CHRISTOPHE GRUDLER

PROJET PLACE D'ARMES: MON INTERVENTION AU CONSEIL MUNICIPAL

Ce jeudi soir 31 janvier, je suis intervenu devant le conseil municipal, pour demander au Maire de retirer son projet sur la Place d'Armes. Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de cette déclaration. Comme d'habitude, n'hésitez pas à me dire, sur ce blog, ce que vous en pensez.

 

Monsieur le maire,

 Nous voici à réétudier ce soir ce dossier de la place d'Armes, suite aux importantes modifications que vous y avez apportées. Ce qui devait être des modifications "mineures" a en fait nécessité de lancer un appel d'offres modifié, de déposer une déclaration de travaux modifiée, et de repasser ce soir devant le conseil municipal... Ce n’est donc pas du mineur, c’est du majeur.

Le tâtonnement permanent dont vous faites preuve sur ce dossier montre, Monsieur le Maire, qu'il n'a pas été suffisamment réfléchi, travaillé, anticipé... Votre ex-ami de 30 ans, Jean-Pierre Chevènement, a déclaré récemment dans le journal L'Est Républicain:

"Butzbach, c’est un homme qui découvre sa pensée au fur et à mesure qu’il l’exprime et qui en a déjà oublié la moitié quand il quitte la pièce."

En regardant le dossier de la place d'Armes, nous comprenons ce qu'il voulait dire.

Je me rappelle de vos déclarations enflammées:

- "Il y aura une vraie concertation avec les riverains". Il n'y a rien eu.

- "S'il le faut, nous ferons un référendum sur toute la ville". Aucun référendum n'est venu.

- "Il y aura une concertation avec les commerçants du marché aux puces". Il n'y a rien eu.

- "Je ne risquerai pas mon fauteuil de maire pour les marronniers". Et ce soir, vous persévérez.

Ne nous racontez pas d'histoire, n'essayez pas de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Si vous avez remplacé les pavés par le bitume, ce n'est pas parce que cela fait moins de bruit, soyons sérieux. C'est uniquement parce que cela vous permet de tenir dans les 7 millions d'euros, au lieu de 9, suite à la mauvaise évaluation des dépenses que vous avez faite.

Il y a quelques années, alors que vous étiez adjoint à l'urbanisme, nous avons examiné dans cette assemblée la réfection de la place Corbis et du faubourg de France. Vous aviez absolument voulu nous faire croire que les pavés de Chine, c'était génial. On voit le résultat aujourd'hui.

Pour la place d'Armes, leçon retenue, les pavés ne seront plus de Chine mais des Vosges. Mais pour les végétaux, vous repartez en Asie au lieu de chercher des essences locales: prunus de Mandchourie, ormes du Japon... Je ne sais pas d'où vous vient cette passion pour l'Asie. Peut-être de vos années Mao ?

En tout cas, vous ne voulez plus de marrons sur la place d'Armes et c'est bien dommage. S'acharner sur des marronniers en parfaite santé, en vous apprêtant à faire un nouveau "massacre à la tronçonneuse", comme vous l'avez fait sur la place Rabin, quelle tristesse ! Quel irrespect pour notre patrimoine naturel ! Quel irrespect pour l'histoire de cette place et l'attachement affectif des Belfortains à ces végétaux !!

Nous nous battrons jusqu'au bout pour défendre ces arbres, dans le respect de la légalité évidemment car nous sommes démocrates. Nous crierons haut et fort que c'est Belfort qu'on assassine avec de telles destructions.

Votre projet fragilise les commerçants, les riverains, et n'apporte aucune valeur ajoutée. Nous ne referons pas le débat de fond que nous avons déjà eu. Rappelons simplement quelques points :

-      Aucune compensation réelle de stationnement n’est proposée à proximité pour les riverains et les clients des commerces. Où est passé le parking silo que nous demandions près de la Tour 41 ?

-    Quelle cohérence y a-t-il d’envoyer les véhicules circuler jusqu’en haut de la rue de la Grande Fontaine ?

-     Pourquoi imposer le déménagement des commerçants du marché aux puces sur la rue des Bons Enfants où ils ne veulent pas aller ?

Enfin, 7 millions d’euros pour simplement refaire du bitume, déplacer une statue, et donner un look ultra-contemporain à une place au cachet historique avéré. Voilà un beau gaspillage d’argent public, alors qu’il y a tant d’autres priorités pour les Belfortains…

Tout cela, vous vous en moquez, et vous vous entêtez. Sur un plan totalement politique,  c'est cet entêtement que les Belfortains sanctionneront bientôt, nous en sommes convaincus. Vous serez ainsi
victime de vous-même, comme vous l'avez été aux élections législatives face à Michel Zumkeller. Et Jean-Pierre Chevènement pourra alors vous dire une nouvelle fois: "C’est toi qui t'es tué tout seul, Etienne".

