CHRISTOPHE GRUDLER

QUELLES PRIORITES POUR BELFORT ?

Vous trouverez ci-dessous le texte de ma "tribune libre", à-paraître dans le prochain Belfort-Mag., et dans laquelle je m'interroge sur les priorités du Maire.

"Les dossiers présentés au conseil municipal, et devant l'assemblée générale des conseils de quartier, amènent à s'interroger. Quelles sont les priorités pour Belfort ?
Décaisser des chaussées et trottoirs, remettre du bitume, déménager sans fin les services municipaux, tout cela coûte des millions sans réelle valeur ajoutée.
Le maire devrait se poser les vraies questions. Comment redonner de l'emploi aux 5000 chômeurs de la ville ? Comment renforcer nos commerces à l'heure d'une concurrence féroce entre villes ? Comment empêcher la baisse de population, à l'heure où Belfort a perdu 6000 habitants depuis 1975, flirtant aujourd'hui avec la barre des 50.000 habitants ? Comment rendre Belfort plus attractif ?
Pour cela, les élus, d'où qu'ils soient, ne doivent pas se comporter comme des chefs de bande. Ils doivent rassembler, rassurer les Belfortains et leur présenter un vrai projet d'avenir qui pourra être partagé par tous. J'y travaille de toutes mes forces, avec les nombreux Belfortains qui partagent cette analyse."

PROJET PLACE D'ARMES: MON INTERVENTION AU CONSEIL MUNICIPAL

Ce jeudi soir 31 janvier, je suis intervenu devant le conseil municipal, pour demander au Maire de retirer son projet sur la Place d'Armes. Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de cette déclaration. Comme d'habitude, n'hésitez pas à me dire, sur ce blog, ce que vous en pensez.

 

Monsieur le maire,

 Nous voici à réétudier ce soir ce dossier de la place d'Armes, suite aux importantes modifications que vous y avez apportées. Ce qui devait être des modifications "mineures" a en fait nécessité de lancer un appel d'offres modifié, de déposer une déclaration de travaux modifiée, et de repasser ce soir devant le conseil municipal... Ce n’est donc pas du mineur, c’est du majeur.

Le tâtonnement permanent dont vous faites preuve sur ce dossier montre, Monsieur le Maire, qu'il n'a pas été suffisamment réfléchi, travaillé, anticipé... Votre ex-ami de 30 ans, Jean-Pierre Chevènement, a déclaré récemment dans le journal L'Est Républicain:

"Butzbach, c’est un homme qui découvre sa pensée au fur et à mesure qu’il l’exprime et qui en a déjà oublié la moitié quand il quitte la pièce."

En regardant le dossier de la place d'Armes, nous comprenons ce qu'il voulait dire.

Je me rappelle de vos déclarations enflammées:

- "Il y aura une vraie concertation avec les riverains". Il n'y a rien eu.

- "S'il le faut, nous ferons un référendum sur toute la ville". Aucun référendum n'est venu.

- "Il y aura une concertation avec les commerçants du marché aux puces". Il n'y a rien eu.

- "Je ne risquerai pas mon fauteuil de maire pour les marronniers". Et ce soir, vous persévérez.

Ne nous racontez pas d'histoire, n'essayez pas de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Si vous avez remplacé les pavés par le bitume, ce n'est pas parce que cela fait moins de bruit, soyons sérieux. C'est uniquement parce que cela vous permet de tenir dans les 7 millions d'euros, au lieu de 9, suite à la mauvaise évaluation des dépenses que vous avez faite.

Il y a quelques années, alors que vous étiez adjoint à l'urbanisme, nous avons examiné dans cette assemblée la réfection de la place Corbis et du faubourg de France. Vous aviez absolument voulu nous faire croire que les pavés de Chine, c'était génial. On voit le résultat aujourd'hui.

