège, par une souscription de l'Amicale des anciens mobiles de Belfort de Paris. L'Amicale avait transféré le monument et son entretien à la Ville de Paris. On fêtera donc l'année prochaine le centième anniversaire de l'oeuvre.

Sur la photo: Christophe GRUDLER, conseiller général de Belfort-Est, en compagnie de Jean-François MARTINS, conseiller de Paris, au pied du monument des Défenseurs de Belfort, au cimetière du père Lachaise à Paris.

UNESCO: je suis triste pour Belfort

Ce lundi à Québec, l'Unesco a inscrit, comme attendu, le Réseau des sites majeurs de Vauban au patrimoine mondial de l'humanité. C'est un bel hommage que l'Unesco rend ainsi à un génie français. Je me réjouis d'y voir figurer Besançon: son maire s'est battu depuis des années pour parvenir à ce résultat, et il obtient la juste récompense à ses efforts. Je l'en félicite.

En revanche, je suis triste pour Belfort. Notre ville est une vraie ville Vauban; elle méritait vraiment l'inscription au patrimoine de l'Humanité. C'est pourquoi j'avais proposé dès le printemps 2005 l'inscription de Belfort à l'UNESCO.

Je m'étais rendu au siège de l'Unesco à Paris, puis au ministère de la Culture faubourg Saint-Honoré. Je m'étais entretenu avec le maire de Besançon à la Maison de Franche-Comté à Paris, à l'issue d'une réunion du Réseau Vauban.

Malheureusement, l'acharnement de la municipalité de Belfort à vouloir construire une mosquée de 1700 places dans nos fortifications historiques nous a fait perdre le classement.

MM. Chevènement et Butzbach peuvent continuer à le nier. C'est bien à cause de cette construction moderne en plein site historique que le conseil scientifique national a rejeté la candidature de Belfort: la représentante du ministère de l'environnement avait pudiquement parlé de "la mauvaise intégration paysagère" des fortifications Vauban de Belfort, alors qu'un professeur d'université belge avait clairement dit que "Belfort doit savoir ce qu'il veut: soit le classement Unesco, soit la mosquée dans les fortifications".

Devant le courroux de Jean-Pierre Chevènement, un spécialiste de Vauban membre de cette commission lui avait écrit a posteriori. Pour le consoler, il affirmait que Belfort ce n'était pas que du Vauban mais aussi du Haxo (XIXe siècle)... Besançon a aussi été remanié au XIXe siècle, cela ne l'a pas empêché d'être classé à l'Unesco !!!

Mais ce qui frappe encore plus aujourd'hui, c'est l'incapacité de la majorité municipale à faire du lobbying et à défendre les intérêts de Belfort. Je revois Jean-Pierre Chevènement affirmer, dans la presse en 2006, que "si classement à l'Unesco il devait y avoir", on pouvait compter sur lui pour que Belfort y figure. On voit le résultat !

Une nouvelle fois, Belfort a laissé passer le train du développement touristique. L'image de Vauban, c'est maintenant pour les autres. Besançon est conforté en tant que première place touristique de Franche-Comté. Il faut maintenant réinventer un produit touristique pour Belfort."

Christophe GRUDLER