Alors ce soir, une dernière fois, nous vous demandons de retirer ce projet, et de reporter son éventuelle réalisation à 2014. Vous laisserez ainsi revenir l'apaisement à Belfort, en même temps que vous montrerez votre compréhension vis à vis de l'émoi des Belfortains.

Encore un mot sur celui qui pense être le Cador des dossiers bien ficelés dans cette assemblée. Je veux parler de Christian Proust, qui ne manque de dire dans tout Belfort que son dossier Optymo 2 est bien ficelé et préparé, alors que celui du maire de Belfort sur la place d'Armes est brouillon, approximatif et donc mal ficelé. Nous ne lui donnons pas tort sur ce dernier point.

Mais M. Proust vous a interpellé par courrier Monsieur le Maire, pour vous dire qu'il ne voterait pas ce rapport sur la place d'Armes si des éclaircissements précis n’étaient pas apportés.

On ne peut pas vraiment dire que des réponses soient apportées ce soir. Monsieur Proust, homme prétendument courageux, veut "oser le débat" à condition que ce soit lui qui l'anime, et que cela soit juste un faire-valeur pour présenter ses futurs adjoints.

Eh bien cet homme « courageux » ne va finalement rien faire ce soir, j'en suis persuadé.

Quelques effets de manche, pour finalement se coucher... Quel beau spectacle, quelle permanence dans les convictions, quelle droiture morale pour quelqu'un qui se permet de remettre en cause "l'honnêteté morale" de ses adversaires politiques.

 

En conclusion, Monsieur le Maire, rendez-vous service, et rendez service aux Belfortains. Abandonnez votre projet. Vous éviterez de prendre une volée de bois vert…et les Belfortains
conserveront le leur (de bois vert).

Récemment, lors de ses vœux, votre nouvel ami Yves Ackermann déclarait en avoir marre de lire tous les jours dans la presse un nouvel épisode sur la place d'Armes. Il y a une façon simple de ne
plus en parler: renoncez-y, et tout le monde à Belfort ne parlera plus de la place d'Armes et de votre funeste projet.

LIVRE SUR ALSTOM: A-PROPOS D'UNE POLEMIQUE

La chronique locale belfortaine a été défrayée ses derniers jours par une polémique, suite a une affaire révélée par le site « Plein Feu sur Belfort ». Ce dernier annonçait qu'en décembre 2007, le maire de Belfort, Étienne Butzbach, avait donné son accord pour acheter pour 39.000 euros un livre sur Alstom, écrit par Robert Belot, qui deviendra quelques mois plus tard (mars 2008) son adjoint à la culture.
Que les choses soient claires: Robert Belot est un professeur d'histoire de bonne renommée, et que la ville soutienne un livre sur Alstom, entreprise phare de Belfort, ne me choque pas en soi. A condition que les choses soient claires, annoncées au conseil municipal, dans la plus totale des transparences...Sinon, c'est le règne de la rumeur, de la suspicion, de tous les fantasmes.

Or, comment se justifie le maire de Belfort ? Dans la presse du samedi 26 janvier, Étienne Butzbach apporte ses explications. Le soutien de la ville de Belfort à ce livre sur Alstom "a fait l'objet d'un rapport en municipalité le 2 octobre 2007", explique-t-il...c'est à dire dans le cercle fermé du maire et de ses adjoints. Ni l'opposition, ni la presse, ni les conseillers "de base" n'y participent.

Le maire ajoute que les crédits nécessaires ont été votés lors du conseil municipal du 22 novembre 2007. Et conclut: "C'est donc en toute transparence et en toute rigueur que la Ville de Belfort a soutenu la publication de cet ouvrage..."

Transparence ? Rigueur ? Je vous laisse juge en publiant sur ce blog les seules informations portées à la connaissance des conseillers municipaux. Il s'agit d'une seule ligne publiée dans un rapport complet consacré au budget supplémentaire 2007 (appelé "Décision modificative n°2").

Une seule ligne parmi des centaines, sans explication aucune...Ah oui, désolé, il existe une autre mention de...10 mots dans les trois pages de synthèse de cette DM2 !!!


