CHRISTOPHE GRUDLER

Hôtel du gouverneur : un beau gâchis

J'ai pris pour habitude de ne pas commenter au jour le jour les décisions du maire de Belfort, tout en les suivant attentivement. Je laisse ainsi aux Belfortains le soin de juger eux-mêmes de la qualité des projets de M. Meslot, et de sa vision de l'avenir de la ville à dix ou quinze ans...

Mais l'annonce de l'aménagement futur de l'hôtel du gouverneur de Belfort ne peut pas me laisser sans réaction. M. Meslot reprend ce que je reprochais déjà à Étienne Butzbach : investir des millions d'euros pour un jeu de chaises musicales à courte vue où l'objectif principal est de déménager des services municipaux, sans aucune valeur ajoutée.

En clair, dans l'hôtel du gouverneur, monument historique, le maire va installer la police municipale, dont l'emménagement rue Strolz avait déjà coûté 1,5 million en 2014. Allons-y, gaspillons à nouveau 1,5 million d'euros, deux ans après !

Il va aussi emménager l'office de tourisme, qui existait déjà par ailleurs. Si une localisation près de la place d'Armes est cohérente (j'aurais préféré que l'office prenne les locaux libérés par la Région Bourgogne-Franche-Comté place de l'Arsenal ), à l'arrivée l'hôtel du gouverneur n'accueillera qu'un transfert de services administratifs.

Ce n'est pas de cela dont a besoin aujourd'hui la Vieille-Ville : il lui faut une vraie locomotive pour attirer du monde vers ses commerces et vers la place d'Armes.

Je regrette que M. Meslot ait refusé, malgré ses promesses de 2014, d'étudier mon projet d'installation du Musée national de l'infanterie, permettant ainsi de rendre hommage à nos soldats en plein coeur de ville.

Ce projet permettrait d'attirer chaque année de 40 à 50.000 visiteurs à Belfort, avec le soutien financier de l'Etat.

J'avais obtenu l'inscription de Belfort comme ville candidate pour ce projet auprès d'Hervé Morin, alors ministre de La Défense. Nous étions classés juste derrière Neuf-Brisach, mais comme cette commune vient de renoncer, Belfort est en tête pour accueillir ce musée.

J'invite Monsieur le Maire à réfléchir à nouveau à ce projet. A défaut, la Vieille Ville de Belfort aura simplement gagné un bâtiment administratif de plus, sans aucune valeur ajoutée pour le quartier ou pour la ville. Ce qui serait un beau gâchis.

 

 

 Pour mémoire,ci-dessous, l'extrait de l'Est Républicain dans lequel M. Meslot s'engage à étudier le dossier du musée, ce qu'il n'a jamais fait:

L'hôtel du Gouverneur doit être un moteur touristique pour la vieille ville

J’apprends avec satisfaction que la Ville de Belfort va acquérir l'Hôtel du gouverneur à Belfort.

Depuis 2010, je réclame l'achat de ce bâtiment, édifice historique majeur pour Belfort, rappelant au cœur de la vieille ville ce lien important qui unit notre cité à notre armée. Je me réjouis que le député-maire en fasse l'acquisition pour notre cité.

Depuis les travaux de la Place d'armes menés par la précédente majorité municipale, la vieille ville voit son activité reprendre timidement grâce à l'énergie de ses commerçants. On est encore loin d’un fonctionnement optimal et beaucoup de commerces souffrent. Seul le développement touristique permettra de sortir la Vieille Ville de cette situation.

Dans ce cadre, l’hôtel du Gouverneur ne doit pas être un « xième » bâtiment consacré à l’aménagement de bureaux administratifs. Il doit être consacré au tourisme, et abriter une locomotive de développement dans ce domaine.

Aussi, je rappelle que le député-maire Damien Meslot s'était engagé publiquement – dès mars 2014 - à étudier la question de l'aménagement du Musée de l'infanterie, projet que je porte et que je continue à défendre auprès des autorités militaires. J’ai fait postuler Belfort, et nous sommes aujourd’hui deuxième dans l’ordre de préférence du Ministère de la Défense.

Il est primordial que Belfort devienne le point de convergence de cette histoire commune d'une France qui porte en elle encore les traces de ce passé militaire, et dont les associations d'anciens combattants et patriotiques pourront perpétuer la mémoire.

