CHRISTOPHE GRUDLER

Place d’Armes : ils ont « Quand même » osé !

Les travaux de saccage de la place d’Armes se poursuivent, cette fois-ci autour du bel ensemble que constitue la statue « Quand Même » de Mercié, inaugurée en 1884. En la descendant de son piédestal et de son parterre de fleurs, le maire de Belfort va en faire un mur à graffitis et un lieu de soulagement canin… Quel beau projet !

 La statue « Quand Même » de Mercié a été inaugurée en août 1884 pour sacraliser la Résistance de Belfort face à l’oppresseur allemand et rendre hommage à Thiers et Denfert, qui ont permis de garder notre ville à la France. Elle fait partie du patrimoine « art nouveau » qui donnait son cachet à la place d’Armes. Elle se trouvait initialement à l’emplacement du kiosque à musique et elle a été transférée vers 1905, sur son emplacement actuel. Elle a été enrichie d’un beau parterre de fleurs pyramidal, ainsi que d’une grille en fer forgée très stylisée.

 Cette statue avait aussi sa cohérence, puisqu’elle répondait, par la rue de la Porte de France, au monument des Trois sièges de la place de la République, ensemble de même style et de hauteur proche. Avec une même grille stylisée pour la protéger.

 Mais ce bel équilibre ne plaisait pas à Etienne Butzbach et à sa majorité…qui ont voté une dépense complètement inutile, pour un projet sans aucune valeur ajoutée. Le maire estimait la statue « trop haute et pas visible » : il a voulu la descendre de son piédestal et a supprimé le parterre de fleurs ; il y avait sans doute trop de végétal sur la place.

 Le maire a décidé de lui retirer son caractère central, pour la remiser, basse et anonyme sur un côté de la place. Où est l’intérêt ? Est-ce une concession à ses alliés communistes qui ne voulaient plus voir en un lieu si central un hommage à Thiers – l’homme qui a réprimé la Commune de Paris ? Je m’interroge car il y a quelques années, certains élus communistes avaient même demandé au maire de débaptiser la rue Thiers, près de la gare !!

 La statue sera donc presqu’à même le sol avec la nouvelle place d’Armes, sans aucune protection. La pierre blanche qui lui servira de support permettra toutes les dégradations : graffitis, tags… Ce sera également un lieu de soulagement canin : il n’y a qu’une patte à lever !

 Il a fallu dépenser plusieurs dizaines de milliers d’euros pour le transfert de cette œuvre qui appartient à l’Histoire de Belfort. Mais c’est « quand même »  un comble qu’une « requalification de la place » expose cette statue à des outrages que le temps n’avait jamais réussi à lui infliger.

 « Passant, souviens-toi. »

La statue est déposée.

 

 

D'autres photos sur le site de l'Association "Nouveau Souffle pour Belfort" (Lien...)

Ligne Belfort-Delle: "une excellente nouvelle"

Je me réjouis que Réseau Ferré de France (RFF) ait remis à l'ordre du jour la réouverture de la ligne ferroviaire Belfort-Delle, élément indispensable pour la desserte de la gare TGV et pour le rapprochement entre l'aire urbaine et le canton suisse du Jura.

J'y vois un double intérêt: transfrontalier et urbain. L'arrivée au centre de Belfort par la voie de chemin de fer sera un vrai atout. Et les Belfortains pourront se rendre en train à la gare TGV, sans payer un stationnement élevé sur un parking non déneigé en hiver...

Ce résultat a pu être obtenu grâce à la mobilisation de tous les acteurs, et notamment d'Alain Fousseret, vice-président de la Région en charge des transports, qui a bien défendu les intérêts du Nord Franche-Comté.

Les choses ne font cependant que reprendre leur cours normal. Il faut maintenant que RFF lance au plus vite l'enquête publique, pour qu'il n'y ait plus de retard dans la réouverture de cette ligne Belfort-Delle, que l'on attendait initialement en 2012 et qui a été reportée d'année en année, à mesure que son coût financier augmentait. Le projet à 107 millions d'euros est assurément un bon compromis. Il faut maintenant une nouvelle mobilisation de tous pour que l'ouverture attendue fin 2015 soit une réalité.

