CHRISTOPHE GRUDLER

Butzbach, c’est la farce tranquille !

Une fois de plus, dans la presse de ce jour, Etienne Butzbach, maire de Belfort, nous fait tout l’étalage de son incompétence en matière d’urbanisme, et de sa capacité à … mentir. Il finit par parler suite aux révélations que nous avons faites sur ce dossier de la Centrale Laitière. Il se dit « tranquille », mais pour moi, Etienne Butzbach, c’est la « farce tranquille ! »

Permettez-moi simplement de revenir sur 4 points qui me semblent révélateurs :

      1.     Mr Butzbach a reçu dans son bureau le promoteur immobilier et le vendeur du site de la Centrale Laitière.

     Alors pourquoi Mr Butzbach a-t-il nié pendant plusieurs semaines l’existence de cette réunion dans son bureau ?

     2.     Mr Butzbach nous informe qu’il n’y a pas d’urgence sur ce dossier car d’autres programmes sont en cours de réalisation.

     Alors pourquoi avoir voulu début avril 2013, au cours d’une réunion de sa majorité, tenter de passer très rapidement en zone constructible cet espace foncier en proposant une modification immédiate du P.L.U concerné ?

     3.     Mr Butzbach met en avant la possible construction de 80 à 120 logements sur le site.

     Pourquoi avoir étudié et validé le projet du promoteur immobilier qui, lui, a tablé sur un programme de … 250 logements ?

     4.     La Mairie n’a pas d’argent pour prendre en compte l’aménagement du site.

     Mais alors pourquoi la Mairie de Belfort a-t-elle mandaté Luc Vilan, architecte, pour réaliser une étude d’implantation d’habitation sur cette emprise foncière alors qu’elle n’en est pas propriétaire ? Et pourquoi, la Mairie a-t-elle payé et offerte avec des deniers publics une telle étude à un investisseur privé ? J’attends toujours qu’il communique le coût de cette étude. La mairie n’a pas d’argent, mais quand il faut trouver 7 millions d’euros pour défigurer la place d’Armes, elle les trouve !

 La justification d’Etienne Butzbach ne repose que sur des mensonges. Il n’est pas transparent, et cherche une nouvelle fois à justifier l’injustifiable ! Il faut arrêter de prendre les Belfortains pour des imbéciles ! Cela suffit ! Il est vraiment temps que M. Butzbach arrête de sacrifier les intérêts et l’avenir de Belfort.

Pour nous les choses sont claires. Considérer ces terrains comme un simple lieu supplémentaire de construction immobilière est une erreur majeure. Ces 3 hectares de terrain sont un enjeu stratégique pour Belfort, entièrement lié à l’aménagement global de l’étang des Forges. L’activité qui s’y trouvera doit permettre de satisfaire les riverains et les usagers des activités de loisirs. Nous aurons tout loisir d’en débattre publiquement dans le cadre de la campagne municipale qui va s’ouvrir. 

Commerces à Belfort : la Mairie est à la dérive…

Ce matin à la lecture de la presse régionale, nous apprenons que la Ville de Belfort a décidé de solliciter un financement de l’État à travers une nouvelle opération Fisac, afin de renforcer l’attractivité du centre-ville. Elle va aussi demander à un cabinet « Cibles et Stratégies de Saint-Brieuc »une étude sur la situation des commerces à Belfort.

Ces effets d’annonce et cette précipitation sont une nouvelle fois révélateurs de l’incompétence et de l’incohérence de l’action de l’équipe municipale en place, pour faire de Belfort une ville commerçante.

On a l’impression que Mme Jaber vient de se réveiller d’un long sommeil, et que c’est M. Seid qui vient délicatement la sortir de cette impressionnante léthargie !

Nous avons davantage affaire à une opération de propagande montée de toute pièce par la Ville de Belfort - et appuyée par l’engagé Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie - qu’à une véritable opération de dynamisation de l’activité commerciale à Belfort. Une nouvelle fois, les commerçants belfortains sont pris pour des imbéciles.