Avec la refondation du musée historique, cette opération de valorisation de notre patrimoine permettra à la vieille ville d'accroître sa fréquentation par les nombreux touristes qui viendront visiter et consommer à Belfort. De plus, il s'agit d'une occasion unique de faire de Belfort, un musée de l'armée bis, à l'image du Louvre de Lens ou du centre Pompidou de Metz, les deux plus grands succès de « décentralisation » dans le domaine culturel en France.

Associé à un office de tourisme en son sein, cet équipement renforcera l'attractivité de notre région fortifiée en donnant par ailleurs la vitrine d'une ville dynamique.

Pour cela, il faut que la Ville de Belfort se positionne clairement sur ce dossier et m’écoute : je dispose des éléments les plus étayés pour que ce projet puisse devenir réalité rapidement dans notre ville de Belfort. Je me tiens à son entière disposition pour concrétiser ce Musée de l’Infanterie à Belfort. 

 

Ci-dessous, extrait de l'engagement de D. Meslot sur le Musée dans l'Est Républicain du 26/03/2014.

 

Il ne faut pas acheter un nouveau petit train touristique

Dans le domaine du tourisme, la municipalité de Belfort vient de prendre deux initiatives que j'approuve, et une autre sur laquelle je suis très réservé.

1/ le prix de visite du Lion

À l'époque d'Etienne Butzbach, l'ensemble des composantes de l'opposition municipale avaient demandé un retour à une entrée à un euro pour le Lion de Belfort, et non plus 7 euros en imposant une visite du château que beaucoup de touristes ne voulaient pas C'est donc une excellente initiative qui a été prise en passant à nouveau la visite du Lion à un euro. Mais il reste un important chemin à parcourir pour que le Lion retrouve sa splendeur : sous le mandat du précédent maire, la fréquentation du Lion est passée de 72.000 visiteurs en 2007 à 32.000 en 2013!! La baisse du prix d'entrée devrait permettre d'inverser la courbe de fréquentation. C'est une bonne initiative.

 

2/ l'arrêt de l'exploitation d'un petit train inefficace et dangereux

Comme responsable de l'opposition municipale, j'avais dénoncé dès 2005, l'achat d'un petit train touristique par la Ville de Belfort : 300.000 euros pour un prototype qui n'a jamais fonctionné ! Suite au dernier accident, M. Meslot annonce -comme je le souhaitais- une retraite anticipée pour ce petit train dangereux. Je m'en réjouis.

 

3/ l'achat d'un nouveau petit train

C'est pour moi une très mauvaise idée de vouloir racheter un nouveau petit train à 300.000 euros. Tous les élus d'opposition ont critiqué un tel achat à l'époque d'Etienne Butzbach, ce n'est pas pour reproduire la même erreur aujourd'hui. Ce n'est pas non plus le métier d'une ville de gérer un petit train touristique, même par délégation à l'office de tourisme : c'est bel et bien une affaire de spécialiste, comme l'est par exemple l'exploitation d'un camping.

Pour moi, il faut confier l'exploitation d'un petit train touristique à Belfort à une société privée spécialisée dans ce domaine. Il en existe de nombreuses en France. Elles achèteront leur propre petit train et en assureront l'exploitation locale. La Ville n'aura aucun investissement à faire, et économisera tous les frais de fonctionnement. En contrepartie, elle rétrocèdera la majeure partie des recettes. Par leur connaissance du métier, ces professionnels pourront aussi beaucoup plus facilement développer la fréquentation du petit train, ce qui sera bénéfique au tourisme belfortain.

 

Le Petit train touristique sur une mauvaise voie

La faute à pas de chance ? Une erreur de conception dès l'origine ??

Le Petit train touristique de Belfort cumule les déboires depuis sa mise en service : pannes à répétition, accidents, arrêt de service jalonnent sa vie, qui n'est pas un long fleuve tranquille... Dernier épisode en date, ce jeudi 3 septembre à 11 h, avec un accident qui aurait pu être beaucoup plus dramatique.

Comme tous les matins, le Petit train revenait des ateliers municipaux de la rue des Carrières (où il passe ses nuits) en empruntant l'avenue Jean-Jaurès. Arrivé vers 11 h à l'angle de la rue Saint-Antoine, survient un incident mécanique grave : sa barre de direction casse, le volant ne répond plus, les roues deviennent folles et font monter l'engin brusquement sur le trottoir (où heureusement il n'y avait personne) avant de percuter le petit muret devant la statue d'Edith Cavell (c'est l'entrée Nord de l'hôpital) et de s'immobiliser.