Il n'y a aucune mention de l'auteur du livre, aucune mention des quantités de livres qui reviennent à la mairie, aucune présentation d'une convention qui aurait lié la Ville à la maison d'édition, convention forcément signée par le maire... sans l'aval du conseil municipal. Rien ne figure non plus, au conseil municipal suivant, dans le "compte rendu des décisions prises par le maire" (c'est généralement là que l'on prend connaissance des délibérations mineures prises par le maire entre deux conseils municipaux). Et tout cela pour un livre qui ne sortira qu'en 2009!

Que penser de tout cela ? A mon avis, que c'est bien "une connerie" - comme l'écrit le blog Plein Feu sur Belfort - et que c'est tout sauf "transparent" et "rigoureux"...

Je précise encore que mon groupe municipal Un Nouveau Souffle pour Belfort a été le seul à ne pas voter cette "Décision modificative n°2" (Parce que nous ne votons jamais le budget, qui n'est pas celui que nous aurions mené en étant aux affaires).

Ma conviction - et c'est mon droit d'élu municipal de Belfort de le penser - est que le maire de Belfort a fait exprès de ne pas citer le nom de Robert Belot dans la délibération, car il savait que celui-ci serait sur sa liste municipale quelques mois après. Donc, c'est bien "une connerie" qui le rattrape aujourd'hui alors que s'il avait tout fait en transparence, il n'en serait pas là.

Il aurait fallu agir de la façon suivante:
 1/ prendre une vraie délibération sous le titre "Soutien à la publication d'un ouvrage". Avec trois ou quatre pages d'explication sur la nature du soutien, le pedigree de l'auteur, un projet de convention avec l'éditeur...
 2/ bien expliquer que ce soutien se place dans le cadre des 130 ans d'Alstom, et que c'est un hommage à l'ensemble des Belfortains qui font vivre cette usine depuis des générations. Cela aurait été extrêmement valorisant pour la ville de Belfort.
 3/ ne surtout pas stocker ces ouvrages à la cave de la mairie, mais bien les offrir à tous ceux qui pourraient valoriser l'image de Belfort, aux lycéens de la ville, aux étudiants, aux nouveaux habitants...

Ces choix, le maire de Belfort a décidé de ne pas les faire. Et il en subit aujourd'hui les conséquences. Il est trop facile de s'en offusquer.
Je vais le solliciter pour qu'il y ait une vraie transparence: une convention existe-t-elle? Si oui, je souhaite en avoir communication. Les 39000 euros ont-ils été versés en décembre 2007, ou en 2009 à la sortie du livre ?? Si c'est en 2007, quel mécanisme de remboursement était prévu si le livre ne voyait pas le jour ??
Clairement, sur ce dossier, il y a eu insuffisance d'information des conseillers municipaux de Belfort.

Je défends « Plein Feu sur Belfort »

Etienne Butzbach, maire de Belfort, et Damien Meslot, député, ont décidé tous les deux de saisir la Justice au sujet du site internet « Plein Feu sur Belfort ». Même si leurs motivations sont différentes, les conséquences seront les mêmes : le retour de la "chape de plomb sur Belfort" .

 Après des mois d’existence le blog « Plein Feu sur Belfort » a trouvé une vraie place dans le paysage politique et médiatique belfortain. Comme tous les blogs, comme les réseaux sociaux, il est excessif et tout le monde en prend pour son grade, parfois injustement…Mais il a un immense mérite : il lève une partie du couvercle sur la loi du silence qui existe aujourd’hui à Belfort. Des salariés de la ville et de la CAB, des bénévoles ou des adhérents de partis politiques, écœurés par les agissements de la majorité en place, osent prendre la parole pour dire leur ressenti, pour publier des documents…

 Je souhaite bon courage et bon avenir au blog Plein Feu sur Belfort, et à Philippe Belin, qui a été un bon directeur de la communication de la Ville de Belfort (il a notamment lancé la Web TV et le site Internet). Je suis certain qu’il veille à ce qu’il n’y ait sur ce blog aucune diffamation ou injure.

 Connaissant M. Butzbach, Mme Jaber et leurs proches, je comprends qu’ils veuillent saisir la justice pour « faire taire ces impertinents », comme autrefois on voulait faire taire les radios libres…

 Mais venant du député Meslot, c’est plus surprenant. Son intention de saisir la Justice est une maladresse : si le Procureur se saisit de l’affaire, la chape de plomb va revenir. Les salariés de la Ville et de la CAB vont se taire. Tous ceux qui sont liés de près ou de loin à l’équipe municipale n’oseront plus rien dire, de peur d’être démasqués… Et Etienne Butzbach en sortira renforcé.