Limogeage de C. Bizern (Entrevues) : « Que la Ville de Belfort arrête de nous faire du cinéma »

Après avoir viré sans ménagement Catherine Bizern, la délégué générale d’Entrevues, la Ville de Belfort a mis dix jours pour justifier l’injustifiable. Mais le mal est fait : c’est l’image de notre ville qui en prend un coup dans la presse nationale et dans le monde du cinéma. Et je dénonce les menonges de la municipalité:

Catherine Bizern, déléguée générale du festival Entrevues, a été limogée parce qu’elle faisait de l’ombre à Robert Belot, adjoint à la culture. Celui-ci a demandé sa tête au maire Etienne Butzbach, qui lui a donné. Inutile de chercher plus loin des explications fumeuses. C’est pourtant ce que font, après dix jours de réflexion, Robert Belot et Gilles Lévy, ce dernier en tant que président de « Cinémas d’aujourd’hui ». Faire du cinéma, raconter des histoires, cela semble être leur but, pour faire passer la pilule dans l’opinion, et dans le monde du cinéma.

Ils commencent par deux gros mensonges, que je dois dénoncer :

1/ Janine Bazin a vraiment porté le festival sur les fonts baptismaux en 1986, avec sa patte originale et réussie. Mais elle n’a jamais agi « de façon bénévole » comme MM. Belot et Levy le disent. Ils feraient bien de se renseigner, car ils ne connaissent pas leur dossier. Mme Bazin a été recrutée comme directrice artistique du festival, et était liée à Entrevues par un contrat en bonne et due forme. Et c’était tout à fait normal. Pourquoi prétendre le contraire aujourd’hui ? Pour mieux rabaisser Catherine Bizern ? C’est tout simplement scandaleux.

2/ la programmation Art et Essai n’a pas connu une « explosion de sa fréquentation en trois ans », comme ils l’affirment. Si les chiffres sont passés de 10.000 à 70.000 entrées, c’est uniquement par qu’ils ont additionné les chiffres générés par Cinémas d’aujourd’hui, avec ceux de la programmation nationale « Art et essai » de Pathé, sur lequel l’association n’a aucune prise. C’est simplement un changement de mode de comptage…

Mais l’essentiel n’est pas là. En décapitant Entrevues à six mois de la prochaine édition, la municipalité a cassé l’image de la ville dans le monde du cinéma. Même la presse nationale s’y met : « Entrevues entravé » pour les Inrockuptibles, « Entrevues dans le brouillard » pour Libération, « Querelle de territoire au festival du cinéma de Belfort » pour Le Monde, « Rupture à Belfort » pour Politis…

Vous pourrez retrouver les articles ci-dessous :

http://www.liberation.fr/culture/2013/03/13/entrevues-dans-le-brouillard_888393

http://www.lesinrocks.com/2013/03/27/cinema/belfort-socialiste-gauche-cinephilie-plus-priorite-11376037/

http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/03/21/querelle-de-territoire-au-festival-de-cinema-de-belfort_1852043_3246.html

http://www.politis.fr/Festival-Rupture-a-Belfort,21385.html

Pour justifier a posteriori ce limogeage, l’adjoint à la culture évoque un concept fumeux d’évolution du festival. Monsieur Belot oublie simplement que c’est bien sur le concept de « cinéma de recherche » que l’Etat finance ce festival…Le moindre changement dans le cahier des charges peut faire disparaitre cette subvention, et celle du Conseil général.

S’ouvrir au film d’animation ? Il y a déjà un festival de ce type à Annecy, très coté en France.

Elargir la sélection ? C’est oublier un peu vite que les films appartiennent à leurs producteurs et que c’est eux qui décident si leurs films seront projetés à Angers (notre concurrent) ou à Belfort.

Alors que faire, maintenant que le mal est fait ? Je propose de revenir aux trois fondamentaux définis en 1986 par Janine Bazin :

1/ compétition internationale 1eres œuvres, toujours dans le cinéma de recherche (ce qui nous garantit une image et une couverture nationales ainsi qu’un financement national)

2/ une rétrospective du cinéma sur des thématiques fortes et porteuses

3/ un hommage à un ou des réalisateurs (ces deux derniers points garantissant l’effet sur le grand public).