On tente de leur faire croire que :

     • Les travaux pharaoniques ne sont en rien responsables de la baisse du chiffre d’affaires généralisée des commerces belfortains,

     • L’absence de parking n’est pas une cause sérieuse de la dégradation de la situation. Ne pas avoir accès aux magasins ne limiterait donc pas leur fréquentation …

     • La Mairie de Belfort a tout mis en œuvre pour dynamiser le commerce et ceci depuis plusieurs années …

Çela suffit ! La réalité est toute autre.

Depuis des années, la Mairie de Belfort a complètement délaissé l’activité commerciale de notre ville, et ceci au profit à la fois du commerce de périphérie et de projets très coûteux.

De 2008 à 2011, il n’y avait pas d’adjoint au commerce dans la municipalité Butzbach ! Preuve que ce domaine d’activité n’est pas du tout une priorité municipale.

La situation n’a cessé de se dégrader et rien n’a été fait pour trouver des solutions dynamisantes et intelligentes … Au contraire on se demande si tout n’a pas été fait pour qu’il n’y ait plus de commerces à Belfort !!

Pour preuve, le fameux projet derrière les Nouvelles Galeries qui était - je le rappelle - l’une des promesses du candidat Butzbach aux dernières élections municipales. On apprend que le projet a été abandonné … c’est une nouvelle preuve de l’incapacité de l’équipe municipale à mener à bien des projets.

Pour notre part, nous avons initié un ensemble de démarches :

     • La création d’une cellule d’écoute et d’aide aux commerçants, pour les aider à trouver des solutions cohérentes et sérieuses pour sauvegarder leur activité.

     • Le lancement d’une enquête auprès des commerçants, pour connaitre réellement leur situation.

     • La préparation d’un programme de dynamisation de l’activité commerçante à Belfort avec des solutions concrètes et cohérentes prenant en compte la vraie réalité du terrain.

La Mairie de Belfort est en perdition, elle ne sait plus quoi inventer pour tenter de sauver la face !

Mais les Belfortains ne sont pas dupes ! Il faut que ça change ! Ils savent bien qu’un nouveau souffle est nécessaire pour le commerce de Belfort !

 

 

 

 

 

 

Les travaux n'ont pas d'impact sur le commerce ????

Vandalisme borne « vélo libre service » aux Résidences

Pour la deuxième fois en l’espace d’une semaine, le dispositif de borne « vélo libre service » a été vandalisé aux Résidences, et cela même avant le démarrage de ce  service à la population.

Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes de vandalisme, qui ont pour unique effet de pénaliser les Belfortains qui habitent le quartier et voulaient profiter de ces vélos. Cela dégrade de façon injuste l’image du quartier.

Les habitants des Résidences ne doivent pas être victimes des agissements de quelques individus nocifs qui empoisonnent leur vie. Il est indispensable que le SMTC porte plainte avec constitution de partie civile pour ces deux dégradations successives, et que les coupables reçoivent la condamnation qu’ils méritent.

Indépendamment de notre opposition politique sur le dossier Optymo2 (mais pas sur le volet « vélo », que nous jugeons globalement positif), le SMTC pourra compter sur tout notre soutien pour obtenir la comparution des coupables devant la Justice, leur condamnation, et la réparation du préjudice subi. Il est des actes que tous les républicains doivent condamner ensemble en ne laissant rien passer. 

 

 

 

 

 

Ce lundi 22 avril, les vélos ne sont pas en place, contrairement aux autres bornes dans Belfort.

Pépinière : pour en finir avec les infiltrations d’eau

Je continue à suivre avec beaucoup d’intérêt la situation des riverains de la rue Strauss à Belfort, et notamment celles de MM. Abdi et Cardot, qui souffrent d’importantes infiltrations d’eaux pluviales sous leur maison. Je me suis rendu à nouveau chez eux il y a quelques jours en compagnie de mon délégué du quartier de la Pépinière, Alain Gradeler.