 Le boulot d’un élu, c’est d’écouter les Belfortains, ce qu’ils ont à dire, et d’effectuer ensuite un travail de fond pour obtenir un dossier étoffé, bien ficelé, pour frapper juste contre la majorité en place. Damien Meslot est un excellent député, mais le boulot d’un élu n’est pas d’envoyer la Justice soumettre à l’interrogatoire ceux qui ont commencé à parler volontairement…

 A un an des élections municipales de Belfort, où il y aura d’autres enjeux, je suis certain que le Procureur de la République aura à cœur de ne pas être instrumentalisé par les politiques belfortains, et qu’il classera sans suite les plaintes déposées.

Vœux 18 janvier 2013

Il y avait énormément de monde (plus de 150 personne sans doute) hier soir  à la maison du peuple, venu pour écouter mes voeux 2013. Après mon allocution, j'ai été très satisfait de pouvoir échanger avec les Belfortaines et les Belfortains venus me témoigner leur soutien. Et cela, autour du verre de l'amitié offert par l'association Nouveau Souffle pour Belfort,

Vous trouverez ci-dessous le texte intégral du discours que j'ai prononcé lors de cette manifestation sympathique et conviviale.

 

"Mesdames, Messieurs, chers amis, bonsoir à tous,

 Cette petite cérémonie conviviale est pour moi l’occasion tout d’abord de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2013, à vous, à vos proches, vos parents, vos amis.

 Que cette année vous apporte tout d’abord la santé, puis la réussite dans vos projets personnels, familiaux et professionnels.

 Que cette année vous permette de réaliser vos vœux les plus chers. Il y a, notamment, ici un vœu qui nous rassemble tous : l’arrivée de l’alternance politique à la tête de la ville de Belfort, objectif sur lequel nous travaillons tous depuis longtemps.

 2013 n’a pas très bien commencé, tant au niveau international, que national ou local. La crise est bien là, partout. Elle nous touche tous dans notre quotidien, dans nos familles. A Belfort, la pauvreté progresse, et nous comptons aujourd’hui plus de 5000 chômeurs dans la ville (11000 dans le département). A Belfort, une majorité municipale sclérosée et sans vision pour l’avenir ne peut que constater cette lente dégradation, qui nous fera passer bientôt sous la barre des 50.000 habitants, ce qui sera dramatique.

 Face à cette situation, il y a deux solutions :

 1/ se morfondre, et se replier sur soi-même

2/ réagir, se lever ensemble et scruter l’horizon dans la tempête, chercher l’espace bleu entre les nuages, un nouveau cap pour Belfort et son développement.

 Hier, Etienne Butzbach a annoncé sa démission du conseil régional de Franche-Comté, pour faire face à la situation délicate qui est la sienne à Belfort. Il a déclaré : « Je suis habitué aux tempêtes, je suis marin. »

 J’ai plutôt l’impression que, dans la tempête, le maire agit comme un naufrageur qui attire Belfort sur les récifs. IL EST TEMPS DE CHANGER DE CAP ET DE CAPITAINE.

 Sur le cap à suivre, nous avons émis de très nombreuses idées ces derniers mois. Ce soir, je ne vous en citerai que deux :

 1/ une priorité absolue à l’emploi. Pour nous, tous les crédits publics doivent être prioritairement orientés pour favoriser la création d’emplois à Belfort et dans l’agglomération. Il faut poursuivre la diversification du tissu économique local, en confortant le secteur de l’énergie et des transports : des signaux forts doivent être donnés pour la filière automobile, pour l’énergie, où la demande mondiale va exploser dans les prochaines années.

La diversification repose sur l’aménagement d’une vraie plateforme multimodale entre la gare, la Pépinière et Danjoutin, sur le développement de la zone franche – complètement inexploitée, sur le développement de services, et sur le tourisme (+ explications).

 2 / Il faut faire de Belfort une ville pour tous, où chacun se sente bien. La qualité de vie joue un rôle essentiel, mais également l’écoute des citoyens, leur implication avant de prendre des décisions. Les mauvais exemples de la place d’Armes – où le maire marche sur la tête par rapport aux attentes des Belfortains – ou d’Optymo 2 – qui fragilise la vie des riverains et des commerçants au centre ville – sont quelques exemples de ce qu’il ne faut pas faire.

J’ajouterai dans ce chapitre une importance toute particulière accordée à l’hôpital de Belfort-Montbéliard, dont la situation actuelle m’inquiète grandement.

 Force est aujourd’hui de constater que la majorité municipale est à bout de souffle.

