CHRISTOPHE GRUDLER

Il s'appelait Chérif et c'était notre ami

 

J'ai fait la connaissance de Chérif Alkma il y a une dizaine d'années, au début de mon mandat de conseiller général du canton de Belfort-Est. Je l'ai rencontré sur son quartier des Glacis, où il travaillait comme gardien pour le compte de Territoire Habitat.

J'ai vu arriver vers moi un jeune de 20 ans, fin, souriant, discret, éduqué, parlant avec un phrasé recherché. J'ai tout de suite vu en lui les qualités que les locataires de Territoire Habitat lui avaient également trouvé : un garçon serviable, calme et d'une grande gentillesse.

Il était aussi fidèle en amitié : lorsque j'allais dans la tour du 12 rue Parant, rendre visite à mon ami Guy Monrat (ancien président du Centre socio-culturel des Glacis, et longtemps animateur du club photo), gravement malade, Chérif était à son chevet. Il l'a accompagné jusqu'au dernier jour.
Chérif a rejoint très tôt mon action et celle de "Nouveau Souffle pour Belfort", représentée depuis 2001 sur le quartier des Glacis par Jean-Michel Collino, aujourd'hui épaulé par Jean-Pierre Thurnherr. Il était de toutes les campagnes, allant convaincre notamment les jeunes de voter pour nous, dénonçant avec force et courage ceux qui utilisaient le mensonge pour essayer de me salir, soutenant mes initiatives en faveur du quartier et de ses habitants.
En mars 2014, pour les municipales de Belfort, j'ai proposé à Chérif d'être mon colistier sur ma liste "Un Nouveau Souffle pour Belfort". Il a accepté de bon cœur, et a mené campagne à nos côtés, sur toute la ville de Belfort.
Vendredi dernier, il m'a appelé et je l'ai retrouvé chez sa maman, rue Fabre d'Eglantine. Calme, soigné comme toujours, il a échangé avec moi sur la situation de sa maman, hospitalisée à Montbéliard suite à des problèmes de santé. Il formulait des projets pour l'avenir, pensant même prendre des congés pour soigner sa maman à domicile. La vie en a décidé autrement.
Le lendemain, samedi, Chérif Alkma se trouvait à Bienne, en Suisse. Il a été renversé par un train alors qu'il traversait les voies, et est mort sur le coup. Il avait 32 ans.
Je perds un ami, comme toute la grande famille d'Un Nouveau Souffle pour Belfort. Je présente mes condoléances émues à sa maman et à ses frères.
J'invite tous nos amis à lui rendre un dernier hommage, lors de la prière qui sera célébrée en sa mémoire. Je vous en communiquerai le lieu et l’endroit dès que j’en aurai connaissance.
Ton souvenir sera à jamais gravé en nous Chérif. Pour toi, pour tous ceux qui nous ont quittés trop tôt, pour ceux qui croient en nous, nous avons le devoir de poursuivre la route.

La vie continue, mais autrement. Et nous serons toujours fiers et honorés de t'avoir eu à nos côtés.

Adieu Chérif.

Limogeage agents périscolaires Belfort : j’ai écrit à M. Meslot, et proposé ma médiation

 Suite à l’annonce du limogeage, dès le 30 juin, d’une vingtaine d’agents municipaux en charge de la coordination du périscolaire de Belfort, je viens d’écrire à Damien Meslot, maire de Belfort.

Je lui demande de surseoir à sa décision, dans l’attente de la réponse du Ministre de l’Education Nationale à la demande de dérogation, qu’il a formulée contre l’application des nouveaux rythmes scolaires. Si le Ministre, et le Conseil d’Etat, confirment l’obligation, le maire aura besoin de ces personnels, et leur limogeage quelques jours plus tôt aura été un traumatisme et une erreur. Attendre la décision des plus hautes autorités de l’Etat, est au contraire une preuve de sagesse.

J’ai par ailleurs écrit aux associations de parents d’élèves qui organisent une manifestation jeudi à 18 h devant la mairie de Belfort.

Je les assure de mon soutien dans leur action, comme je l’ai fait pour le personnel concerné. Si plusieurs de mes amis seront bien présents en tant que parents d’élèves, je ne participerai pas à la manifestation. Plutôt que le rapport de force, et un risque de récupération par les partis politiques, je souhaite privilégier le dialogue : je leur ai proposé d’être médiateur, s’ils le désirent, pour trouver rapidement une issue favorable pour tous. J’ai proposé la même chose à la mairie.