Il y a enfin un objectif de reconquête de la presse nationale, scandalisée par le limogeage de Catherine Bizern, limogeage qui n’a aucune raison cinématographique, mais qui illustre un régime finissant ne pensant qu’à couper les têtes dont il prend ombrage. 

Sondage municipales: Je suis conforté dans ma stratégie de rassemblement

Le Parti socialiste vient de réaliser un sondage sur les municipales à Belfort. Le premier d'une série sans doute. Ce sondage avait pour but unique de départager les candidats de la majorité municipale, pour savoir qui ferait le score le "moins pire"...

Clairement ce sondage a des lacunes importantes:

- Plusieurs hypothèses de premier tour ne sont pas posées

- Il ne tient pas compte de la réalité politique, puisque l'UDI de Jean-Louis Borloo et Michel Zumkeller ont décidé de me soutenir, même dans le cas d'une primaire dans l'opposition. Le poids électoral de cette formation en devenir est au minimum de 10% sur Belfort.

Je retiendrai que ce sondage me conforte dans ma stratégie de rassemblement. Si je conduis une liste de rassemblement UDI-UMP-Modem, je suis en tête à égalité avec le maire Étienne Butzbach au premier tour (39% chacun), et je l'emporte facilement eu deuxième tour avec 54% des voix, contre 46% à M. Butzbach.

A côté de l'électorat de la droite et du centre, une partie de l'électorat de gauche n'hésite pas à voter pour moi au premier, mais surtout au deuxième tour pour sanctionner le maire sortant: ce sont ces points qui permettent de faire aussi nettement la différence.

Cela prouve que le rassemblement que je propose autour de ma candidature est le seul à même de garantir la victoire. C'est autour de cette idée que je vais poursuivre mes actions.

La Croix Bleue quitte Belfort : « Inadmissible que le maire de Belfort n’ait rien fait »

Je dénonce l’inaction d’Etienne Butzbach, maire de Belfort, qui a laissé à la rue l’association Croix Bleue. Celle-ci rend pourtant une vraie mission de service public. Sans solution à Belfort, elle part s’installer à Danjoutin après 100 ans de présence dans la Cité du Lion.

 Au mois de décembre dernier, j’avais apostrophé Etienne Butzbach, maire de Belfort, sur la situation de la Croix Bleue de Belfort, obligée de quitter ses locaux de la rue de la Savoureuse à Belfort au 31 mars 2013, sans que le maire de Belfort ne s’en préoccupe le moins du monde.

 Au regard de l’œuvre importante menée par cette association pour lutter contre toutes les addictions, ce qui est une véritable mission de service public, j’écrivais : « J'interpelle aujourd'hui publiquement le maire de Belfort. À la veille de Noël, fête de la fraternité et de la solidarité, je lui demande de s'investir sur ce dossier, afin de trouver une solution rapide pour la Croix Bleue de Belfort. »

 Questionné par la presse régionale, Etienne Butzbach a répondu en décembre que « bien évidemment » il ne laisserait pas à la rue une telle association. C’est pourtant bien ce qu’il a fait.

 Le maire de Belfort a laissé faire les choses. Ni lui, ni ses services n’ont repris contact avec la Croix Bleue de Belfort pour trouver une solution. Et pourtant l’association avait écrit, avait été reçu par les services il y a de longs mois. Risquant de se trouver à la porte le 31 mars, l’association a finalement trouvé une solution de repli – onéreuse – en louant une salle paroissiale à Danjoutin. La Croix Bleue et Belfort, c’est donc fini après plus de 100 ans de vie commune.

 C’est inadmissible que le maire de Belfort n’ait rien fait sur ce dossier. Ce n’est pas ma vision de la fonction. Le maire doit faire sienne les valeurs de solidarité, tout particulièrement pour les Belfortains qui souffrent. M. Butzbach, qui revendique une étiquette sociale, n’a en fait que du mépris pour ces associations autonomes, qui rendent pourtant d’éminents services à la Ville. Le maire doit aussi avoir une seule parole. S’il dit qu’il s’en occupe, il doit vraiment s’en occuper.