 -          un maire contesté jusque dans sa propre majorité, qui ne lui fait plus confiance

-         des projets de gestion courante, sans perspective ni cap

-         des projets imposés, qui n’apportent rien. Ce n’est pas en injectant 50 Millions d’euros dans des décaissements de chaussée, que l’on dessinera un nouvel avenir pour Belfort.

 Face à ce constat, il faut donc réagir, et se donner les moyens de donner à Belfort un nouveau cap, un nouveau capitaine, et un nouvel équipage, pour amener le navire Belfort dans des eaux plus prospères.

 Je m’y emploie au quotidien, avec une détermination que rien ne saura altérer.

 Les indicateurs sont bons pour mettre en place l’alternance politique à Belfort, mais rien – je dis bien rien – n’est gagné d’avance.

 J’aime citer Saint-Exupéry. L’auteur du Petit Prince disait :

 « L’avenir, il ne s’agit pas seulement de le prévoir, et s’agit aussi de le rendre possible ».

 Et, mes amis, il n’y a qu’un moyen de le rendre possible. L’union et le rassemblement de tous ceux qui veulent vraiment que cela change à Belfort. Je le dis depuis des mois (mars 2011, après les élections cantonales de Belfort-Est où 68% des électeurs m’ont renouvelé leur confiance) : il faut en finir dans l’opposition municipale, avec les guéguerres, avec les egos mal placés, avec la peur du voisin...

 Et je dis l’union, l’union et rien que l’union de tous ceux qui veulent que cela change.

 Je dis, je le répète et je l’assumerai devant les Belfortains.

 Je n’assumerai pas, en revanche, les divisions ou les guéguerres. Pour faire une guerre dans l’opposition, il faut être deux. Cela sera sans moi, car cela ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est le destin de Belfort et des Belfortains.

 Je vous invite donc mes amis, à m’aider sur cette voie. Ne répondez pas aux provocations, à ceux qui veulent vous inviter à en découdre sur des rings de boxe. Montrez vous plus forts, plus déterminés que jamais à réussir cette union, et à prendre de la hauteur.

 Ce travail, je le mène au quotidien avec mes amis, et je me réjouis des premiers résultats obtenus.

 -         je me félicite d’avoir pu mener une conférence de presse en commun avec le député Michel Zumkeller, et du regard que nous portons en commun en vue de préparer un projet municipal  d’alternance. Nous l’avons dit tous les deux : cette alternance est nécessaire et seule une liste unique dès le premier tour permettra d’en finir avec une majorité en place depuis 35 ans !!

-         je me félicite des échanges positifs que nous avons pu avoir avec les autres formations politiques, notamment avec nos collègues de l’autre groupe municipal d’opposition « Tous ensemble pour Belfort ». Les échanges se poursuivent normalement, selon un calendrier précis convenu de part et d’autre, calendrier strictement respecté à l’heure où je vous parle. Nous avons notamment convenu que nous n’étions pas pressé, et qu’il suffisait d’aboutir au premier semestre 2013, en regardant par ailleurs la majorité municipale se déchirer. Nous sommes entièrement dans ce timing.

-         nous avons également approché d’autres acteurs politiques ou associatifs de la Ville, qui peuvent apporter un « plus » à la future équipe municipale, par leurs compétences ou leurs personnalités.

 Globalement, tout le monde veut que cela change à Belfort, et les Belfortains ne pardonneront pas à celui qui sera à l’origine d’une division. Nous avons le devoir de réussir. Je m’y emploie au quotidien.

 Belfort a besoin d’un oxygène démocratique, et donc d’un nouveau souffle. Avec une nouvelle génération d’élus, des hommes et des femmes qui réconcilieront les Belfortains avec la politique, en plaçant au cœur de leurs préoccupation l’éthique, le non cumul des mandats et une gestion rigoureuse de l’argent public.

 L’élection municipale de Belfort, c’est dans un an.

 Il faudra maintenant mener une campagne électorale sérieuse, loin de toutes polémiques politiciennes, avec un esprit de conquête, d’équipe, de rassemblement, autour d’un projet cohérent qui répondra aux enjeux de vie des habitants de Belfort, que nous concerterons étroitement sur tous les projets d’envergure.

 Je formulerai donc pour finir des vœux de rassemblement, de mobilisation, pour préparer tous ensemble l’alternance démocratique que Belfort mérite tant."

 

DEMISSION D' E. BUTZBACH du CONSEIL REGIONAL.

Etienne Butzbach n’aurait jamais dû se présenter à la Région

Etienne Butzbach a démissionné ce jour du Conseil régional de Franche-Comté, désireux - maintenant - de s’occuper prioritairement de Belfort et de l’Aire urbaine. Ce nouvel épisode montre pourquoi le cumul des mandats est une totale aberration.