Aucun blessé n'est à déplorer, mais le bilan aurait pu être beaucoup plus grave. On imagine aussi les conséquences si la barre de direction avait cédé dans la descente du château avec des dizaines de touristes à l'intérieur...

La vérité est que ce petit train cumule les problèmes depuis son achat par la Ville de Belfort il y a sept ans. Pensant faire des économies, la ville de Belfort avait remercié le privé qui venait avec son propre petit train, et avait décidé d'acheter un prototype auprès d'une entreprise...qui fera faillite quelques mois plus tard. Le coût d'achat dépassait les 250.000 euros, sans compter les deux chauffeurs que la ville payait pour la saison touristique. Un gaspillage que j'avais dénoncé à l'époque au conseil municipal de Belfort...

Le maire d'alors, Étienne Butzbach, pensait que l'on ferait des économies sur la durée : il n'en a rien été !!! Et une mairie ne s'improvise pas exploitante de petits trains. Depuis 3 ans, une formule plus adaptée a été trouvée, le petit train étant géré par convention par l'office de tourisme, dont c'est davantage le métier.

Mais l'outil reste inadapté. À certains moments, le petit train s'est trouvé bloqué dans le grand souterrain menant au château. On a même vu des touristes le pousser !!! Depuis, lorsqu'il a plu, le petit train ne monte plus jusqu'au château, parce que, chargé, il est incapable de monter la pente !! Lors de sa première mise en service, il ne passait carrément pas sous le tunnel, et le constructeur avait dû revoir la carrosserie !!!

Pour moi, ce nouvel accident (qui symbolise bien le fait que la politique touristique de la ville de Belfort va toujours dans le mur) doit être une alerte entendue. Il est temps de remettre totalement à plat le dispositif. Le petit train est-il encore adapté ? Faut-il le remplacer ? Faut-il mettre en place un dispositif plus innovant et ludique pour les touristes ??

En ce qui concerne mes amis de Nouveau Souffle et moi-même, les idées ne manquent pas. Comme toujours, je suis prêt à les communiquer à une équipe municipale qui aurait vraiment envie de nous écouter et de faire de la politique touristique de la ville une vraie réussite.

 

Le petit train devait fonctionner jusqu'à fin septembre. Il est sans doute immobilisé pour une longue durée.

Monument préféré des Français : Belfort et Ronchamp font-ils encore partie de la Franche-Comté ?

France Télévisions propose une émission au contenu très intéressant. Elle demande aux Français d’élire leur monument préféré. Une excellente initiative que l’on ne peut qu’applaudir… et vous connaissez mon attachement au patrimoine de notre pays et à sa mise en valeur !

Mais hélas, le résultat n’est pas à la hauteur des attentes : dans la pré-sélection régionale, le Nord Franche-Comté n’existe pas !! Pas de Chapelle de Ronchamp, ni de Lion de Belfort. Un vrai scandale !

Les trois monuments qui symbolisent la Franche-Comté sont tous situés dans le Doubs ! Citadelle de Besançon, fort de Joux et Saline royale d’Arc-et-Senans !! De beaux monuments certes, mais pas forcément les plus emblématiques de la Franche-Comté. A moins que le Nord Franche-Comté ne fasse déjà plus partie de la Région à l’heure où la présidente du Conseil régional de Franche-Comté ne jure que par la fusion-absorption avec la Bourgogne !

On peut donc se poser la question des critères de sélection de ces trois monuments. Est-ce le CRT (Comité régional du Tourisme, officine du Conseil régional) qui a proposé sans discernement ces sites aux producteurs de l’émission ?? L’Association départementale de tourisme (ADT) du Doubs ?? Impossible de le savoir pour l’instant.

Car oui, n’ayons pas peur de le dire, la sélection ne représente pas du tout la diversité du patrimoine bâti de Franche-Comté, ni dans sa typologie, ni dans sa localisation géographique.

Les sites les plus fréquentés ? C’est peut-être vrai pour la Citadelle de Besançon et la Saline d’Arc-et-Senans…mais le troisième site est la Citadelle de Belfort !! Et le château de Joux n’est que 10^e au classement des sites franc-comtois les plus visités.