Pour la place d'Armes, leçon retenue, les pavés ne seront plus de Chine mais des Vosges. Mais pour les végétaux, vous repartez en Asie au lieu de chercher des essences locales: prunus de Mandchourie, ormes du Japon... Je ne sais pas d'où vous vient cette passion pour l'Asie. Peut-être de vos années Mao ?

En tout cas, vous ne voulez plus de marrons sur la place d'Armes et c'est bien dommage. S'acharner sur des marronniers en parfaite santé, en vous apprêtant à faire un nouveau "massacre à la tronçonneuse", comme vous l'avez fait sur la place Rabin, quelle tristesse ! Quel irrespect pour notre patrimoine naturel ! Quel irrespect pour l'histoire de cette place et l'attachement affectif des Belfortains à ces végétaux !!

Nous nous battrons jusqu'au bout pour défendre ces arbres, dans le respect de la légalité évidemment car nous sommes démocrates. Nous crierons haut et fort que c'est Belfort qu'on assassine avec de telles destructions.

Votre projet fragilise les commerçants, les riverains, et n'apporte aucune valeur ajoutée. Nous ne referons pas le débat de fond que nous avons déjà eu. Rappelons simplement quelques points :

-      Aucune compensation réelle de stationnement n’est proposée à proximité pour les riverains et les clients des commerces. Où est passé le parking silo que nous demandions près de la Tour 41 ?

-    Quelle cohérence y a-t-il d’envoyer les véhicules circuler jusqu’en haut de la rue de la Grande Fontaine ?

-     Pourquoi imposer le déménagement des commerçants du marché aux puces sur la rue des Bons Enfants où ils ne veulent pas aller ?

Enfin, 7 millions d’euros pour simplement refaire du bitume, déplacer une statue, et donner un look ultra-contemporain à une place au cachet historique avéré. Voilà un beau gaspillage d’argent public, alors qu’il y a tant d’autres priorités pour les Belfortains…

Tout cela, vous vous en moquez, et vous vous entêtez. Sur un plan totalement politique,  c'est cet entêtement que les Belfortains sanctionneront bientôt, nous en sommes convaincus. Vous serez ainsi
victime de vous-même, comme vous l'avez été aux élections législatives face à Michel Zumkeller. Et Jean-Pierre Chevènement pourra alors vous dire une nouvelle fois: "C’est toi qui t'es tué tout seul, Etienne".

Alors ce soir, une dernière fois, nous vous demandons de retirer ce projet, et de reporter son éventuelle réalisation à 2014. Vous laisserez ainsi revenir l'apaisement à Belfort, en même temps que vous montrerez votre compréhension vis à vis de l'émoi des Belfortains.

Encore un mot sur celui qui pense être le Cador des dossiers bien ficelés dans cette assemblée. Je veux parler de Christian Proust, qui ne manque de dire dans tout Belfort que son dossier Optymo 2 est bien ficelé et préparé, alors que celui du maire de Belfort sur la place d'Armes est brouillon, approximatif et donc mal ficelé. Nous ne lui donnons pas tort sur ce dernier point.

Mais M. Proust vous a interpellé par courrier Monsieur le Maire, pour vous dire qu'il ne voterait pas ce rapport sur la place d'Armes si des éclaircissements précis n’étaient pas apportés.

On ne peut pas vraiment dire que des réponses soient apportées ce soir. Monsieur Proust, homme prétendument courageux, veut "oser le débat" à condition que ce soit lui qui l'anime, et que cela soit juste un faire-valeur pour présenter ses futurs adjoints.

Eh bien cet homme « courageux » ne va finalement rien faire ce soir, j'en suis persuadé.

Quelques effets de manche, pour finalement se coucher... Quel beau spectacle, quelle permanence dans les convictions, quelle droiture morale pour quelqu'un qui se permet de remettre en cause "l'honnêteté morale" de ses adversaires politiques.

 

En conclusion, Monsieur le Maire, rendez-vous service, et rendez service aux Belfortains. Abandonnez votre projet. Vous éviterez de prendre une volée de bois vert…et les Belfortains
conserveront le leur (de bois vert).