Cette situation incroyable dure depuis trois ans. M. Butzbach était vice-président de la Région Franche-Comté, où il ne venait quasiment jamais, mais où il percevait volontiers les indemnités… Il a raison aujourd’hui de mettre un terme à cette situation intenable, où il était l’objet de toutes les critiques, en plus de celles qu’il subit à Belfort. Mais la vérité est qu’Etienne Butzbach n’aurait jamais dû se présenter à l’élection régionale.

Le cumul des mandats est une hérésie. Il est temps d’y mettre fin. Belfort mérite mieux, comme toutes les villes de France.

Dans ce cadre-là, il me semble aberrant que M. Butzbach accepte dans quelques jours de prendre une nouvelle fonction, en devenant président du Syndicat mixte de l’aire urbaine (SMAU). Il ferait mieux d’y renoncer et de proposer le poste à des membres influents de sa majorité municipale belfortaine : par exemple Bruno Kern, son premier adjoint, ou Christian Proust, son ami de trente ans…

Monsieur Butzbach a déclaré ce jour à Besançon : « J’ai la coutume des tempêtes, je suis marin ». En ce qui me concerne, je compléterai en disant que, tel un naufrageur, Etienne Butzbach attire Belfort sur les récifs. Il est temps de changer de cap et de capitaine.

 

POUR QUE BELFORT ARRETE DE BOUDER L'EUROPE.

Le parlement Européen de Strasbourg.

 

Ce lundi 10 décembre, l'Union Européenne a reçu le Prix Nobel de la paix, pour son action en faveur de la paix et de la fraternité entre les peuples qui la composent. Un bel événement fêté comme il se doit dans la plupart des villes de France... sauf à Belfort où c'est silence radio !

Dans le Grand Est de la France, Strasbourg et Nancy organisent de grandes fêtes populaires, Besançon met en place une action forte avec la Maison de l'Europe, d'autres villes d'Alsace et de Franche-Comté marquent le coup par un petit rendez-vous festif symbolique. Mais rien de tout cela à Belfort: le maire et sa municipalité ne bougent pas le plus petit doigt pour cet événement...

Ce n'est à mon avis pas le fait du hasard: le maire de Belfort, en souverainiste convaincu, est profondément anti-européen. Son ex-parti, le MRC, membre de sa majorité municipale, est sur
cette même ligne, comme son allié le parti communiste...

 On pouvait penser qu'en quittant le MRC pour rejoindre le PS, Etienne Butzbach allait évoluer sur la question Européenne. Mais rien du tout: lors d'une récente réunion du conseil municipal de Belfort, il menait la fronde contre la ratification du traité européen par le Parlement. Pourtant, cette ratification était soutenue par le président Hollande et son Premier ministre Ayrault, tous deux issus du Parti socialiste.

A Belfort, c'est comme ça. On dénonce systématiquement l'Europe, allant jusqu'à ignorer ce qu'elle apporte de bon, et lorsque le maire reçoit des subventions européennes (Feder...) pour sa
Ville, il m'explique que c'est de l'argent français puisqu'il provient de la participation française au budget de l'Europe!

Toutes ces polémiques auraient dû laisser place à une belle fête européenne à Belfort, pour la remise du prix Nobel. Belfort est une ville dont l'Histoire est marquée par les guerres entre peuples d'Europe. Belfort est pour moi une ville dont l'avenir doit s'écrire avec une fraternité européenne retrouvée, sur les lieux même des conflits d'autrefois. Hélas, nous avons pour l'instant raté ce créneau.

Il faudra compenser à l'avenir ce déficit de culture européenne à Belfort. Il y a plein d'initiatives à prendre pour fêter la paix, la fraternité, la démocratie et les droits de l'Homme en Europe.

Je m'y attellerai avec mes amis, et tous ceux qui porteront des projets locaux dans cet esprit.

POLEMIQUE SUR LE 11 NOVEMBRE A BELFORT

Je reviens sur la polémique provoquée par Etienne Butzbach, qui a participé à la cérémonie du 11 novembre, en gardant un chapeau vissé sur la tête.

Il dispose pourtant d'un correspondant défense dans sa municipalité, en la personne de Maurice SCHWARTZ, son adjoint. Celui-ci aurait pu lui faire la leçon en lui donnant lecture du mémo du correspondant défense:

"Les personnes qui assistent à la cérémonie en tenue civile se découvrent si elles portent un chapeau ou une casquette pendant la sonnerie aux morts, la minute de silence et l'hymne national".

C'est une manifestation de respect aux morts pour la patrie et ce n'est pas une fantaisie protocolaire, comme le pense Etienne Butzbach.

Que doivent penser les jeunes de l'Epide, à qui leurs formateurs apprennent à retirer la casquette dans ces moments forts des cérémonies?

Le Colonel HUGUEL, ancien délégué militaire départemental, a eu le courage de faire un rappel au maire, et il a bien fait. Je l'assure de mon plus entier soutien. Après 14 ans de manifestations publiques, je peux vous assurer que je n'ai jamais vu Jean-Pierre Chevènement ou Michel Dreyfuss-Schmitt couverts dans ces moments patriotiques.

Je n'ai qu'un seul souvenir d'un précédent fait: il y a dix ans, lors d'une cérémonie patriotique en hommage aux pompiers morts pour la France, le délégué militaire de l'époque, le colonel Philippot, avait fait un sévère rappel à l'ordre à Christian Proust, qui gardait un beau chapeau sur la tête. Mr Proust, quelque peu interloqué par cette intervention, est ensuite revenu vers les autres élus en disant: "je me suis fait engueuler par le colonel". Je pense qu'il n'a pas oublié cet épisode, et qu'il pourra vous le confirmer.

En ce qui me concerne, je me suis toujours fait un devoir de participer nu-tête à ces cérémonies, quel que soit le temps.... Ce qui n'est pas souvent très confortable! Mais c'est uhn bien petit effort, par rapport à ce que nous devons à nos aînés qui se sont sacrifiés pour la Nation et ses valeurs.

 

 Je tiens à préciser que, cette année, et pour la première fois, je n'étais pas présent ce 11 Novembre à Belfort, car j'ai participé ce week-end là, au départ du Vendée Globe aux Sables d'Olonne. J'ai cependant marqué l'anniversaire de l'Armistice en rendant hommage à Georges Clémenceau, comme vous avez pu le lire sur ce blog.

Emplois de Vie Scolaire : que vaut la parole d’un ministre ?

Christophe Grudler réagit à la déconvenue des "Emplois de Vie Scolaire" (EVS) qui vont se retrouver en fin de contrat dans quelques jours, alors que le ministre avait promis le prolongement:

"La situation des Employés de Vie Scolaire (EVS) du Territoire de Belfort est pour moi un sujet de préoccupation depuis de longs mois, notamment pour les neuf plus « anciens » qui risquaient d’être laissés sur le carreau au 30 juin. Je les ai rencontrés, je suis intervenu en leur faveur… Aussi, lorsque j’ai découvert dans la presse il y a quelques mois, une annonce officielle du Ministre de l’Education Nationale annonçant que ces neuf postes du Territoire de Belfort seront prolongés, je m’en suis sincèrement réjoui.
Dans son courrier du 28 mars 2011, Luc Châtel, ministre de l’Education Nationale, écrit :
« Concernant le Territoire de Belfort, les services académiques ont inventorié neuf emplois de vie scolaire seniors en fin de contrat. Ces contrats se terminent au cours du premier semestre 2011 mais, compte-tenu de la réglementation en vigueur, ils pourront tous être prolongés. »
Aujourd’hui, j’apprends que le ministre de l’Education Nationale ne respecte ni sa parole, ni ses écrits, puisque le Recteur – qui est son subordonné – vient de faire savoir aux neuf intéressés que leurs postes ne seront pas reconduits. Que vaut aujourd’hui la parole d’un ministre ? C’est extrêmement inquiétant pour tous ceux qui sont attachés à la République et à la démocratie. Ce que les élus disent et écrivent doit être réalisés, sinon comment s’étonner du peu de crédits que nos concitoyens accordent à la parole des élus ?
Il est encore temps de faire machine arrière. Je demande aux trois parlementaires du Territoire de Belfort de faire pression sur le gouvernement et sur le Parlement : la situation actuelle est humainement et éthiquement inadmissible. Je suis pleinement aux côtés des EVS du Territoire de Belfort dans ce combat, dont le rôle est reconnu par l’ensemble des communautés éducatives avec lesquelles ils travaillent au quotidien. »

Morvillars : Françoise Ravey est une femme courageuse

Après la dissolution du conseil municipal de Morvillars, de nouvelles élections vont enfin avoir lieu les 19 et 26 juin prochains.
La situation a longtemps été bloquée à cause du maire en place Jean Monnier qui refusait d’admettre que ses décisions conduisaient la commune à sa perte. C’est une marque de fabrique du MRC que d’imposer sans jamais écouter, de décider sans consulter en étant convaincu d’avoir toujours raison, même lorsque des évidences prouvent le contraire.
Nous subissons nous aussi à Belfort cette gouvernance bien éloignée des principes fondamentaux de notre démocratie participative. A Morvillars, Jean Monnier était en poste depuis plus de quarante ans et, comme tout élu MRC qui se respecte, il semblait avoir oublié qu’il devait son mandat à une élection ; il n’agissait plus comme un élu du peuple mais comme un monarque éclairé. Ces décisions devenaient incompréhensibles, le déficit de la commune se creusait de manière vertigineuse, il fallait agir.
C’est ce qu’a entrepris de faire depuis 2010 Françoise Ravey. C’est elle qui a organisé l’opposition durant de longs mois et elle l’a fait avec beaucoup de courage. Ses concitoyens ont très vite compris qu’elle agissait non pas par opportunisme mais par conviction.
Le désintéressement à assumer une mission, c’est cela le courage en politique et Françoise Ravey a redonné tout son sens à l’action politique dans ce qu’elle a de plus noble.
L’action qu’elle a menée se résume fort bien dans cette phrase de Georges Clémenceau : « Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire »
Son action a permis d'aboutir à ces nouvelles élections municipales. Les Morvellais vont à présent avoir la possibilité d’élire un nouveau maire et une équipe les 19 et 26 juin.
J'ai bien compris qu'il s'agissait avant tout d'élections municipales, où tout le monde souhaite rester "apolitique". Je ne viendrai donc pas m'ingérer dans les affaires morvellaises en donnant telle ou telle consigne de vote.
Mais il y en a une que je donnerai quand même: j’espère vivement que la route sera barrée à la liste du MRC, conduite par les amis de Jean Monnier.
Les Morvellais auront par ailleurs le choix entre plusieurs listes, qui comptent à ma connaissance toutes des gens de qualité. Quel dommage qu'ils ne se soient pas réunis dans une liste unique pour faire barrage à la liste du MRC !! Mais le panachage permettra peut-être à des élus de listes différentes de travailler ensemble dans l'intérêt de Morvillars.
Notre système démocratique va le permettre, ce qui prouve bien son efficacité quand il est respecté.

« Oui l’alternance à Belfort est possible, autour d'un large rassemblement républicain"

Les prochaines élections municipales sont prévues en mars 2014. D’ici là, d’autres échéances, et pas les moindres, l’élection présidentielle et les élections législatives, se dérouleront normalement au printemps 2012. Les Françaises et les Français devront alors choisir un projet de société qui engagera la France jusqu’en 2017.

A l’issue de l’élection du Président de la République et des députés, une nouvelle page de notre histoire politique s’ouvrira quel que soit l’heureux élu à la Présidence de la République et quelle que soit la majorité parlementaire. Deux années nous sépareront alors des prochaines élections municipales. C’est à ce moment-là que nous devrons entrer dans une phase active de dialogue concret et constructif entre partenaires souhaitant changer les choses à Belfort.

Dans la Cité du Lion, les prochaines municipales de mars 2014 ne doivent pas être un rendez-vous manqué. Tous les responsables politiques locaux et de la société civile, qui ont la volonté de redonner une dynamique à la vie municipale et qui souhaitent se mettre au service des Belfortaines et des Belfortains, devront le moment venu nous rejoindre.

Aussi, Belfort a besoin d’une nécessaire respiration démocratique et doit en 2014 connaître l’alternance politique après 35 années ininterrompues d’une même majorité ayant détenu tous les pouvoirs locaux.

Pour parvenir à relever ce défi majeur qui, je dirais, s’impose à tous les responsables des formations politiques voulant changer les choses, un large rassemblement républicain doit se dessiner pour permettre à une nouvelle équipe de mettre en œuvre un programme municipal ambitieux pour la ville et ses habitants.
Ce large rassemblement doit donc se faire autour d’un projet réfléchi et destiné à faire de la ville de Belfort, une cité urbaine adaptée aux enjeux du 21ème siècle. Toute autre considération à ce stade, notamment de cuisine électorale, n’est pas à la hauteur des défis qui s’imposent à tous.

Bien sûr, je ne peux que me féliciter de voir d’ores-et-déjà certaines formations politiques m’encourager à préparer et à mener cette alternance municipale dans le cadre d’un travail d’équipe. Pour l’heure, dialoguons ensemble, préparons nous à relever ce défi, tournons nous vers l’avenir pour Belfort et ses habitants. Oui le rassemblement est possible. Oui, l’alternance à Belfort est possible. La victoire à Belfort est à ce prix !