J’ai cependant « l’intime conviction » que la séparation n’est que provisoire.  Je ferai tout ce que je peux pour que d’ici un peu plus d’un an cette association soit dignement à nouveau accueillie à Belfort, comme toutes les associations d’entraide et de solidarité devraient l’être.

Lire mon article précédent sur ce sujet : http://grudler.typepad.fr/blog/2012/12/au-chevet-de-la-croix-bleue.html

Aucune raison cinématographique au limogeage de Catherine Bizern par E. Butzbach

J’apprends avec stupéfaction, par le mail qu’elle a adressé à ses amis et connaissances, le limogeage de Catherine Bizern, déléguée générale depuis 2006 du Festival Entrevues de Belfort. Après avoir coupé des arbres il y a 15 jours, Etienne Butzbach, maire de Belfort, coupe maintenant des têtes…

Depuis 2006, Catherine Bizern avait su redonner un nouveau souffle au festival Entrevues. Elle était dotée de solides compétences, et d’une parfaite connaissance du milieu cinématographique. Personnalité forte, elle savait assurer la promotion de Belfort dans les différents festivals et lieux de vie du monde du cinéma. Elle était par ailleurs ouverte à de nécessaires évolutions du Festival Entrevues.

Pas de problème de compétence, pas de problème par rapport au monde du cinéma : il n’y avait donc aucune raison cinématographique pour limoger Catherine Bizern. Les explications sont ailleurs, et l’on est vraiment dans le grotesque et l’absurde.

Le maire de Belfort vit actuellement dans un monde qui est en train de couler, et il prend des décisions abracadabrantesques pour satisfaire ses amis politiques.

Il est de notoriété publique, pour ceux qui suivent un peu la vie belfortaine, que les relations n’étaient pas au beau fixe entre Robert Belot, adjoint à la culture, et Catherine Bizern, déléguée général du Festival. Elle faisait clairement de l’ombre au premier, et ne se laissait pas marcher sur les pieds. D’où des « prises de tête », parfois en public.

Vexé, l’adjoint à la culture a boycotté le festival Entrevues en novembre dernier : il n’a participé ni à l’inauguration, ni à la clôture, ni aux séances… Il a réclamé la tête de Catherine Bizern à Etienne Butzbach, qui lui amène aujourd’hui sur un plateau, sans d’autre but que de satisfaire un allié politique.

Les conséquences immédiates pour le festival ? Pour l’image de Belfort ? Peu importe, le sujet n’est pas là pour ces messieurs…

Une personne débarquée sans raison ne pourra qu’inquiéter le milieu cinématographique. Comment, dans de telles conditions, annoncer au mois de mai au Festival de Cannes le programme de Belfort auprès des professionnels ? Robert Belot aurait-il envie de faire le Festival de Cannes ??

Entrevues va être maintenant dans l’improvisation la plus totale. Il n’y a pas de vision pour la suite, pas de vraie solution de rechange… C’est la pérennité même du Festival Entrevues qui est remise en cause. J’aurai personnellement à cœur d’en tirer les leçons avec mon équipe, et de voir avec la cellule Cinéma comment reprendre les choses positivement pour Entrevues dans les années à venir.

COMMUNIQUE: "Le rassemblement est en marche"

Chers amis lecteurs de mon blog, vous trouverez ci-dessous le texte complet du communiqué que j'ai fait parvenir aux médias locaux:

 

«Le rassemblement est en marche»

« Je me félicite des soutiens de plus en plus nombreux qui se manifestent autour de ma démarche de rassemblement pour les municipales de mars 2014 à Belfort. Ils viennent tant de la société civile que de responsables politiques locaux. Je me félicite notamment du soutien à cette démarche des deux députés du Territoire de Belfort.

 Le rassemblement est en marche. Il se fait pas à pas, avec sérénité, sans agitation ni précipitation, car nous voulons construire quelque chose de durable.