Récemment, lors de ses vœux, votre nouvel ami Yves Ackermann déclarait en avoir marre de lire tous les jours dans la presse un nouvel épisode sur la place d'Armes. Il y a une façon simple de ne
plus en parler: renoncez-y, et tout le monde à Belfort ne parlera plus de la place d'Armes et de votre funeste projet.

LIVRE SUR ALSTOM: A-PROPOS D'UNE POLEMIQUE

La chronique locale belfortaine a été défrayée ses derniers jours par une polémique, suite a une affaire révélée par le site « Plein Feu sur Belfort ». Ce dernier annonçait qu'en décembre 2007, le maire de Belfort, Étienne Butzbach, avait donné son accord pour acheter pour 39.000 euros un livre sur Alstom, écrit par Robert Belot, qui deviendra quelques mois plus tard (mars 2008) son adjoint à la culture.
Que les choses soient claires: Robert Belot est un professeur d'histoire de bonne renommée, et que la ville soutienne un livre sur Alstom, entreprise phare de Belfort, ne me choque pas en soi. A condition que les choses soient claires, annoncées au conseil municipal, dans la plus totale des transparences...Sinon, c'est le règne de la rumeur, de la suspicion, de tous les fantasmes.

Or, comment se justifie le maire de Belfort ? Dans la presse du samedi 26 janvier, Étienne Butzbach apporte ses explications. Le soutien de la ville de Belfort à ce livre sur Alstom "a fait l'objet d'un rapport en municipalité le 2 octobre 2007", explique-t-il...c'est à dire dans le cercle fermé du maire et de ses adjoints. Ni l'opposition, ni la presse, ni les conseillers "de base" n'y participent.

Le maire ajoute que les crédits nécessaires ont été votés lors du conseil municipal du 22 novembre 2007. Et conclut: "C'est donc en toute transparence et en toute rigueur que la Ville de Belfort a soutenu la publication de cet ouvrage..."

Transparence ? Rigueur ? Je vous laisse juge en publiant sur ce blog les seules informations portées à la connaissance des conseillers municipaux. Il s'agit d'une seule ligne publiée dans un rapport complet consacré au budget supplémentaire 2007 (appelé "Décision modificative n°2").

Une seule ligne parmi des centaines, sans explication aucune...Ah oui, désolé, il existe une autre mention de...10 mots dans les trois pages de synthèse de cette DM2 !!!


Il n'y a aucune mention de l'auteur du livre, aucune mention des quantités de livres qui reviennent à la mairie, aucune présentation d'une convention qui aurait lié la Ville à la maison d'édition, convention forcément signée par le maire... sans l'aval du conseil municipal. Rien ne figure non plus, au conseil municipal suivant, dans le "compte rendu des décisions prises par le maire" (c'est généralement là que l'on prend connaissance des délibérations mineures prises par le maire entre deux conseils municipaux). Et tout cela pour un livre qui ne sortira qu'en 2009!

Que penser de tout cela ? A mon avis, que c'est bien "une connerie" - comme l'écrit le blog Plein Feu sur Belfort - et que c'est tout sauf "transparent" et "rigoureux"...

Je précise encore que mon groupe municipal Un Nouveau Souffle pour Belfort a été le seul à ne pas voter cette "Décision modificative n°2" (Parce que nous ne votons jamais le budget, qui n'est pas celui que nous aurions mené en étant aux affaires).

Ma conviction - et c'est mon droit d'élu municipal de Belfort de le penser - est que le maire de Belfort a fait exprès de ne pas citer le nom de Robert Belot dans la délibération, car il savait que celui-ci serait sur sa liste municipale quelques mois après. Donc, c'est bien "une connerie" qui le rattrape aujourd'hui alors que s'il avait tout fait en transparence, il n'en serait pas là.

Il aurait fallu agir de la façon suivante:
 1/ prendre une vraie délibération sous le titre "Soutien à la publication d'un ouvrage". Avec trois ou quatre pages d'explication sur la nature du soutien, le pedigree de l'auteur, un projet de convention avec l'éditeur...
 2/ bien expliquer que ce soutien se place dans le cadre des 130 ans d'Alstom, et que c'est un hommage à l'ensemble des Belfortains qui font vivre cette usine depuis des générations. Cela aurait été extrêmement valorisant pour la ville de Belfort.
 3/ ne surtout pas stocker ces ouvrages à la cave de la mairie, mais bien les offrir à tous ceux qui pourraient valoriser l'image de Belfort, aux lycéens de la ville, aux étudiants, aux nouveaux habitants...

Ces choix, le maire de Belfort a décidé de ne pas les faire. Et il en subit aujourd'hui les conséquences. Il est trop facile de s'en offusquer.
Je vais le solliciter pour qu'il y ait une vraie transparence: une convention existe-t-elle? Si oui, je souhaite en avoir communication. Les 39000 euros ont-ils été versés en décembre 2007, ou en 2009 à la sortie du livre ?? Si c'est en 2007, quel mécanisme de remboursement était prévu si le livre ne voyait pas le jour ??
Clairement, sur ce dossier, il y a eu insuffisance d'information des conseillers municipaux de Belfort.

DEMISSION D' E. BUTZBACH du CONSEIL REGIONAL.

Etienne Butzbach n’aurait jamais dû se présenter à la Région

Etienne Butzbach a démissionné ce jour du Conseil régional de Franche-Comté, désireux - maintenant - de s’occuper prioritairement de Belfort et de l’Aire urbaine. Ce nouvel épisode montre pourquoi le cumul des mandats est une totale aberration.

Cette situation incroyable dure depuis trois ans. M. Butzbach était vice-président de la Région Franche-Comté, où il ne venait quasiment jamais, mais où il percevait volontiers les indemnités… Il a raison aujourd’hui de mettre un terme à cette situation intenable, où il était l’objet de toutes les critiques, en plus de celles qu’il subit à Belfort. Mais la vérité est qu’Etienne Butzbach n’aurait jamais dû se présenter à l’élection régionale.

Le cumul des mandats est une hérésie. Il est temps d’y mettre fin. Belfort mérite mieux, comme toutes les villes de France.

Dans ce cadre-là, il me semble aberrant que M. Butzbach accepte dans quelques jours de prendre une nouvelle fonction, en devenant président du Syndicat mixte de l’aire urbaine (SMAU). Il ferait mieux d’y renoncer et de proposer le poste à des membres influents de sa majorité municipale belfortaine : par exemple Bruno Kern, son premier adjoint, ou Christian Proust, son ami de trente ans…

Monsieur Butzbach a déclaré ce jour à Besançon : « J’ai la coutume des tempêtes, je suis marin ». En ce qui me concerne, je compléterai en disant que, tel un naufrageur, Etienne Butzbach attire Belfort sur les récifs. Il est temps de changer de cap et de capitaine.

 

PLACE D'ARMES: DECLARATION DE TRAVAUX OBSOLETE

 Un fait nouveau vient d’intervenir, légitimant un nouveau passage du dossier de la place d’Armes devant le conseil municipal de Belfort. La Ville de Belfort serait obligée de prendre une nouvelle Déclaration préalable de travaux si elle veut remplacer les pavés par le bitume.

 Lors d’une réunion du conseil municipal de Belfort au mois de décembre 2012,  j’avais donné un scoop : le maire avait décidé de remplacer les pavés par le bitume autour de la place d’Armes, avant de lancer un nouvel appel d’offres. En espérant rentrer cette fois dans l’enveloppe budgétaire de 7 millions d’euros (alors qu’un premier appel d’offres avait estimé l’option « pavés » à près de 9 millions d’euros).

 Lors de cette réunion, j’avais dénoncé une modification substantielle du projet avec ce nouvel appel d’offres, et j’avais exigé du maire un nouveau passage devant le conseil municipal, afin que les élus aient toutes les informations sur ces changements importants. Le maire et son adjointe, Mme Jaber, m’avaient ri au nez, en disant que l’option bitume était prévue dès le début, et qu’il n’y avait donc pas modification substantielle du projet. Ils avaient tort.

 Lors d’un nouvel échange avec l’Etat intervenu la semaine dernière, la Ville a reçu pour consigne – en raison de cette modification substantielle – de prendre une nouvelle Déclaration préalable de travaux. Celle qui est affiché sur un socle de béton, devant l’hôtel de ville, est donc devenue obsolète…

 Qui dit nouvelle Déclaration préalable de travaux, dit un nouveau délai de deux mois, temps nécessaire aux éventuels recours administratifs.

 Etienne Butzbach, maire de Belfort, est donc aujourd’hui bloqué :

      - Soit il lance les travaux sur la base de la première Déclaration de travaux (avec un coût à 9 millions d’euros)

     -  Soit il prend une nouvelle Déclaration de travaux, avec le bitume à la place des pavés, et il ne pourra donner les premiers coups de pioche que dans deux mois au mieux.

 S’il retient cette dernière solution, il sera dans l’incapacité de terminer ce chantier avant les élections municipales de 2014.

 Attention, l’avenir des marronniers n’est pas directement lié aux étapes administratives des travaux. Ils peuvent toujours être abattus d’un jour à l’autre… Mais quel serait l’intérêt pour le maire, si l’abattage des marronniers ne permettait pas d’enchaîner immédiatement avec les travaux ? Je demande  une nouvelle fois au maire de faire preuve de sagesse, en renonçant à l’abattage des arbres, et en reportant son projet d’aménagement après les élections de 2014. Il a déjà franchi un pas vendredi lors de ses vœux au personnel municipal, en ne citant pas la place d’Armes dans sa liste de réalisations 2013 : il faut maintenant qu’il aille plus loin…

Quant au nouvel ami d’Etienne Butzbach, Yves Ackermann, qui regrettait lors de ses vœux de suivre tous les jours dans la presse les « épisodes » du feuilleton de la place d’Armes, je lui dirai que la presse régionale fait son travail. Je me consacre moi-même à d’autres dossiers, comme l’emploi, le logement, etc. mais le dossier de la place d’Armes est aussi important, car il touche les Belfortains au cœur. La seule façon de ne plus en parler, c’est de renoncer à réaliser ce projet. Car je ne lâcherai rien, fort d’un soutien massif de la population, et peu m’importe que cela importune ces messieurs.

BELFORT SOUTIENT L'EUROPE: INCROYABLE !!!!

 

 

Événement mercredi soir au conseil municipal de Belfort: j'ai réussi à faire valider par le conseil une Motion se félicitant de l'attribution du prix Nobel de la Paix à l'Union européenne! Et cela malgré l'opposition du maire et d'une partie de sa majorité ! Explications :

A la fin du conseil municipal de Belfort, j'ai présenté, au nom de notre groupe Un Nouveau Souffle pour Belfort, une motion sur l'attribution du prix Nobel de la Paix à l'Europe. J'avais été choqué par l'absence de réaction de la ville de Belfort, alors que des villes comme Besançon, Strasbourg, Nancy avaient fêté l'événement le 10 décembre (voir mon précédent post sur ce blog).

Ce qui devait arriver est arrivé mercredi soir: une bonne partie de la majorité municipale m'est tombée dessus à bras raccourci, au nom d'un dogme anti européen bien installé dans ce conseil:
     - "L'Europe c'est pas la paix, c'est la guerre économique."
     - "L'Europe c'est la guerre, car elle a des troupes qui interviennent partout dans le monde", etc., etc.