Pour moi, il aurait fallu ajouter au moins deux monuments phares de la Franche-Comté :

1 / la chapelle de Ronchamp (Haute-Saône), œuvre magistrale du Corbusier construite de 1950 à 1955, pour laquelle des touristes viennent du monde entier

2/ le Lion de Belfort (Territoire de Belfort), chef d’œuvre du sculpteur français Auguste Bartholdi, l’auteur de la statue de la Liberté à New-York, édifié de 1876 à 1880 devant la roche du château de Belfort

Idéalement, il aurait fallu proposer un monument par département comtois (avec peut-être les anciennes salines de Salins-les-Bains pour le Jura). Là, on a vraiment l’impression qu’en Franche-Comté, il n’y a de beaux monuments que dans le Doubs.

Je trouve cette situation injuste, et je m’en suis ému dans un courrier que je viens d’adresser à Rémy Pflimlin, le patron de France Télévisions.

Il est peut-être encore temps de corriger le tir.

Laissons encore une chance au Lion de Belfort, ou à un autre, de devenir le Monument préféré des Français. 

 

Centenaire 1914 : deux sites du Territoire de Belfort présélectionnés pour l’UNESCO

Je suis satisfait de voir deux sites du Territoire de Belfort présélectionnés pour un classement UNESCO, au titre de la mémoire de la Grande Guerre 1914-18.

Le mémorial du caporal Peugeot, première victime française de la guerre, à Joncherey, et la nécropole nationale de Morvillars sont deux sites qui méritent de figurer à l’UNESCO, et j’en suis très heureux.

Je suis également satisfait de voir que mon intervention a permis d’obtenir ce résultat : alors que le Territoire de Belfort était laissé de côté, j’ai réussi à convaincre le président du Conseil Général du Territoire de Belfort, Yves Ackermann - que je remercie au passage pour son écoute -, d’adhérer à l’association nationale chargée de porter le dossier UNESCO pour tous les lieux de mémoire de France.

Malgré cette adhésion tardive à l’association Paysages et Sites de la Grande Guerre, le Territoire de Belfort a pu présenter son dossier, et ainsi être présélectionné pour deux de ses sites mémoire de 1914.

Je n’aurai qu’un seul regret : constater que Belfort ne figure pas dans la sélection, alors que notre ville était une des 3 bases arrières les plus puissantes de l’armée française en 1914 avec forts, casernements, subsistances, terrain d’aviation, etc. Elle porte encore aujourd’hui des souvenirs très forts de cette période. Une vraie mobilisation de tous les élus de Belfort et, disons-le, une action de lobbying sur l’association portant l’UNESCO, aurait pu permettre d’y arriver car nous avions objectivement tous les atouts pour cela.

Mais ne boudons pas notre plaisir. Le Territoire est bien présent dans cette pré-liste : Joncherey et Morvillars sont deux points d’ancrage précieux qui permettront d’attirer des touristes, dont la ville de Belfort profitera également. En attendant l’aboutissement d’une autre idée qui me tient à cœur : une route de la mémoire de 1914-18 partant de la frontière suisse, et courant le long du front de 1914 jusqu’à la mer du Nord par Belfort, Epinal, Verdun…

 

Le site de Morvillars

Centenaire guerre 1914-18: Mais où est passée la Région Franche-Comté ?

 

Ce jeudi 14 novembre a été prise une importante initiative à Lille, dans le cadre du centenaire de la guerre de 1914-18: en présence notamment de deux ministres, d'Atout France (agence de développement touristique de la France), les régions du Nord-Est de la France ont mis en place un "contrat de destination touristique Centenaire de la guerre 1914-18". Signé avec l'Etat, ce contrat de destination est mis en place pour une durée de trois ans, et a pour objectif de développer le tourisme de mémoire autour de la Grande guerre dans ces régions.

C'est une véritable manne financière qui va arriver vers les régions et départements avec l'afflux de touristes français et étrangers (notamment américains, canadiens et néo-zélandais).

Tous les acteurs économiques et touristiques se mobilisent...sauf la Franche-Comté. Les régions Nord-Pas de Calais, Picardie, Champagne-Ardenne, Lorraine et Alsace sont signataires, en même temps que la plupart des départements concernés par le front.