 

Je souhaite pleine réussite au nouveau président de l’UDAF et à son bureau

Depuis plus de deux ans, je suis avec beaucoup d’attention la façon dont sont gérés les fonds publics à l’UDAF du Territoire de Belfort.

J’ai déjà eu l’occasion de dénoncer des agissements destinés à détourner des fonds publics, notamment par des déclarations de faux adhérents par certaines associations membres de l’UDAF (les fonds d’Etat étant versés au nombre d’adhérents). L’ancien bureau de l’UDAF, présidé par Gabriel Courtet, loin de jouer la transparence sur ces affaires, a préféré faire l’autruche et dénoncé de ma part « une tentative de déstabilisation » de l’UDAF.

Les faits que j’avais dénoncés ont bien été établis par la commission d’enquête indépendante : plus de 400 adhérents « bidon » ont été retiré des listings des associations fautives.

Et mardi soir, une nouvelle étape a été franchie lors de la réunion du conseil d’administration de l’UDAF : le président, Gabriel Courtet, qui briguait un nouveau mandat, a été battu. Un nouveau président, Pierre Bermudez, issu de la CSF, a été élu.

Une page se tourne maintenant à l’UDAF : après dix ans de mainmise, les amis de Christian Proust (Jean-Marie Bonnemayre, son ancien directeur de cabinet, et son successeur M. Courtet, élus au titre du CDAFAL) ne sont plus à la tête de la structure.

Cette alternance est salutaire pour l’UDAF : je souhaite pleine réussite à Pierre Bermudez, nouveau président, et je compte sur lui pour jouer une totale transparence, au profit de la clarté totale dans les finances publiques, et surtout au profit des familles qui ont besoin de l’UDAF dans le Territoire de Belfort.

 

Limogeage d’une vingtaine d’agents de la ville de Belfort : une mesure brutale et profondément inhumaine.

 

 Au nom des relations de confiance et de sincérité que j’ai toujours entretenues avec le personnel municipal ou communautaire,  j’ai reçu lundi soir, à leur demande, des personnels municipaux en pleurs, venus me confier leur désarroi, suite à l’annonce de la suppression de leur emploi dans quelques jours.

C’est une mesure brutale et profondément inhumaine, que je ne peux cautionner par mon silence. Le mois dernier encore, l’intégration définitive de ces personnels était à l’ordre du jour. Et puis subitement le couperet tombe, et on leur annonce du jour au lendemain qu’ils n’ont plus de travail à partir du 30 juin… C’est une méthode tout à fait inadmissible, et c’est une erreur sur le fond.

Contrairement à ce que je lis, ces postes de coordonnateurs périscolaires étaient indispensables. Afin de comprendre comment cela se passe, je les avais accompagnés sur le terrain. Leur action permettait par exemple d’éviter que des enfants ne se retrouvent à la rue après l’école car l’association en charge d’une animation n’était pas là… Gérer les plannings, trouver les intervenants, ou leurs remplaçants, assurer le lien entre plusieurs écoles, c’est une vraie mission de service public que l’on ne peut pas jeter aux orties aujourd’hui.

Cette décision unilatérale risque aussi de créer un profond sentiment d’insécurité dans le personnel municipal. Potentiellement, tous les contractuels peuvent être ainsi remerciés du jour au lendemain… Ce ne sont pas des conditions idéales pour poursuivre un travail de qualité, dans la sérénité. On ne gère pas une collectivité locale comme un parti politique.

Ce n’est pas un secret, je suis opposé à la réforme des rythmes scolaires, qui fatigue davantage les enfants. Et le système mis en place à la hussarde par l’ancien maire Etienne Butzbach était tout sauf satisfaisant. Mais il convenait pour moi de l’amender (en revoyant la pause méridienne, et les activités proposées dans certaines écoles – proches de la garderie !) et surtout d’exiger de l’Etat le financement du dispositif qui impacte le contribuable de Belfort.

Mais je suis également un républicain, un démocrate attaché au respect de la loi. La réforme des rythmes a été validée par un décret ministériel : elle doit s’appliquer car cela a force de loi. Comment les maires peuvent-ils demander à leurs concitoyens de respecter la loi, si eux-mêmes ne la respectent pas ?