J’ai examiné avec beaucoup d’attention le rapport de l’expert hydrogéologique mandaté par Territoire Habitat. Concernant le cas particulier de M. Abdi, l’expert relève « un système de drainage et d’évacuation des eaux pluviales à revoir ». Contrairement à ce qu’estime Yves Ackermann dans sa lettre d’accompagnement, il n’est pas dit que « Territoire Habitat ne peut en aucun cas être recherché en responsabilité ». Afin de se protéger de tout risque de recours pour vice caché, il me semble logique que Territoire Habitat fasse à ses frais des travaux pour un nouveau système de drainage profond et d’évacuation des eaux pluviales, contre l’engagement de M. Abdi de stopper son action. Cette personne demande simplement un peu de respect et de considération, face à un problème réel : une maison minée par une importante humidité.

Le rapport d’expert relève également un « problème hydrogéologique général » sur le quartier de la Pépinière. Il est en effet important d’agir. Et plutôt que de voir le président de la Communauté d’agglomération (CAB) faire l’autruche sur ce dossier, je préférerais qu’il agisse.

Il faut que la CAB lance une vraie enquête hydrogéologique sur le quartier de la Pépinière. Il y a des sources naturelles qui descendent de tous les vallons (Bellevue, Bavilliers…), insuffisamment collectées par les réseaux publics sous les chaussées.

Le réseau de collecte des eaux pluviales, et des eaux usées, est complètement vétuste sur le quartier. La rue Strauss en est un des exemples, parmi de nombreux autres. Une expertise permettrait de voir où il faudrait prioritairement engager les travaux.

Dans ce cadre, il y a urgence à agir sur le cloaque qui se trouve au bout de la rue Flora Tristan, en contrebas du faubourg de Lyon et du cimetière israélite. Après la démolition du « château bleu », des immeubles ont été construits par le remblayage de milliers de mètres-cubes de terre. Ces terrains bougent encore. Au bas de la rue, il existe à chaque pluie un imposant marécage au milieu de détritus, comme le montrent les photos ci-dessous. L’eau peut atteindre 50 cm par endroit, créant un vrai danger pour les enfants qui s’y aventureraient. En plein été, moustiques et rats y pullulent. C’est indigne de Belfort. Il me semble urgent d’assainir ce terrain.

Centrale laitière : la réponse de M. KERN

J’avais interpellé M. KERN sur ce blog et dans la presse, afin qu’il s’exprime sur le sujet de la vente du site de la centrale laitière des forges.

Il a répondu à cette demande, en communiquant dans la presse, et en m’adressant un courrier qu’il souhaite voir publié ici.

Il m’a paru normal et sain pour la démocratie de porter à votre connaissance l’intégralité de cette réponse:

 

 Courrier de M.KERN:

Monsieur le Conseiller général,

Vous avez souhaité sur votre blog que je prenne position sur le dossier Centrale laitière que vous avez mis à jour.

Il me paraîtrait normal que vous publiez en première page de votre blog l’intégralité de la réponse que vous attendiez.

La voici.

Bien cordialement.

Bruno Kern.

 

Centrale laitière de l’étang des forges (Belfort)

 Ayant été interpellé publiquement par monsieur Christophe Grudler sur l’affaire des terrains de la centrale laitière de l’étang des forges, je n’ai pas pour habitude de me dérober dans l’exercice de mes fonctions de premier adjoint.

Ce dossier a effectivement été présenté à la municipalité sous la forme d’une étude de l’architecte mandaté par le Maire et d’un rapport de l’adjoint à l’urbanisme.

Les échanges qui ont suivi entre le Maire, ses adjoints, en présence des principaux responsables de services municipaux, comme cela se passe tous les mardis, ne sont pas confidentiels mais relèvent de débats internes pouvant amener à accepter, modifier ou rejeter les rapports soumis à discussion avant de les présenter publiquement au Conseil Municipal.

Seul le Maire peut donc décider si ces rapports, à ce stade simples documents de travail, peuvent ou doivent être rendus publics.

Il me semble cependant utile de permettre exceptionnellement à tout conseiller municipal qui en ferait la demande de consulter ce rapport en Mairie compte-tenu des informations polémiques, contradictoires et  troublantes qui circulent.

S’agissant de la question de l’exercice du droit de préemption par la Ville, il convient effectivement de s’interroger pourquoi le Maire, seul titulaire de ce droit, a laissé la centrale laitière être achetée par un promoteur privé.