Puis, Christian Proust est intervenu pour dire que ma motion était une manœuvre pour diviser la majorité municipale (partagée il est vrai entre pro-européens et anti-européens). "Je ne m'associerai pas à cette manipulation, et je refuserai de participer au vote", explique-t-il.

Le maire de Belfort Étienne Butzbach, qui venait de se bagarrer verbalement avec son colistier Proust, voit là l'occasion d'un consensus: "Eh bien moi aussi, je ne participerai pas au vote", dit-il. Aussitôt, ceux qui le suivent prennent cela pour une consigne de vote !!

Et arrive le vote.

- Qui ne participe pas au vote ? demande le maire.

Réponse: 30 (le PS, le MRC et quelques communistes)

- Qui vote contre ?

Réponse: 4 (communistes + Lutte ouvrière)

- Qui vote pour ?

Réponse: 11 (les élus de mon groupe Un Nouveau Souffle pour Belfort - Modem, Cap 21 - et les élus du groupe Tous ensemble pour Belfort - UMP)

 Conclusion: la motion est adoptée par le conseil municipal par 11 voix contre 4 !

 Une incroyable nouvelle. À la sortie du conseil municipal, un membre de la majorité municipale me coince en aparté:  

- Vous et votre groupe avez réussi un coup de maître ce soir !

 Je dois avouer que tous les élus d'opposition sont sortis de l'hôtel de Ville avec le sentiment d'avoir bien progressé.

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 Voici le texte de la Motion que j'ai présentée et qui a été validée par le conseil municipal de Belfort:

 Motion Prix Nobel de la Paix à l'Europe

 Lundi 10 décembre à Oslo, l'Union Européenne s'est vu remettre le Prix Nobel de la Paix.

Réuni ce jour en séance plénière, le conseil municipal de Belfort se réjouit de cette belle distinction, qui récompense l'action entreprise par l'Union pour rapprocher les peuples d'Europe, dès le lendemain de la Seconde Guerre Mondiale et jusqu'à ce jour.

Notre ville de Belfort a été marquée dans son histoire par les guerres entre Européens. Son patrimoine bâti en porte encore les stigmates, ses cimetières militaires, ses monuments aux morts, ses fortifications témoignent de ce passé fratricide.

Nous ressentons donc avec d'autant plus de force le travail effectué par l'Union Européenne en faveur de la paix, et lui adressons nos plus vives félicitations pour ce Prix Nobel mérité.

Bien sûr, l'Europe n'est pas facile à construire. Il y a encore beaucoup d'efforts à mener pour qu'elle soit plus juste, plus solidaire, mais son travail pour la Paix est une première pierre essentielle sur ce chemin.

PROUST - BUTZBACH: A RENVOYER DOS A DOS

La violente charge contre Christian Proust, lancée par Etienne Butzbach et Yves Ackermann, me fait les renvoyer dos à dos. C'est "Règlement de comptes à OK Corral" entre ces personnes. Leur seule préoccupation est politicienne, et tous partagent la même responsabilité sur le SMTC et Optymo2.

Sur le fond, MM. Butzbach et Ackermann reprennent maintenant à leur compte mes arguments. J'avais dénoncé, seul contre tous, l'aventure financière du projet Optymo2, 42 millions d'Euros non financés. J'avais dénoncé, seul contre tous, l'évolution du SMTC vers une structure de conseil Européenne en matière de transports en commun, "pour permettre des voyages d'agrément à travers l'Europe" avais-je dit.

Maintenant, MM. Butzbach et Ackermann - pour régler son compte à Christian Proust qui ne soutient pas leur ligne politique - reprennent mes arguments. Alors qu'ils n'ont jamais émis le moindre doute sur Optymo2 !!

Je me rappelle notamment d'une séance du conseil municipal où le maire avait exigé le soutien infaillible au SMTC et à Optymo2, rabrouant Bruno Kern qui avait eu l'outrecuidance d'émettre des réserves.

Les habitants de Belfort et du Territoire se rendent bien compte que cet épisode n'est pas dicté par la défense de leurs intérêts. C'est de la cuisine politicienne, avec 3 intervenants qui partagent ensemble les mêmes responsabilités depuis des années.

Plus que jamais, dans une conjoncture difficile, ces élus doivent en finir avec ces gué-guerres pour se concentrer sur la mission pour laquelle ils ont été élus: s'occuper de nos concitoyens.

Etienne BUTZBACH ne tient plus "sa majorité"

Belfort et tous les conseillers municipaux de Belfort font les frais de la dégradation des relations entre le maire et ses adjoints.Le calendrier municipal en témoigne.

Ce jeudi 6 décembre, est prévue de longue date une réunion du conseil municipal de Belfort, dont l'objet principal est le "vote du budget primitif de la Ville de Belfort pour 2013".

Politiquement, c'est le temps le plus fort de l'année.

Mais, mardi dernier, tous les conseillers municipaux ont reçu - en plus de la séance du 6 décembre - une convocation pour un "conseil municipal exceptionnel" le mercredi 19 décembre. Objet de cette nouvelle réunion: "vote du budget primitif pour 2013".....initialement prévu le 6 !!!

Les services municipaux n'auraient-ils pas pu préparer les documents budgétaires à temps pour le 6 décembre? Pas du tout, tous les documents étaient prêts pour cette date. L'explication se trouve uniquement dans la dégradation des relations entre Etienne Butzbach, maire de Belfort, et ses adjoints. Ces derniers ont boycotté une réunion de la "majorité municipale", convoquée à la hussarde par le maire, qui voulait leur présenter le budget. Histoire d'avoir leur accord et de serrer les rangs avant le passage devant tous les conseillers municipaux. Mais, vexés par la méthode du maire, la plupart de adjoints ne se sont pas présentés à cette convocation.

De peur d'être dans une situation inconfortable au conseil municipal, le maire a donc décidé de reporter le vote du budget, et d'organiser une nouvelle séance le 19 décembre. Cela lui laissera le temps d'organiser une nouvelle réunion de "sa majorité", histoire d'accorder les violons avant le passage devant tout le conseil municipal.

Un nouvel épisode qiui montre vraiment une majorité à bout de souffle, plus préoccupée par sa cuisine politicienne que par la défense de l'intérêt des Belfortains.

Face à cette situation, le devoir de tous les opposants au maire est d'avancer unis, rassemblés, avec pour seule préoccupation le bien être des habitants de Belfort.

POLEMIQUE SUR LE 11 NOVEMBRE A BELFORT

Je reviens sur la polémique provoquée par Etienne Butzbach, qui a participé à la cérémonie du 11 novembre, en gardant un chapeau vissé sur la tête.

Il dispose pourtant d'un correspondant défense dans sa municipalité, en la personne de Maurice SCHWARTZ, son adjoint. Celui-ci aurait pu lui faire la leçon en lui donnant lecture du mémo du correspondant défense:

"Les personnes qui assistent à la cérémonie en tenue civile se découvrent si elles portent un chapeau ou une casquette pendant la sonnerie aux morts, la minute de silence et l'hymne national".

C'est une manifestation de respect aux morts pour la patrie et ce n'est pas une fantaisie protocolaire, comme le pense Etienne Butzbach.

Que doivent penser les jeunes de l'Epide, à qui leurs formateurs apprennent à retirer la casquette dans ces moments forts des cérémonies?

Le Colonel HUGUEL, ancien délégué militaire départemental, a eu le courage de faire un rappel au maire, et il a bien fait. Je l'assure de mon plus entier soutien. Après 14 ans de manifestations publiques, je peux vous assurer que je n'ai jamais vu Jean-Pierre Chevènement ou Michel Dreyfuss-Schmitt couverts dans ces moments patriotiques.