Le maire de Belfort a demandé une dérogation au ministère de l’Education Nationale. Ma conviction est qu’il ne l’obtiendra pas, et qu’il sera obligé de mettre en place la réforme des rythmes à la rentrée de septembre. Faisant ainsi plancher, tout l’été, le Service municipal de l’Education, dont les personnels passent le temps à tricoter et détricoter l’organisation de la rentrée, à mesure que les ordres et contrordres se succèdent. La réforme des rythmes s’appliquera donc à Belfort, comme ailleurs, mais dans de plus mauvaises conditions encore que l’année dernière, s’il n’y a plus de coordination pour les activités.

Cette situation pénalise également les familles avec enfants de Belfort, qui ne savent pas comment organiser leur rentrée : cantine sur 4 ou 5 jours ? Heures de fin de l’école ??

Il est encore temps de réagir. Je demande donc au maire de Belfort de revenir sur sa décision de suppressions de postes, dans l’attente de la réponse du ministère à sa demande de dérogation. Je lui suggère également de créer rapidement un poste d’adjoint au maire en charge du personnel : gérer les ressources humaines de la ville, cela demande de la finesse, du tact, du temps, ce que ne lui permet pas son agenda actuel. D’autres dans son équipe municipale pourraient être plus à l’écoute, siéger dans les instances représentatives du personnel, et lui remonter toutes les informations utiles. 

 

Alstom : le gouvernement choisit Général Électric

"A priori, une bonne solution pour Belfort"

 

Le gouvernement vient de faire connaître, ce vendredi soir, son choix dans le dossier Alstom. En privilégiant l'offre de Général Électric, dans le cadre d'une co-entreprise Alstom-GE, le gouvernement a choisi, a priori, une bonne solution pour le groupe et pour Belfort. Les prochains jours devraient nous permettre de le confirmer.

L'Etat entre au capital d'Alstom à hauteur de 20%, comme le demandaient les élus de Belfort. C'est une bonne chose pour défendre les intérêts de la France sur ce secteur stratégique.

Le fait que les locaux de Général Électric jouxtent ceux d'Alstom à Belfort offre également la perspective de voir localisés dans la Cité du Lion, une partie des 1000 emplois créés, promis par Général Électric.

Si le conseil d'administration d'Alstom confirme cette option lundi, il faudra que tous les acteurs économiques de l'aire urbaine se mobilisent, ensemble, pour offrir les meilleures conditions de développement, à ces leaders mondiaux de l'énergie. Sans oublier le ferroviaire, qui doit avoir toute sa place à Belfort également

Présentation de la nouvelle carte des quartiers prioritaires

Belfort et Offemont ont été confirmés, ce matin, sur la liste des 700 communes qui continueront à bénéficier des crédits de la politique de la ville : « C’est à la fois une bonne nouvelle, et la preuve d’un échec »

 

Décidé à recentrer son aide, le gouvernement a divisé par deux le nombre de quartiers bénéficiaires des crédits de la politique de la ville. Il a publié, ce mardi matin, la liste réduite des 1300 quartiers (contre 2500 auparavant), répartis dans 700 communes (contre 900 auparavant), qui continueront à bénéficier des crédits de la politique de la ville.Un fonds annuel de 300 millions d’euros.

Belfort et Offemont continuent à figurer sur la liste, avec un zonage spécifique sur deux nouveaux quartiers pauvres, Belfort Nord et Bougenel.

C’est important à double titre. Tout d’abord, nous allons continuer à bénéficier des crédits de cette politique de la ville (300 millions d’euros par an, pour 1300 quartiers) et ensuite nous pouvons nous positionner afin de bénéficier des importants crédits de la rénovation urbaine (5 milliards d’euros de l’Etat pour 200 quartiers à sélectionner à l’automne). 

Les quartiers retenus pour cette nouvelle sélection sont ceux où plus de la moitié de la population vit avec moins de 11250 euros par an. Outre les Résidences, les Glacis et l’Arsot à Offemont, deux nouvelles zones prioritaires apparaissent : les quartiers de Belfort-Nord et de Bougenel. C’est une très bonne chose, mais il manque à mon avis un zonage sur le quartier de la Pépinière, l’un des plus pauvres de Belfort également.

C’est globalement une bonne nouvelle, car nous allons à nouveau toucher des crédits d’Etat pour des quartiers en grande difficulté sociale, mais c’est également la preuve d’un échec : après des années de politique de la ville, les municipalités qui ont gouverné jusqu’à présent Belfort et Offemont ont échoué à faire sortir ces quartiers de la pauvreté.