Mon but principal est, vous le savez, de mettre un terme au mandat de M. Butzbach et de son système.

Nous avons initié une dynamique de rassemblement pour gagner. Dans ce cadre, il faut prendre le meilleur chemin pour y parvenir. Cela passe d’abord par un vrai projet pour les Belfortains, qui en ont assez de la cuisine politicienne.  Cela passe ensuite par une liste d’union la plus large possible, pour laquelle je ne ménage pas mes efforts : c’est l’unique voie du succès.

Alors oui, je me félicite avec enthousiasme que l’UMP rejoigne notre mouvement de rassemblement. Oui, je suis prêt à rassembler tous les partenaires qui veulent que cela change à Belfort. Mais pour ce faire,  il y a des échéances à respecter.

La discussion se poursuit au niveau national, à partir du 15 mars, entre l’UDI et l’UMP. Vouloir court-circuiter les instances nationales de ces deux partis partenaires serait de l’irrespect.

Car notre accord doit prendre en compte l’ensemble de composantes, et pas la seule UMP. Je me réjouis du soutien et de la confiance d’ores et déjà exprimés par le député Michel Zumkeller et l’UDI.  Il est important que chaque partenaire ait sa place au sein du dispositif.

Pour cette raison, il n’est pas possible  -  à date - de rentrer plus dans le détail de la composition d'une liste, et encore moins de répondre à un « ultimatum » qui n'a aucun sens à ce stade des négociations.

Je tiens à dire que j’entretiens des relations de qualité avec des élus, adhérents et sympathisants de l’UMP. J’ai toujours reconnu que l’UMP était la principale composante de l’opposition dans notre département, et il est normal que la liste d’union aux élections municipales que j’appelle de mes vœux  lui accorde une place prépondérante.

Diriger une ville comme Belfort, c’est d’abord mettre en œuvre un projet cohérent et dynamique avec des adjoints et des conseillers municipaux compétents et disponibles, qui représenteront l’ensemble des sensibilités politiques UMP/UDI/MODEM/CAP21… et des représentants de la société civile.

Cet ensemble doit être animé par un esprit d’équipe et de service au profit des Belfortaines et des Belfortains.

Une ville ne se dirige pas en fonction de considérations politiciennes, mais avec des compétences et de la cohérence, dans l’intérêt général de Belfort et de ses habitants. Ma seule priorité est de répondre à leurs préoccupations.»

Christophe GRUDLER

Conseiller général et municipal de Belfort

Groupe « Un Nouveau Souffle pour Belfort »

Musée de l’infanterie à Belfort : J-P. Chevènement me répond.

Le sénateur Jean-Pierre Chevènement vient de répondre à ma proposition d’implanter le musée national de l’infanterie à Belfort pour développer le tourisme. « Je ne verrais que des avantages à soutenir son implantation à Belfort », commente l’ancien ministre de la Défense.

Il y a plusieurs mois, j’ai fait inscrire la candidature de Belfort auprès du ministère de la Défense, comme ville pouvant potentiellement accueillir le futur musée national de l’infanterie. Cet établissement de tradition a fermé ses portes à Montpellier en 2009, pour cause de restructuration de l’armée.

Belfort est une ville de tradition militaire depuis des siècles. Elle abrite, avec le 35^e RI, l’un des régiments d’infanterie les plus anciens de France. Elle dispose de plus d’un vivier important de bénévoles dans les associations patriotiques, ce qui permettrait de faire tourner le musée à moindre coût. Un tel musée pourrait attirer 20.000 touristes par an à Belfort, ce qui serait excellent pour la restauration, l’hôtellerie et donc l’emploi. Je verrais bien un tel équipement dans l’hôtel du gouverneur, Place d’Armes, pour redynamiser le commerce local qui souffre beaucoup actuellement à la Vieille-Ville.

Pour monter ce projet, je me suis notamment appuyé sur l’expertise de Nicolas Vignos, jeune historien belfortain, qui a participé à l’inventaire du musée de l’infanterie à Montpellier, avant sa mise en cartons dans l’attente d’une éventuelle réouverture.