J’observe que les dirigeants de la centrale souhaitaient vendre et que, sans nul doute, ils auraient accepté de vendre à la SEMPAT, dont c’est la mission, ou de vendre à la Ville sans qu’il soit besoin de préempter comme cela s’est passé pour l’acquisition amiable de la Banque de France.

La décision de ne pas se porter acquéreur de la centrale laitière est cependant légitime en l’absence de projet de la Ville sur le site. A l’inverse, tout projet envisagé par elle sur ce site magnifique en cœur de ville aurait pu conduire à acheter ce bien.

Tel n’a pas été le cas.

Mais la Ville ne peut pas rester spectatrice, selon moi, de l’avenir de cette friche industrielle.

D’autres solutions existent et doivent être étudiées. En voici deux :

      La Ville, le nouveau propriétaire du terrain et d’autres partenaires institutionnels peuvent décider  de travailler ensemble afin de réaliser un beau projet pour le quartier, nécessairement intégré dans une vision d’ensemble de toute la zone. Ensuite et seulement ensuite, la constructibilité des terrains pourra être modifiée.

      Le nouveau propriétaire de la laiterie peut rétrocéder à la ville le terrain, avant modification du Plan local d’urbanisme,  pour lui permettre de prendre seule la maitrise d’ouvrage de l’opération au service d’un projet d’intérêt général.

      La solution qui consisterait à laisser au nouveau propriétaire du terrain la totale maitrise des opérations de construction immobilière après lui avoir rendu le terrain constructible sur la base d’un projet qu’il aurait lui-même concocté est celle qui apporte le moins de garanties, sauf à se dérouler dans la plus parfaite transparence.

En tout état de cause, la transformation de cette friche industrielle en zone d’habitations et services collectifs de qualité est une formidable opportunité qui devraient rassembler toutes celles et ceux qui sont soucieux du développement harmonieux de notre Ville.

 

Bruno Kern

1^er adjoint au Maire de Belfort.

1^er Vice-président de la Communauté d’agglomération.

Chapitre Belfort: il faut préempter pour défendre la librairie

La librairie Chapitre de Belfort est menacée de fermeture, suite à la volonté de son actionnaire de céder le bail, selon toute vraisemblance à un marchand de vêtements ou de chaussures. C’est inadmissible, et c’est pourquoi je demande au maire de Belfort de préempter le fonds de commerce, pour maintenir la librairie.
Il y a deux ans, le conseil municipal a voté à l'unanimité un dispositif de préemption des fonds de commerce sur certaines rues de Belfort, afin de garantir la diversité commerciale du centre-ville. En clair, lorsque l'acheteur d'un fonds de commerce veut y lancer une autre activité, la ville peut préempter, pour ensuite revendre à une personne voulant maintenir l'activité initiale. C'est le moment où jamais d'appliquer ce texte. Je demande donc au maire de Belfort de préempter ce fonds de commerce, ou de clairement informer la direction de Chapitre de son intention de le faire.
La préemption nous permettra de trouver un repreneur pour l'activité et pour les salariés, que j'assure de mon total soutien.
Au-delà de Chapitre, c'est aussi l'avenir de la FNAC qu'il faut défendre au centre-ville de Belfort. Et pour moi les deux vont ensemble. Il faut un vrai plan d'action commercial au profit des magasins, notamment culturels, du plein centre de Belfort. Ce plan doit être porté par la Ville en concertation avec les commerçants.

L'opposition aura une tribune libre sur le site internet de la ville.

Par courrier au maire, et par un communiqué de presse, j’avais dénoncé le fait que la Ville de Belfort ne respecte pas les droits des conseillers municipaux de Belfort sur Internet.

La ville envoie en effet par mail à un fichier ciblé des "Newsletters" vantant les réalisations de la Ville, mais sans espace d'expression pour l'opposition. Elle ne donne pas non plus d'accès direct sur son site internet. C'est contraire à la loi sur la démocratie de proximité de 2002 qui rend obligatoire un tel espace sur tous les supports de communication vantant la politique générale de la majorité du moment.