L’heure n’est cependant pas aux règlements de compte politiques. Tous les élus doivent se serrer les coudes pour que Belfort et Offemont figurent parmi les 200 quartiers qui bénéficieront d’un nouveau programme ANRU pour poursuivre la rénovation de l’habitat. Ces quartiers proviendront obligatoirement de la liste des 1300 et devront « présenter des dysfonctionnements urbains les plus importants ». Il y a des programmes à terminer aux Glacis, aux Résidences et à l’Arsot, avec des réhabilitations et constructions qui peuvent toucher aussi les autres quartiers. Le gouvernement annoncera sa sélection en septembre 2014 : agissons tous pour que nous bénéficions de ce programme.

 

Le quartier de la Pépinière a été oublié dans ce nouveau plan.

Eviction de Joanne Leighton du CCN

Je dénonce la « brutalité » et « l’absence de concertation » du Ministère de la Culture.

 

J’apprends avec effarement la décision du Ministère de la Culture de ne pas reconduire Joanne Leighton pour un contrat de 4 ans à la tête du Centre chorégraphique national (CCN) de Franche-Comté à Belfort, situé au cœur de mon canton de Belfort-Est.

J’assure de ma sympathie et de mon soutien Joanne Leighton, qui n’a pas démérité, bien au contraire : véritable ambassadrice de Belfort pour la création chorégraphique, en France et ailleurs, elle a effectué un travail rigoureux, de grande qualité, avec des initiatives marquantes comme « Made in Belfort » ou « Les Veilleurs ». Elle a su aussi allier création artistique et lien social avec la population et les élus de Belfort, car aujourd’hui un centre chorégraphique ne doit pas être un « machin culturel » posé dans une ville. Il doit être un espace de création validé, soutenu et apprécié de la population de son lieu d’implantation.

Evidemment, certaines élites parisiennes prétentieuses ont cherché à rabaisser le travail de Joanne en y voyant de la « simple animation socio-culturelle », ce qui est particulièrement injuste. Un rapport d’inspection du Ministère de la Culture serait allé dans ce sens.

J’ai interpellé par courrier Mme Aurèlie Filipetti, ministre de la Culture, car les élus de Belfort doivent avoir des réponses claires sur ce qui s’est passé, à l’heure où les rumeurs les plus folles laissent entendre qu’il fallait libérer la place car le Ministère à des candidats à placer… Comme je crois encore à l’Etat impartial, je me refuse à cautionner cela, et j’ose espérer qu’il n’en est rien.

En tout cas, je dénonce la brutalité et l’injustice de la décision du Ministère de la Culture. Je regrette aussi son absence totale de concertation avec les élus locaux, pourtant co-financeurs de la structure. Ils ne sont pas de simples exécutants, ils ont leur mot à dire : l’Etat ne devrait pas l’oublier.

 

 

Ma nouvelle permanence d'élu

J'ai eu la joie d'inaugurer ce lundi 9 juin, ma nouvelle permanence de Conseiller Général.

Située au 6 de la rue Metz-Juteau, elle me permettra d'accueillir toutes celles et tous ceux qui souhaiterons me rencontrer.

Cette inauguration s'est déroulée dans une ambiance très sympathique, sous un (très) chaud soleil, et, après un bref discours (sur le trottoir, les locaux étant trop petits pour accueillir tout le monde), nous avons partagé le verre de l'amitié.

Si vous souhaitez m'y rencontrer, merci de prendre rendez-vous auprès de Renaud Rousselet, mon assistant (06 32 54 89 67).

Bref discours d'inauguration, devant l'entrée de l'immeuble qui accueille mes locaux.

 

 

Hommage à Marcelle Bailly

Marcelle Bailly, veuve de Jean-Marie Bailly, maire de Belfort de 1971 à 1974, vient de nous quitter à l’âge de 90 ans.

C’est une des dernières résistantes et déportées en lien avec le Territoire de Belfort qui disparaît, même si elle avait choisi de passer les dernières années de sa vie à Annecy. Je souhaite rendre hommage à cette grande dame, au combat de toute sa vie, dans la dignité, face aux épreuves qu’elle a traversée.

Originaire de Nancy, Marcelle Zelli rejoint la Résistance alors qu’elle n’a que 18 ans. Officiellement, elle travaille à la Maison du prisonnier de Nancy, mais elle se sert de son poste pour fournir des renseignements aux troupes alliées, pour délivrer de faux papiers aux évadés, aux réfractaires au STO, aux résistants.

