25 juin 2019 à 13:35 dans Actualité, Aménagement, Emploi, Grand Belfort | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Premier ministre Edouard Philippe a promis ce samedi aux maires des villes moyennes la publication imminente d’un décret permettant de geler les projets de centres commerciaux aux portes des centres-villes. De nombreux maires réclamaient cette publication du décret d'application de la loi Elan, qui est encore plus nécessaire pour les villes bénéficiant du programme "Action Coeur de Ville".
Signée par 222 villes en France, dont Belfort, cette démarche « Cœur de ville » engage l'Etat et les collectivités à investir jusqu'à 5 milliards d'euros dans la valorisation des quartiers centraux en voie de désertification. Ce programme permet une action importante en faveur des commerces de pied d'immeubles qui souffrent d'un taux de vacance parfois très important.
Mais il faut être cohérent : on ne peut pas aider les magasins de centre-ville, si on laisse prospérer dans le même temps de nouvelles grandes surfaces commerciales à la périphérie alors qu’il y a déjà saturation.
Or, à Belfort, contrairement au reste de la France, le maire souhaite l'installation d'un supermarché dans un quartier périphérique de Belfort, tout en bénéficiant du programme "Cœur de Ville". Et pour cela, il a vendu un terrain municipal (le stade de la Méchelle) à une chaîne de supermarché, alors que d'autres utilisations de ce terrain sont possibles.
Le maire de Belfort ne peut pas souhaiter l'installation d'un nouveau supermarché à Belfort-Nord, et demander à bénéficier - en même temps - des subventions pour le commerce de proximité, qui est sinistré à Belfort en général, et dans le secteur Jean-Jaurès en particulier.
C’est faire tout et son contraire, et donc gaspiller l’argent public.
Avec l'association Nouveau Souffle pour Belfort (voir dossier ici), Julie de Breza et moi avons dénoncé cette incohérence dès que nous en avons eu connaissance. Nous avions saisi le Premier ministre et le gouvernement, et nous sommes satisfaits d’avoir été écoutés.
C'est pourquoi nous demandons à Mme la Préfète de bloquer – comme le prévoit le décret - le passage en CDEC (Commission Départementale d'Equipement Commercial) du dossier Intermarché de la Méchelle à Belfort, et cela au nom de la « cohérence Action Cœur de ville » défendue par le Premier Ministre.
La situation économique de notre ville nécessite des actions cohérentes et efficaces, ce que le maire de Belfort ne fait pas en vendant le terrain de la Méchelle.
23 juin 2019 à 09:12 dans Actualité, Aménagement, Conseil municipal, Développement durable, Emploi | Lien permanent | Commentaires (0)
La première réunion du Comité de pilotage du fonds de développement économique de 50 millions d’euros, mis en place avec l’amende payée par General Electric, s’est déroulée ce vendredi à Paris, sous la présidence de Guy Maugis (*).
Le bon déroulement de cette réunion est un point extrêmement positif. Je me félicite notamment de deux choses :
1/ Il s’agit bien d’un fonds de soutien consacré à Belfort dans le but de créer un millier d’emplois, que General Electric n’avait pas réussi à créer malgré ses engagements. Il ne s’agit donc pas d’un fonds de compensation lié au plan social : dans ce cadre là, d’autres financements devront être activés pour recréer les 1000 emplois supprimés par GE.
2/ Il y a volonté de soutenir de vrais projets industriels pour le territoire, permettant de créer des emplois industriels pérennes. Pour cela, j’ai particulièrement apprécié que les représentants des industriels locaux aient été convié à cette réunion, comme je l’avais demandé au Ministre lors de sa venue à Belfort.
Il faut maintenant agir vite, pour que des projets puissent être soutenus rapidement. Nos entrepreneurs régionaux, et d’autres pouvant venir d’autres régions ou pays, ne manqueront pas d’idées pertinentes, j’en suis certain. Ils devront rapidement trouver en face le soutien attendu.
(*) Guy Maugis a été nommé par Bercy à la présidence du Comité de pilotage du dispositif de soutien aux projets de développement industriel constitué par General Electric. Polytechnicien, ingénieur du Corps des Ponts et Chaussées et diplômé en droit, il a réalisé l’essentiel de sa carrière dans l’industrie. Aujourd’hui, il est notamment président de la chambre franco-allemande de commerce et d’industrie, et il préside ce comité de pilotage à titre bénévole.