La Ville de Belfort vient de me répondre, par un courrier de l'adjointe Samia Jaber, en date du 28 mars (que vous trouverez en pièce jointe). "Il est vrai que cet aspect nous avait échappé aux uns comme aux autres lors de la présentation de ce nouvel outil au conseil municipal. Au-delà de toute polémique, je partage avec vous l'idée qu'il soit aujourd'hui mis un terme à cette omission bien involontaire", écrit-elle.

La municipalité va mettre en place une page spécifique "Expression des élus" dans le chapitre "Belfort citoyen" du site internet de la Ville.

Et Samia Jaber de conclure: "Ainsi les tribunes publiées dans Belfort Mag par les différents groupes pourront être mises en ligne chaque mois sur notre site internet. Par ailleurs, un lien vers cette page sera intégré dans notre lettre d'information mensuelle. Il m'apparaît que l'ensemble de ces dispositions soient de nature à apporter les éléments de réponse à votre demande légitime."

Je suis heureux que mon action ait permis d'obtenir cette tribune sur internet tant pour mon groupe Un Nouveau Souffle pour Belfort que pour le groupe de Sébastien Vivot "Tous Ensemble pour Belfort", voire pour les autres groupes souhaitant s'émanciper de la majorité municipale.

Suite à mon intervention, la mairie de Belfort a reconnu qu'elle ne respectait pas la loi, et elle propose des solutions pour dorénavant la respecter. L'incident pour moi est donc clos à partir du moment où cette tribune sera ouverte sur internet.

 

Ci-dessous, le courrier de Mme Jaber:

Polémique de la Centrale laitière : Je saisis le préfet et je demande à B. Kern de s’exprimer

Depuis plusieurs mois, j’enquête sur les conditions scandaleuses de la vente du site de la centrale laitière des Forges à un promoteur privé, par l’entremise du maire de Belfort Etienne Butzbach, qui a reçu dans son bureau vendeur et acheteur afin de faciliter la transaction.

Comment le Maire peut-elle faciliter la vente des terrains en friche industrielle à un marchand de bien local qu’il connait très bien, pour ensuite passer quelques mois plus tard ces mêmes terrains en zone constructible, au seul bénéfice de ce promoteur ?

Un vif échange s’est déroulé entre le maire et moi lundi soir lors du conseil de quartier des Forges.

A l’heure où l’on parle de transparence et de moralisation de la vie politique, une telle opacité autour de ce dossier est inadmissible. Pas une seule fois les conseillers municipaux de Belfort n’ont été saisis de ce dossier. Pas une seule fois le conseil de quartier des Forges n’a été réuni pour en parler.

Devant une situation aussi grave, j’ai décidé de saisir Monsieur le Préfet du Territoire de Belfort, pour l’informer de tous les éléments que j’ai pu recueillir sur ce dossier afin qu’une enquête approfondie puisse être diligentée.

J’apprends que je ne suis plus le seul à me préoccuper de cette histoire. Une explication orageuse s’est déroulée la semaine dernière lors d’une réunion de la municipalité de Belfort (ndla : réunion du maire et des adjoints). Hubert Beltz, adjoint à l’urbanisme, est venu présenter un rapport d’une douzaine de pages pour demander le classement des 3 hectares du site de la laiterie en zone constructible.

Est-ce une promesse qui avait été verbalement faite à l’acheteur avant l’acte de vente ?

Au détriment de la société qui exploitait la centrale laitière, qui a ainsi bradé un terrain qui en vaudra demain trois fois plus grâce à l’intervention du maire ?

Au détriment des finances de la Ville ?

Au détriment de l'aménagement de l'Etang des Forges et de sa cohérence ?

Et une nouvelle fois au détriment des Belfortains ?

Je demande au maire de Belfort de rendre public le dossier présenté en municipalité. Pour moi, ce dossier préparé par Luc Vilan, architecte mandaté par la Ville, est un leurre destiné à obtenir le classement des terrains en zone constructible. Alors que le maire sait pertinemment que le promoteur privé a déjà un projet de plus de 200 logements, avec des plans visés par un architecte parisien.

Lors de cette réunion de la municipalité, plusieurs élus dont le premier adjoint Bruno Kern ont mené la fronde contre le maire, contraignant ce dernier à retirer son projet.