On estime qu’elle a orienté personnellement plus de 6000 personnes vers les maquis du Sud de la France. Ce qui lui vaudra d’être faite Commandeur de la Légion d’Honneur en 2013.

Le 11 février 1944, le réseau pour lequel elle travaille est démantelé. Elle est arrêtée par la Gestapo. D’abord enfermée à la prison de Nancy, elle est déportée au camp de concentration SS de Ravensbrück, où elle arrive le 27 juillet 1944. Elle portera le matricule 47208 et y vivra des moments épouvantables (au moins 70.000 prisonnières y meurent par chambre à gaz, maladies, fatigue, expérimentations médicales…).

En avril 1945, la libération des camps par les alliés lui permet de rejoindre la France, amaigrie et très malade.

En 1948, elle rencontre son futur mari Jean-Marie Bailly, énarque, enfant de Saint-Germain-le-Chatelet dans le Territoire de Belfort. Avec lui, elle se passionnera pour la politique et sera de toutes ses campagnes électorales dans le département.

Membre de l’UDR, parti soutenant le général de Gaulle, il sera député, sénateur, secrétaire d’Etat au commerce sous Pompidou (gouvernement Chaban-Delmas). En 1971, il sera élu maire de Belfort, poste dont il démissionnera en 1974, lâché par la plupart de ses amis politiques. Là encore, dans l’épreuve, Marcelle Bailly sera aux côtés de son mari, jusqu’à son décès en 1984 à Paris.

Elle le rejoindra vendredi 13 juin dans la terre du Territoire de Belfort, au cimetière de Saint-Germain-le-Châtelet.

Dans ces moments difficiles, je salue sa mémoire et celle de sa famille, en présentant mes condoléances émues à tous ses proches, et tout particulièrement à ses enfants Bruno et Frédéric.

Avec la mort de Mme Bailly, c’est une nouvelle partie de la mémoire de la déportation qui disparait. Aujourd’hui, il ne reste plus que six déportés survivants dans le Territoire de Belfort.

 

Effectifs du commissariat de Belfort : le ministère de l'intérieur me répond

Remplacement de tous les départs à la retraite, création de 4 nouveaux postes : la baisse des effectifs de la police nationale devrait être stoppée à Belfort.

 

Dans un récent courrier au Ministre de l'intérieur (voir mon billet sur ce blog), j’avais dénoncé la baisse régulière des effectifs, et la dégradation des conditions de travail, du commissariat de police nationale de Belfort.

En effet, j’estime que la sécurité est avant tout une prérogative de l'Etat, et que ce n'est pas aux communes de compenser la baisse des effectifs de la police nationale, en faisant financer par les contribuables des postes supplémentaires de policiers municipaux.

Je préfère voir des postes créés par l'Etat au profit de la police nationale, plutôt que voir les contribuables belfortains financer seuls le développement de la police municipale, pour compenser le désengagement de l'Etat.

Le Ministère de l'intérieur vient de me répondre.

Du côté des effectifs du commissariat de police de Belfort tout d'abord, il explique que tous les départs à la retraite de policiers seront compensés : c'est la fin de l'application de la RGPP, mise en place lors de la présidence de Nicolas SARKOZY, qui prévoyait seulement 1 remplacement sur 2 pour les départs à la retraite.

Il y aura aussi création nette de 4 postes de policiers nationaux. Dans ce cadre donc, 10 agents vont être nommés au commissariat de police de Belfort, dont six pour compenser les départs en retraite. 

J’avais  demandé également que le commissariat de police de Belfort n'assure plus les reconduites aux frontières (missions autrefois assurées par la PAF de Delle, aujourd'hui dissoute), mais que cette mission soit confiée à la PAF de Montbéliard. C'est non, répond le ministère de l'intérieur. "Le traitement des procédures d'étrangers en situation irrégulière relève du pôle immigration créé au sein de la direction départementale de la sécurité publique" (NDLA: donc à Belfort).

Le ministère de l'intérieur conclut sur la forte baisse de la délinquance à Belfort depuis 2013, avec une tendance qui se confirme sur les trois premiers mois de l'année 2014 : "Régression de 28,57% des vols avec violence, de 40% des vols de deux roues et de 47,8% des dégradations".

Cette réponse du ministère de l'intérieur à mon courrier, qui annonce une augmentation des effectifs, est donc une bonne nouvelle, même si nous sommes encore loin d'avoir récupéré tous les postes supprimés ces dernières années.

 

Ci-dessous, la lettre du Ministère de l'Intérieur: