Un fait nouveau vient d’intervenir, légitimant un nouveau passage du dossier de la place d’Armes devant le conseil municipal de Belfort. La Ville de Belfort serait obligée de prendre une nouvelle Déclaration préalable de travaux si elle veut remplacer les pavés par le bitume.
Lors d’une réunion du conseil municipal de Belfort au mois de décembre 2012, j’avais donné un scoop : le maire avait décidé de remplacer les pavés par le bitume autour de la place d’Armes, avant de lancer un nouvel appel d’offres. En espérant rentrer cette fois dans l’enveloppe budgétaire de 7 millions d’euros (alors qu’un premier appel d’offres avait estimé l’option « pavés » à près de 9 millions d’euros).
Lors de cette réunion, j’avais dénoncé une modification substantielle du projet avec ce nouvel appel d’offres, et j’avais exigé du maire un nouveau passage devant le conseil municipal, afin que les élus aient toutes les informations sur ces changements importants. Le maire et son adjointe, Mme Jaber, m’avaient ri au nez, en disant que l’option bitume était prévue dès le début, et qu’il n’y avait donc pas modification substantielle du projet. Ils avaient tort.
Lors d’un nouvel échange avec l’Etat intervenu la semaine dernière, la Ville a reçu pour consigne – en raison de cette modification substantielle – de prendre une nouvelle Déclaration préalable de travaux. Celle qui est affiché sur un socle de béton, devant l’hôtel de ville, est donc devenue obsolète…
Qui dit nouvelle Déclaration préalable de travaux, dit un nouveau délai de deux mois, temps nécessaire aux éventuels recours administratifs.
Etienne Butzbach, maire de Belfort, est donc aujourd’hui bloqué :
- Soit il lance les travaux sur la base de la première Déclaration de travaux (avec un coût à 9 millions d’euros)
- Soit il prend une nouvelle Déclaration de travaux, avec le bitume à la place des pavés, et il ne pourra donner les premiers coups de pioche que dans deux mois au mieux.
S’il retient cette dernière solution, il sera dans l’incapacité de terminer ce chantier avant les élections municipales de 2014.
Attention, l’avenir des marronniers n’est pas directement lié aux étapes administratives des travaux. Ils peuvent toujours être abattus d’un jour à l’autre… Mais quel serait l’intérêt pour le maire, si l’abattage des marronniers ne permettait pas d’enchaîner immédiatement avec les travaux ? Je demande une nouvelle fois au maire de faire preuve de sagesse, en renonçant à l’abattage des arbres, et en reportant son projet d’aménagement après les élections de 2014. Il a déjà franchi un pas vendredi lors de ses vœux au personnel municipal, en ne citant pas la place d’Armes dans sa liste de réalisations 2013 : il faut maintenant qu’il aille plus loin…
Quant au nouvel ami d’Etienne Butzbach, Yves Ackermann, qui regrettait lors de ses vœux de suivre tous les jours dans la presse les « épisodes » du feuilleton de la place d’Armes, je lui dirai que la presse régionale fait son travail. Je me consacre moi-même à d’autres dossiers, comme l’emploi, le logement, etc. mais le dossier de la place d’Armes est aussi important, car il touche les Belfortains au cœur. La seule façon de ne plus en parler, c’est de renoncer à réaliser ce projet. Car je ne lâcherai rien, fort d’un soutien massif de la population, et peu m’importe que cela importune ces messieurs.
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