J'ai interpellé mardi soir à Belfort le vice-président de la Région en charge du développement touristique: il n'était même pas au courant de cette initiative !!

Je sais bien que depuis Besançon, le front de la guerre de 1914 - situé entre l'Alsace et le Territoire - cela peut paraître loin, mais quand même !

Le chemin de la mémoire doit partir de la frontière suisse (borne des 3 puissances entre Rechesy, Bonfol et Pfetterhouse) et suivre le front jusqu'à la mer du Nord. C'est en tout cas en ce sens que doivent se battre tous les élus francs-comtois. C'est ma conviction.

Nous avons à Joncherey les premiers morts de la Première guerre mondiale, à Suarce les premiers otages civils et le premier blessé de cette guerre mondiale, à Belfort la place forte majeure qui a empêché les Allemands de passer. Nous avons enfin de nombreux lieux de séjour des troupes américaines à partir de 1917 dans notre département : ce sont des lieux de mémoire et de pèlerinage tout à fait valables pour les citoyens américains d'aujourd'hui, au même titre que Verdun ou autres lieux.

Il y a donc un manque manifeste d'initiative de la part des élus francs-comtois, et des instances en charge du développement touristique régional: j'appelle vraiment à un sursaut, car il serait regrettable que nous passions à côté de ce "contrat de destination 1914-18".

A l'heure où les nuitées et la fréquentation touristique baissent, le tourisme de mémoire peut être une manne pour les acteurs économiques du Nord Franche-Comté, à condition de se faire entendre sans complexer devant d'autres sites de la Grande guerre peut être plus célèbres.

Il faut relancer le marché aux puces de Belfort

Comme tous les mois, en ce mois d'août, j'ai fait mon petit tour au marché aux puces de Belfort. J'aime flâner dans les rues ces matins là.

 Dans la fraicheur et l'humidité d'un matin d'après orage, dans le retour des premiers rayons de soleil, j'ai eu plaisir à échanger avec les marchands (qui ont toujours quelque chose d'intéressant à raconter), les agents municipaux (mobilisés par tous les temps pour faire leur travail) et les promeneurs et acheteurs. Et en tant que passionné du patrimoine de ma ville, je me suis jeté sur de vieux papiers concernant l'histoire de Belfort...On ne se refait pas !

 Il m'arrive d'y aller seul, mais le plus souvent je suis accompagné de mes amis passionnés d'histoire Renaud Rousselet (mon délégué de quartier sur la Vieille-Ville, bon connaisseur des salles de vente) et Nicolas Vignos (expert en histoire contemporaine de Belfort).

Renaud ROUSSELET au marché cet hiver dernier.

 Rendez-vous incontournable des premiers dimanches de chaque mois, notre marché aux puces affiche déjà une belle ancienneté. Mais malheureusement, il a vécu sur ses acquis et, petit à petit, il perd de l'importance. Les travaux de la place d'Armes ne l'ont pas arrangé.

 Au-delà de ce chantier, il faut dire que la Ville a toujours considéré le marché aux puces comme une poule aux œufs d'or, une rente de situation où elle se contentait d'encaisser les droits de place. Elle n'a jamais rien fait pour le dynamiser ou le promouvoir.

Aujourd'hui, il y a de la concurrence un peu partout dans l'Est de la France. Les exposants remballent de plus en plus tôt: en ce mois d'août, tout le monde avait fini à midi !!

 Or, ce marché présente un potentiel important pour le développement du tourisme à Belfort. Il est temps de s'en rendre compte et de mettre en place un vrai plan de relance du marché aux puces de Belfort. C'est ce que je ferai dans le cadre des élections municipales de Belfort qui approchent (mars 2014). En voici les grandes lignes, que je vous révèle en avant-première.

 - intégrer ce marché dans notre démarche touristique et commerciale

 - redéfinir le périmètre du marché sur les rues de la Vieilleville

 - en améliorer l’organisation globale et la communication

 Voilà les idées que je voulais vous donner aujourd'hui. En vous disant encore une chose: elles vont être copiées par mes adversaires à l'élection municipale de Belfort qui, après avoir lu ces lignes, vont tous vouloir "relancer le marché aux puces" et affirmer qu'ils "n'ont pas attendu sur Monsieur Grudler pour y avoir pensé".