 Le projet de l’hôtel du gouverneur de Belfort a l’avantage d’être peu onéreux, par rapport à l’implantation dans d’autres villes. La première ville « présélectionnée » par le ministère, Neuf-Brisach en Alsace, a un projet d’aménagement dans une ancienne caserne Vauban ; certaines estimations parlent de plus de 20 millions d’euros de travaux…budget qui n’existe pas aujourd’hui et qui pourrait retarder le projet d’une dizaine d’années. A Belfort, dans l’hôtel du gouverneur qui pourrait être cédé par l’Etat, avec en plus une enveloppe de 500.000 euros pour l’installation du musée, j’estime le coût à environ 5 millions d’euros, ce qui est réaliste. Il y a également la possibilité de donner une dimension européenne à ce musée, autour des armées et de la promotion de la paix, auquel cas l’Europe – qui a reçu le prix Nobel de la Paix – pourrait participer financièrement; j’ai déjà des contacts en ce sens. A l’arrivée, nous aurions un faible coût pour Belfort, avec un intérêt économique et touristique évident.

 Dans ce cadre, j’ai écrit aux parlementaires, aux ministères et à un grand nombre de financeurs potentiels. Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre de la Défense et actuel sénateur du Territoire de Belfort, vient de me répondre. « Si le Ministère de la Défense souhaite rouvrir un tel musée, je ne verrais que des avantages à soutenir son implantation à Belfort », explique JPC, qui se dit prêt à défendre ce projet auprès du ministre de la Défense, Mr Le Dryan. Il m’invite cependant à me rapprocher du maire de Belfort, et se dit tout à fait conscient qu’un tel projet « ne pourra être réalisé qu’au cours du prochain mandat municipal ».

 Je me réjouis de la réponse de Jean-Pierre Chevènement, qui est une personnalité d’envergure de notre département. Son aide sera précieuse. Je souhaite du fond du cœur qu’un tel projet dépasse les clivages politiques et fasse consensus entre les élus. Ce projet est porteur d’emplois, il faut que la majorité et l’opposition municipales s’unissent et le portent ensemble, dans l’intérêt général des Belfortains. Même si j’en suis à l’origine, je laisserai volontiers l’actuel maire de Belfort porter le dossier s’il en a le désir. Face à la situation de l’emploi dans notre ville, l’union sacrée est indispensable pour imaginer dès maintenant des projets structurants pour les toutes prochaines années.

DEFENSE DE SOURIRE ?

France 5 diffuse ce dimanche 3 mars à 8 h 45 un reportage de 52 minutes sur....le sourire.

Intitulée "Défense de sourire", cette émission s'intéresse à cette expression sous toutes ses formes:

     - Pourquoi ne peut-on plus sourire sur les cartes d'identité ?

     - Quels messages passer par un sourire ?

Voilà quelques unes des questions posées.

Plusieurs "grands témoins" sont interviewés dans l'émission. Parmi eux, Philippe Geluck (pour sa série humoristique Le Chat), Daniel Cohn-Bendit (pour son sourire face aux CRS en mai 1968) et...votre serviteur.

Je suis interrogé en tant qu'historien et élu, en raison notamment de mon livre "Le Fusillé souriant, histoire d'une photo" (livre qui, comme vous le savez, reconstituait l'histoire d'une photographie mondialement connue, où l'on voit un résistant belfortain, Georges Blind, sourire face à un peloton d'exécution allemand, dans les fossés du château de Belfort).

C'est Philippe Geluck qui a parlé de moi à Anne-Sophie Lévy-Chambon, la réalisatrice du reportage. Il avait été frappé par l'histoire du Fusillé souriant.

Pour celles et ceux qui se lèveraient trop tard dimanche, l'émission est visionnable sur le site de France 5 à partir de dimanche.

"Défense de sourire", ce dimanche 3 mars à 8 h 45 sur France 5.

ABATTAGE DES MARRONNIERS!!!!

Voici les premières photos de l'abattage des marronniers de la Place d'Armes, coupés malgré les protestations des Belfortains et nos actions en justice en cours.