Je demande à Bruno Kern : comme il l’avait fait sur le dossier de la halle Sernam – où il n’avait pas hésité à s’opposer publiquement au maire - de s’exprimer sur ce dossier de la Centrale Laitière.

Notre groupe Un Nouveau Souffle pour Belfort veut des explications.

Le manque de transparence ça suffit !

Les Belfortains sont en droit d’obtenir des explications concrètes.

Au-delà de ces épisodes, mon souhait – dans l’intérêt de Belfort – est que ce dossier soit gelé jusqu’en 2014. Et ce sera à la nouvelle équipe qui sortira des urnes de choisir en toute transparence et en toute intelligente concertation quel sera le destin de ces trois hectares de terrain en bordure d’étang de Forges. 

La statue "Quand Même" aura-t-elle le même destin que les décorations du marché Fréry ?

J'espère que non !!!!

La Statue Quand Même a été déboulonnée mardi par la Ville de Belfort; un déplacement coûteux et parfaitement inutile. Elle est stockée jusqu’à nouvel ordre dans un atelier municipal pour faire un diagnostic sur son état…

Cela ne vous rappelle rien ? Mais si voyons ! Il y a 14 ans, la Ville avait retiré toutes les décorations métalliques du marché Fréry pour les remiser dans l’atelier municipal de la rue des Carrières « pour faire un diagnostic » afin de connaitre leur état de corrosion.

Le maire le promettait, les décorations allaient être remises en place ! Evidemment, rien ne s’est passé… La ville a arrêté les travaux de rénovation du marché, prétendant ne plus avoir d’argent, mais dans le même temps elle a engouffré 7 millions d’euros sur la place d’Armes…

Depuis douze ans, à chaque fois que l’occasion s’est présentée au conseil municipal, j’ai demandé le retour de ces décorations qui donnaient un beau cachet au marché Fréry : têtes de bœuf, de lions, corne d’abondance, horloge… Sans répit, j’ai posé les questions qui fâchent.

La seule réponse du maire ? Une petite délibération il y a quatre ans, où un budget de 10.000 euros a été voté pour faire « une étude sur l’état des ornementations du marché Fréry », stockées dans l’atelier municipal de la rue des Carrières. Et depuis, plus rien…

Je demande donc au maire la communication des résultats de cette étude, ainsi qu’une programmation permettant le retour rapide de ces décorations. Et je souhaite de tout cœur que notre statue Quand Même n’ait pas le même destin que les décorations du marché Fréry : il faut qu’elle revienne au plus vite sur la place d’Armes, même dans un environnement moins favorable.

Le marche Fréry attends toujours de retrouver ses décorations.

Halle Sernam: un camouflet pour le maire !

Le préfet du Territoire de Belfort annonce qu'il classe monument historique la halle Sernam que le maire de Belfort voulait démolir. Il est sommé d'annuler le permis de détruire qu'il a accordé le 31 janvier au SMTC de Christian Proust.
Le maire de Belfort, Étienne Butzbach, a fait cette annonce ce jeudi 4 avril au conseil municipal. Et y a vu un prétexte "en raison de ces éléments nouveaux" pour retirer le rapport de l'ordre du jour... Ce rapport, c'est moi qui l’avais demandé lors du dernier conseil municipal, le 31 janvier. J'avais souhaité que le conseil puisse débattre de l'opportunité d'aménager ou de détruire cette halle Sernam des années 1930.
Le maire avait alors accédé à ma demande en manifestant sa préférence pour une démolition, estimant que le bâtiment était "d'un intérêt relatif". Le classement Monument historique par le préfet est donc un vrai camouflet pour lui !
Mais ce qui est également révoltant, c'est de retirer le rapport à cause d'éléments nouveaux sur lesquels il n'a pas eu le temps de s'entendre avec sa majorité. Car cela se passe comme cela à Belfort: le maire réunit d'abord sa majorité pour mettre tout le monde au pas dans une salle discrète, et ensuite se déroule un vrai-faux débat en séance publique... Belfort démocratie, ou Belfort autocratie ?
Pour les débats, là aussi un nouveau souffle s'impose à Belfort.