21 juin 2019 à 21:21 dans Actualité, Aménagement, Emploi | Lien permanent | Commentaires (0)
06 mai 2019 à 20:06 dans Actualité, Aménagement, Développement durable, Emploi, Europe, Politique nationale, Region | Lien permanent | Commentaires (0)
Dans une page de publicité achetée et publiée ce jour dans L’Est Républicain, certains élus du Territoire de Belfort interpellent publiquement le Président de la République au sujet de la situation de General Electric. Il me semble important d’apporter des précisions sur ce dossier et cette démarche.
Depuis plusieurs mois, tous les élus du Territoire de Belfort, mais aussi les élus d’autres départements de France, se mobilisent, aux côtés des responsables socio-économiques et de l’Etat, pour trouver des solutions de maintien de l’emploi suite à la restructuration programmée de la division Energie de General Electric, qui impactera plusieurs sites en France, et sans doute en premier lieu le site de Belfort.
Des entreprises comme Safran, Electricité de France (EDF) et leurs sous-traitants ont notamment été approchés par l’Etat dans le but d’apporter des marchés à la division énergie de GE, et de redévelopper l’emploi local par des investissements conséquents.
J’ai déjà porté auprès du gouvernement mes idées concernant le rapprochement entre aéronautique et énergie, que je soutiens depuis de longues années, le programme Grand Carénage pour l’entretien de nos centrales nucléaires, et le démantèlement des plus anciennes (très porteurs en emplois).
Ce travail portera ses fruits s’il reste collectif, si tous ensemble, élus, Etat, salariés, population, restons solidaires pour porter un projet collectif. Toute exploitation politicienne de la situation, toute tentative de récupération de l’inquiétude des salariés, toute polémique inutilement activée, notamment par voie de presse, peut avoir un effet désastreux sur la réussite du plan de relance. Des investisseurs peuvent être tentés de renoncer. C’est la crainte que peut susciter cette « lettre publicitaire » adressée par voie de presse au Président de la République. Chacun devra alors faire face à ses responsabilités.
Non, il n’y a pas d’agenda caché du gouvernement, ni de « décalage d’annonce » demandé dans un but électoral. Il y a au contraire une forte écoute de l’Etat auprès de tous les élus locaux, du monde socio-économique et des salariés pour imaginer, dès maintenant, des solutions de maintien de l’emploi sur les sites concernés, comme j’ai encore pu le constater cette semaine auprès de la Secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher.
Aussi, j’invite chacun à jouer collectif.
L’avenir industriel de Belfort, et de notre pays, mérite que nous nous battions ensemble.
Se diviser, c’est s’affaiblir.
Mettons ensemble notre énergie à la recherche collective de vraies solutions industrielles, comme nous l’avons toujours fait.
Pour ma part, je continuerai à me battre, avec tous les élus du Territoire de Belfort, mais aussi de la Région Bourgogne-Franche-Comté et de l’Etat, partenaires de premier plan, pour sauvegarder l’emploi autour de projets industriels porteurs d’avenir.
06 avril 2019 à 21:13 dans Actualité, Aménagement, Emploi, Politique nationale | Lien permanent | Commentaires (1)
03 janvier 2019 à 09:36 dans Actualité, Aménagement, Conseil municipal, Grand Belfort, Logement | Lien permanent | Commentaires (2)
Dans un communiqué à la presse diffusé mercredi, et dont vous pouvez retrouver le contenu sur ce blog (note précédente), je demandais que l’on préserve la mémoire du maire de Belfort Edouard Lévy-Grunwald (1860-1932) après la démolition du pavillon portant son nom sur le site de l’ancien hôpital.
C’est raté : ce jeudi vers 13 h 30, la pelle mécanique démolissant l’immeuble a mis à bas la plaque commémorative de Lévy-Grunwald : elle a explosé au sol, avant d’être recouverte par les gravats. Un spectacle de désolation.
Je suis arrivé sur le site en début d‘après-midi, après la séance du Conseil départemental. Mais il était déjà trop tard. Je ne peux pas en vouloir au personnel travaillant à la démolition : ni le maire de Belfort, ni ses services, ne leur ont demandé de mettre de côté la plaque en la mémoire d’Edouard Lévy-Grunwald. Et rien de tel n’était prévu dans le marché public de démolition.
Pourtant, les élus municipaux étaient présents sur place mardi pour le premier coup de pelle de la démolition du bâtiment… Ils auraient encore pu agir.