 C'est la politique et ses travers, il faut simplement en avoir conscience: ceux qui ne connaissent pas aussi bien la ville de Belfort que mon équipe et moi-même, ou ceux qui n'ont pas d'idées, compensent leurs lacunes en copiant...L'essentiel est que les Belfortains en aient conscience et que, comme pour les objets choisis les dimanches matin, ils préfèrent l'original à la copie !!

 

Vivent les reconstitutions historiques au château de Belfort !

Le développement du tourisme dans les prochaines années au château de Belfort passera incontestablement par un renforcement de l'animation. Dans ce cadre-là, les reconstitutions historiques proposées cet été sont une excellente idée.

Après l'Ancien Régime, et les troupes du Second Empire les précédents week-ends, c'était au tour des soldats du Premier Empire de Napoléon 1er de manœuvrer dans les fossés du château de Belfort.

J'ai eu le plaisir de passer la troupe en revue dans le deuxième fossé en compagnie du maréchal Lefebvre, le mari de Madame Saint-Gêne, interprété par Jean-Pierre Mir, et du capitaine des Hussards Rayot. Tout cela grâce à la troupe Gad'al de Reichstett (Bas-Rhin).
Belfortain d'origine, Jean-Pierre Mir est le spécialiste du siège de Belfort en 1814 (commandant Legrand). Il a ensuite donné une intéressante conférence sur l'histoire de ce siège méconnu.

Voilà en tout cas des animations de qualité qui renforcent notre attractivité. Un petit pas sur les pas de géants que nous devrons faire dans les prochaines années pour que Belfort puisse profiter économiquement d'un vrai développement touristique.

 

 

 

Ici, avec le maréchal Lefebvre (Jean-Pierre Mir) et le capitaine des Hussards Rayot

Terrains centrale laitière Belfort : le préfet me répond.

 Suite aux « manœuvres opaques » autour des terrains de la centrale laitière des Forges à Belfort (vente du site industriel de trois hectares à un privé, avec l’aide du maire de Belfort intervenu directement dans la vente, projet municipal de classement en terrains constructibles en modifiant le PLU, ce qui aurait pour effet mécanique de tripler la valeur du site…), j’avais saisi le préfet du Territoire de Belfort au mois d’avril, afin de l’alerter et de lui demander de préciser la position de l’Etat sur ce dossier.

Celui-ci vient de me répondre, dans un courrier très argumenté (à lire en pièce jointe). Le préfet Jean-Robert Lopez rappelle notamment que« pour que ces terrains changent de destination, une procédure de modification du PLU doit être entamée. Cette modification est soumise à enquête publique. La procédure ne peut être initiée que pour permettre la réalisation d’un projet d’intérêt général, et ne saurait vouloir satisfaire un intérêt privé. Si tel était le cas, mes prérogatives au titre du contrôle de légalité que j’exerce sur les actes des collectivités locales pourraient m’amener à demander le retrait de la délibération portant approbation de la modification ».

Suite à un mouvement d’humeur de sa majorité municipale, le maire de Belfort a pour l’instant retiré le rapport municipal prévoyant de modifier le PLU pour avantager ce promoteur privé. Ce qui permet au préfet de faire ce commentaire : « L’état d’avancement actuel de la révision du PLU ne permet pas de préjuger du classement de cette zone. Il conviendra, le cas échéant, de motiver tout classement de cette zone U qui permettrait une urbanisation sous forme d’habitat. J’ajouter que les dispositions de l’article L 123-1-4 du code de l’urbanisme prévoient que l’autorité publique doit « définir les actions et opérations nécessaires pour mettre en valeur l’environnement et les paysages ».

Et le préfet de conclure : «Dans l’état actuel de l’avancement du projet, rien ne permet de lever la moindre observation sur la légalité de la procédure initiée. A ce stade, je ne peux que vous inviter à faire valoir vos observations aux différentes phases de la procédure durant lesquelles l’avis et le vote des conseillers municipaux sont requis ».

Je suis satisfait de la réponse du préfet du Territoire, qui rappelle le cadre légal et de transparence dans lequel de telles opérations doivent être menées. Je suis certain maintenant qu’Etienne Butzbach aura la sagesse de ne pas engager de modification du PLU sur le site de la centrale laitière avant la fin de son mandat. C’est la nouvelle majorité qui sortira des urnes en mars 2014 qui devra se pencher sur ce dossier en toute transparence.

  Téléchargement Réponse Préfet Centrale laitière