Je n'ai qu'un seul souvenir d'un précédent fait: il y a dix ans, lors d'une cérémonie patriotique en hommage aux pompiers morts pour la France, le délégué militaire de l'époque, le colonel Philippot, avait fait un sévère rappel à l'ordre à Christian Proust, qui gardait un beau chapeau sur la tête. Mr Proust, quelque peu interloqué par cette intervention, est ensuite revenu vers les autres élus en disant: "je me suis fait engueuler par le colonel". Je pense qu'il n'a pas oublié cet épisode, et qu'il pourra vous le confirmer.

En ce qui me concerne, je me suis toujours fait un devoir de participer nu-tête à ces cérémonies, quel que soit le temps.... Ce qui n'est pas souvent très confortable! Mais c'est uhn bien petit effort, par rapport à ce que nous devons à nos aînés qui se sont sacrifiés pour la Nation et ses valeurs.

 

 Je tiens à préciser que, cette année, et pour la première fois, je n'étais pas présent ce 11 Novembre à Belfort, car j'ai participé ce week-end là, au départ du Vendée Globe aux Sables d'Olonne. J'ai cependant marqué l'anniversaire de l'Armistice en rendant hommage à Georges Clémenceau, comme vous avez pu le lire sur ce blog.

PLACE D'ARMES: VICTOIRE POUR LE MARCHE AUX PUCES

Les commerçants du marché aux puces qui déballent sur la place d’Armes ne sont plus contraints de déménager. Ils pourront rester en novembre et décembre, comme je le demandais. Le maire leur a envoyé un courrier reçu ce vendredi.

Depuis septembre, je dénonçais le déménagement sans concertation des commerçants du marché aux puces installés sur la place d’Armes. La mairie leur interdisait de déballer sur la place à partir du 1^er octobre, et les obligeait à prendre un autre emplacement rue des Bons Enfants. Tout cela à cause des travaux qui devaient démarrer place d’Armes.

J'ai argumenté maintes fois, comme vous avez pu le lire sur ce blog: reatrds des travaux, obligations administratives pas respectées par la ville (mais que la préfecture avait exigé suite à mes interventions). L’appel d’offres infructueux rallongeait également les délais.

J'avais déja obtenu que le Maire autorise les marchands à déballer sur la place d’Armes le premier dimanche d’octobre. Mais j'ai continué à réclamer et à agir pour obtenir le maintien de l’autorisation jusqu’à la fin de l’année, ce qui était refusé par la mairie.

 Depuis début octobre, aucun des commerçants n’a eu de nouvelles de la mairie. Mercredi, j’ai reçu des appels de plusieurs d’entre eux ne sachant pas s’ils devaient déballer leur marchandise sur la place d’Armes ou rue des Bons Enfants.

Et puis, la bonne nouvelle est arrivée ce vendredi à midi par la Poste, deux jours seulement avant le marché. Les marchands ont reçu une lettre du maire leur disant qu’en raison d’une « révision du planning de ce chantier d’ampleur », ils les autorisaient à déballer sur la place d’Armes pour le marché aux puces en novembre et en décembre. C’est une excellente nouvelle, et une nouvelle victoire pour notre place d’Armes ».

Je suis heureux d’avoir été écouté par le maire, ce qui n’arrive pas tous les jours, mais il faut poursuivre l’action. Je serai dimanche matin aux côtés des commerçants sur la place d’Armes pour se réjouir avec eux de cette décision. Et j'invite également « les Belfortains à venir nombreux leur rendre visite ce dimanche ».

Même s’il ne veut pas l’avouer, le maire vient de prendre trois mois de retard dans son planning de travaux voté en juin par le conseil municipal. Les travaux sur les réseaux (actuellement en cours à la Vieille Ville) ont eux aussi deux mois de retard. Ce délai permettra au tribunal administratif d’examiner notre recours contre ces travaux pharaoniques de la place d’Armes. Il serait plus sage que le maire renonce à ce projet jusqu’aux élections municipales de 2014. »