Je suis écœuré et très en colère contre ce mépris vis-à-vis de notre passé belfortain, et de notre devoir de mémoire.
Comment la municipalité a-t-elle pu démolir sans même penser à préserver de tels souvenirs ? C’est une atteinte inqualifiable à la mémoire de Belfort.
De grande dimension (1,5 mètre de large par 1 mètre de hauteur), avec des lettres sculptées à la main et peintes en rouge, la plaque commémorative avait été apposée sur la façade de l’hôpital en 1932, après la mort d’Edouard Lévy-Grunwald.
Un tel objet aurait pu trouver refuge dans les réserves du musée du château, avant éventuellement d’être posée à nouveau sur le site de l’ancien hôpital, pour rappeler le passé de ce quartier. Il n’en sera rien.
J’ai essayé de récupérer le plus de morceaux possibles de la plaque, mais la plupart étaient déjà éclatés ou enfouis sous des tonnes de gravats. J'ai donc laissé les morceaux à l’entrée du site.
Cette action efface complètement le maire Edouard Lévy-Grunwald de la mémoire collective de Belfort. Plus que jamais, je demande au maire de baptiser un autre lieu en hommage à Lévy-Grunwald, grand serviteur de la ville de Belfort.
Voila ce qu'il reste de la plaque en l'honneur de M. Lévy-Grunwald.
26 avril 2018 à 18:27 dans Actualité, Aménagement, Culture, Patrimoine | Lien permanent | Commentaires (4)
Le pavillon Lévy-Grunwald, de l’hôpital de Belfort, a été détruit. Personnellement, je n’étais pas favorable à sa démolition.
Je pense que cela aurait eu du sens de garder, sur l’avenue Jean-Jaurès, un bâtiment permettant de rappeler aux générations futures qu’à cet emplacement se tenait autrefois le grand hôpital de Belfort.
Damien Meslot, maire de Belfort, a souhaité tout démolir; je le regrette mais ce qui est fait est fait, et je n’entends pas polémiquer avec lui à ce sujet.
Je lui demande cependant, au nom de la mémoire des grands hommes qui ont fait Belfort, de trouver une solution pour honorer à nouveau Edouard Levy-Grunwald, dont la mémoire risque de disparaître de Belfort suite à la démolition du pavillon qui porte son nom.
Lévy-Grunwald a été un grand maire de Belfort, de 1925 à sa mort en 1932. C’était un maire visionnaire et pro-actif, à qui l’on doit le plan d’embellissement et d’extension de Belfort, de nouveaux quartiers, des écoles, un hôpital moderne, le marché couvert des Vosges, les squares du Souvenir et de la Roseraie…
Très porté sur la culture, il a créé une bibliothèque municipale moderne et bien dotée, a rénové le théâtre et créé l’Ecole de musique de Belfort.
Edouard Lévy-Grunwald est le seul maire du XXe siècle décédé, à ne pas avoir de rue à son nom à Belfort. C’est délibéré : par testament, et modestie, il avait demandé à ce que l’on ne donne pas son nom à une rue de Belfort… Ses successeurs Henri Baudin et Pierre Dreyfus-Schmidt avaient trouvé la parade en baptisant « Lévy-Grunwald » un pavillon de l’hôpital.
Ce pavillon disparu, il me semble important que les Belfortains d’aujourd’hui et de demain, puissent encore se souvenir du maire Lévy-Grunwald, par la dénomination d’un nouvel espace portant son nom. C’est ce que je demande aujourd’hui au maire de Belfort.
Les possibilités sont nombreuses. Deux auraient ma préférence : le baptême d’un espace, ou d’une esplanade, sur une partie des squares de la Roseraie ou du Souvenir, où il aimait méditer.
Le square du Souvenir a du sens mais il rappelle un fait malheureux : c’est derrière le Monument aux Morts qu’Edouard Lévy-Grunwald, usé par le travail, les soucis financiers personnels et la calomnie, met fin à ses jours le 10 mai 1932.
La municipalité Lévy-Grunwald en 1929, avec de gauche à droite Pierre Dreyfus-Schmidt, Henri Baudin, adjoints, Edouard Lévy-Grunwald, maire, Victor Gable et Emile Géhant père, adjoints.
(in Les maires de Belfort de 1800 à nos jours, par Christophe Grudler et André Larger, Editions Le Pays, 1993)
25 avril 2018 à 20:11 dans Actualité, Aménagement, Culture, Patrimoine | Lien permanent | Commentaires (2)
A la demande de la Cour des comptes européenne, le gouvernement planche sur une redéfinition, en France, du périmètre des Zones Défavorisées Simples (ZDS), qui bénéficient d’aides agricoles européennes spécifiques. L’impact sera important et positif dans le Territoire de Belfort : 24 nouvelles communes vont être classées en ZDS, portant leur total à 90.
C’est une excellente nouvelle : maintenant, grâce à ce zonage, tous les agriculteurs du Territoire de Belfort pourront bénéficier des aides spécifiques « zones défavorisées » de la Politique agricole commune (PAC), que ce soit en zone simple (ZDS), ou en zone de montagne où sont déjà classées les 12 communes restantes. J'avais promis de suivre de près ce dossier auprès du ministère, après mes échanges avec les agriculteurs du Territoire, en janvier dernier.
Les agriculteurs des communes classées ZDS pourront bénéficier, comme ceux des communes de montagne, de fonds spécifiques de la Politique agricole commune européenne (PAC). Il s’agit en fait de tenir compte de l’environnement naturel et des contraintes pour exploiter des terres : l’aide financière intervient dans les zones qui sont plus difficiles à exploiter que d’autres. Par exemple, les agriculteurs de la plaine d’Alsace ou de l’Ile de France ne sont pas éligibles à ces aides, car leurs conditions d’exploitation sont plus faciles.
Les agriculteurs classés en ZDS peuvent obtenir l’Indemnité compensatoire de handicaps naturels (ICHN), avec des fonds conséquents : un milliard d’euros attribué chaque année par l’Europe à la France.
Les 24 nouvelles communes du Territoire de Belfort proposées par le gouvernement sont : Andelnans, Bavilliers, Beaucourt, Belfort, Châtenois-les-Forges, Cravanche, Danjoutin, Delle, Eguenigue, Eloie, Essert, Evette-Salbert, Fêche-l’Eglise, Grandvillars, Joncherey, Méziré, Morvillars, Offemont, Roppe, Sermamagny, Sevenans, Thiancourt, Valdoie, Vétrigne.
Portée par Stéphane Travert, le ministre de l’Agriculture, la nouvelle carte des ZDS remplacera celle mise en place en 1976.
Elle n’a pas reçu d’objection de principe de la Commission européenne, et devrait être applicable au 1er janvier 2019
03 avril 2018 à 08:42 dans Actualité, Aménagement, Emploi, Politique nationale | Lien permanent | Commentaires (0)
Le ministre de la Cohésion des Territoires a annoncé ce matin le nom des 222 villes qui profiteront d’un dispositif de soutien à leur centre-ville.
Je me félicite que la ville de Belfort ait été retenue par le gouvernement dans le cadre du dispositif « Cœur de ville », plan de 5 milliards d’euros à destination des villes moyennes qui souffrent de la désertification de leur centre-ville.
Depuis des semaines, je me suis mobilisé auprès du gouvernement, et du ministère de la Cohésion des Territoires Jacques Mézard, afin que Belfort figure bien parmi les 222 villes retenues au niveau national.
Ce travail a porté ses fruits, comme celui de tous les acteurs préoccupés par l’état actuel du centre-ville de la Cité du Lion. Merci au ministre pour son écoute attentive.
La dernière fois qu’un ministre a contractualisé avec Belfort autour d’un plan Ville Moyenne, c’était il y a plus de 40 ans : en 1976, le ministre Jean Lecanuet avait signé un contrat d’objectif « Ville Moyenne » avec le maire de Belfort Pierre Bonnef. Une nouvelle fois, l’Etat répond donc présent pour soutenir financièrement la ville de Belfort, qui va bénéficier de dotations à la hausse.
C’est une excellente nouvelle.
Il appartient maintenant aux élus locaux d’associer tous les acteurs du développement économique et commercial pour que l’argent fléché sur Belfort soit efficacement utilisé, non pas autour de vieux poncifs, mais autour de projets innovants : c’est à ce prix que nos commerçants et artisans pourront se développer à nouveau, dans un centre-ville où les habitants reviendront habiter.
C’est un enjeu essentiel pour l’avenir de Belfort : il est de notre devoir de le réussir, tous ensemble.
29 mars 2018 à 08:27 dans Actualité, Aménagement, Politique nationale | Lien permanent | Commentaires (0)
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